Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Contenu spécial

Il y a 15 ans, la première victoire en Grand Prix de Dovizioso

Le 18 avril 2004, l'Italien remportait son premier succès mondial, en 125cc, au terme d'une sublime bataille face à son compatriote Roberto Locatelli.

Andrea Dovizioso et Roberto Locatelli

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Il y a 15 ans jour pour jour, le Grand Prix d'Afrique du Sud, manche inaugurale de la saison, était le théâtre d'un combat épique entre deux Italiens : Roberto Locatelli et Andrea Dovizioso. Un duel remporté par ce dernier, au prix d'une fantastique manœuvre dans le tout dernier virage sur son compatriote, qui allait lui permettre d'accéder à son premier succès en 125cc (et donc en Grand Prix) et lui ouvrir la voie vers le titre mondial dans la catégorie.

L'anticipation, le point fort de Dovizioso

À l'époque, celui qui croise le fer aujourd'hui avec Marc Márquez en MotoGP n'en était qu'à l'entame de sa troisième campagne en 125cc, et ne présentait alors que quatre podiums à son palmarès, acquis l'année précédente. Cela n'avait pas empêché ses adversaires de se forger déjà une bonne opinion sur le profil du pilote qui arborait encore à l'époque le numéro 34 sur le carénage de sa machine.

Lire aussi:

"Dovizioso est très intelligent, et il l'est toujours aujourd'hui", souligne ainsi Locatelli, son rival en piste de l'époque, au micro du site officiel du MotoGP. "Selon moi, pour ce qui est de la stratégie, il a démontré lors de ces années être quelqu'un qui prépare les courses avant qu'elles n'aient lieu. Il les prépare comme les grands pilotes le font, et même lorsque je partais depuis la pole position, il restait toujours proche de moi et était très fort, et dans les derniers virages il parvenait toujours à faire la jonction avec moi et à me doubler dans le dernier tournant."

Une capacité d'anticipation qui s'est vérifiée ces dernières années dans la catégorie reine, le pilote Ducati venant souvent à bout de ses concurrents dans les derniers virages, le plus souvent en parant des attaques en décroisant pour bénéficier d'un avantage à l'accélération. En ce sens, les arrivées des Grands Prix d'Autriche 2017, du Japon 2017, ou plus récemment du Qatar 2019 (ces trois exemples face à Márquez), sont de véritables leçons de la manière de contrer une tentative de block pass.  

Mais en 2004 en Afrique du sud, sur le Phakisa Freeway de Welkom, les rôles étaient inversés et c'était bien Dovizioso qui allait se jouer son va-tout dans le dernier virage, avec comme cible, donc, Locatelli. "Ma première victoire, je l'ai remportée dans le dernier virage", se souvient-il avec émotion, alors que les deux hommes s'étaient préalablement défaits de Casey Stoner et Pablo Nieto. "Ce fut un week-end spécial. Je savais que j'étais en mesure de me battre pour la victoire, mais au final, en course, Locatelli a été très fort, et pour moi ce fut très difficile d'établir une stratégie claire."

Rendez-vous dans le dernier virage

Au moins était-il parvenu à rester dans la roue de son adversaire jusque dans les dernières encablures, pour entrevoir une possibilité de dépassement à l'ultime instant, sans offrir à son rival la chance de répliquer. "La stratégie était d'attendre derrière le pilote jusqu'au dernier virage et essayer de le doubler à ce moment-là."

Roberto Locatelli, Andrea Dovizioso, Casey Stoner
Roberto Locatelli et Andrea Dovizioso

Problème : Locatelli était réputé pour être fort sur les freins, et il était donc ardu de tenter de lui faire l'intérieur. Une caractéristique que Dovizioso n'a pas manqué de lui rappeler lorsque les deux hommes ont récemment évoqué le sujet ensemble. "Tu utilises toujours les freins plus tardivement que les autres pilotes, et en particulier cette année-là, en 125cc, tu freinais quelque chose comme 40 mètres plus tôt", lance ainsi Dovizioso à son ancien adversaire. "Dans les freinages tu étais imbattable. Je devais donc te dépasser dans un virage où tu n'avais pas à freiner ! [rires]"

D'où une certaine surprise pour Locatelli lorsque celui-ci a vu son compatriote se porter à son niveau : "Quand nous sommes arrivés dans le dernier virage, je me suis dit : 'Il ne peut pas passer ici'. Je suis sorti de l'avant-dernier virage en tête, et dans le dernier il m'a dépassé", se rappelle-t-il, avant de rendre hommage à Dovizioso qui signait ainsi son premier triomphe. "Quand tu gagnes, tu rends tout le monde heureux dans le paddock, je te l'ai déjà dit par texto. Tu rends tout le monde heureux, même si ces personnes appartiennent à d'autres équipes."

Des destins divers

Des victoires, Locatelli en avait déjà obtenu cinq lors de la saison de son sacre en 125cc, en 2000, et l'Italien allait en décrocher deux dernières en 2004, en Italie puis en Allemagne, se mêlant à la lutte pour le titre aux côtés de Dovizioso et Héctor Barberá (qui finira deuxième du championnat cette année-là). Locatelli raccrochera un peu plus tard, à l'issue de la saison 2009, après cinq années passées en 250cc sans rencontrer le même succès. Mais aucun regret pour celui qui est resté dans le paddock et est récemment devenu coach pour la VR46 Riders Academy, heureux d'avoir livré bataille face à des pilotes comptant parmi les meilleurs du monde.

"Ce sont de bons souvenirs, je suis un pilote qui a toujours essayé de gagner, mais quand je ne pouvais pas atteindre ce but, bien sûr je n'étais pas content mais j'étais tout de même satisfait parce qu'au moins j'avais essayé", assure-t-il. "Il y avait des pilotes très forts ces années-là, donc ce n'était pas de la malchance, mes rivaux l'emportaient parce qu'ils le méritaient."

Dovizioso fait sans aucun doute partie de ceux-là, et son passage en 250cc, s'il n'allait pas être couronné d'un titre comme en 125cc (il termina néanmoins vice-Champion de la catégorie intermédiaire en 2006 et 2007), allait tout de même lui ouvrir les portes du MotoGP en 2008, avec le parcours que l'on sait par la suite.

Roberto Locatelli, Andrea Dovizioso, Casey Stoner
Le patron de l'équipe Mirko Cecchini et Dovizioso célèbre la victoire
 

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Après deux GP d'apprentissage, un premier top 10 pour Bagnaia
Article suivant Incompréhension chez Tech3 devant l'écart qui sépare ses pilotes

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse