Crashs, neutralisations et course relancée entre les deux Toyota
Alors que la nuit tombe sur Le Mans, la course a pris un tour légèrement différent depuis le début de soirée. Les débats se sont animés peu après 20 heures, avec plusieurs incidents ainsi que des neutralisations sous différentes formes, qui ont joué un rôle plus ou moins important dans les positions des uns et des autres.
Photo de: Marc Fleury
B.D., Le Mans - Tout a commencé par le crash impressionnant de la Corvette #64 alors pilotée par Marcel Fässler, dans les esses Porsche, où le triple vainqueur de l'épreuve tentait de se frayer un chemin dans le trafic des LMGTE Am. Le choc frontal dans la barrière SAFER a été relativement violent, et l'abandon a été officialisé quelques minutes plus tard. Conscient et capable de s'extraire seul de la C7.R, le pilote suisse a tout de même été conduit à l'hôpital pour subir des examens par précaution.
Alors que la voiture de sécurité a été déployée une première fois suite à une sortie de piste de l'Oreca #43 au Tertre Rouge, les deux Toyota sont restées espacées d'environ 40 secondes. Derrière elles, Thomas Laurent est passé à l'attaque au volant de la Rebellion #3, reprenant même la troisième place à la SMP #11. Mais une fine bruine est venue toucher le circuit, à la surprise générale. Impossible d'établir formellement le lien, mais quelques minutes après l'averse, Laurent a perdu la R13 au freinage de la deuxième chicane des Hunaudières, heurtant les glissières de sécurité. Dans son sillage, la SMP #11 a récolté des débris. Les deux autos sont repassées par les stands, et les réparations ont pris moins de quatre minutes.
Alors qu'un nouveau Safety Car a été déployé, le léger décalage stratégique a profité à la #8. Elle s'était en effet arrêtée sous Full Course Yellow, avant que le drapeau vert ne soit agité et que la #7 ne rentre à son tour, perdant alors une grosse partie de son avantage. Kazuki Nakajima ayant pris la tête, José María López ne s'est pas démonté et a doublé le Japonais pour reprendre la place de leader. Mais peu après 22 heures, l'Argentin est parti à la faute à deux reprises : une première fois au virage de Mulsanne, une seconde à Indianapolis. Deux erreurs préjudiciables, qui ont permis à la Toyota #8 de récupérer les commandes de l'épreuve.
La nuit est tombée sur le Circuit de la Sarthe et la TS050 Hybrid d'Alonso-Buemi-Nakajima ne compte que d'infimes secondes d'avance sur celle de Conway-Kobayashi-López. Suivent les deux SMP Racing à un tour, puis les deux Rebellion à plus de deux tours. Pour ByKolles et DragonSpeed, les problèmes techniques se sont accumulés et les deux prototypes LMP1 ont plongé en fond de classement.
Du côté du LMP2, le duel fait rage entre G-Drive et Alpine, avec un avantage repris par l'équipe russe, tandis que DragonSpeed constitue une menace claire pour le duo de tête. Enfin, en LMGTE Pro, Porsche a pris la main avec la #92, devant la Ferrari #51 et la Ford #67.
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