Grâce au GPDA, Grosjean veut rendre à la F1 ce qu'elle lui a donné
Romain Grosjean est, aux côtés de Sebastian Vettel, l'un des deux pilotes F1 en activité qui dirigent le GPDA, l'association des pilotes de Grand Prix.
Photo de: Haas F1 Team
Élu directeur du GPDA l'an dernier pour succéder à Jenson Button, Romain Grosjean prend ce rôle très à cœur et assume de devoir exposer un point de vue qui n'est pas toujours partagé. Contradiction et débat, c'est ce que le pilote Haas entend apporter, après avoir accepté une mission qu'il ne pouvait selon lui pas refuser, car elle lui permet de "rendre" à la F1 ce qu'elle lui a donné.
"Quand Alex [Wurz, président du GPDA] m'a demandé si je voulais le faire, j'ai dit oui, et en plus il faut être élu par les autres pilotes, ce qui est aussi extraordinaire", confie Romain Grosjean à Crash.net. "C'était une bonne expérience et parfois, j'ai un point de vue très différent de Seb [Vettel, lui aussi directeur du GPDA] et Alex, donc c'est très bien d'avoir des opinions différentes et de ne pas avoir des gens qui pensent la même chose, ce qui voudrait dire qu'il n'y aurait pas de décisions à prendre. Ça fonctionne bien."
"J'ai accepté ça car la F1 m'a donné quelque chose, et je dois lui rendre. C'est vraiment bien, j'ai travaillé très étroitement avec Alex et Seb en essayant d'impliquer chaque pilote – nous avons désormais réussi à le faire – et nous travaillons sur des projets de karting, en piste, et pour aider partout où nous le pouvons. C'est très intéressant. L'une des priorités a été la sécurité en karting, car ce sont des enfants. Je sais qu'Alex a fait énormément pour ça."
Cette année, tous les pilotes de la grille sont en effet membres du GPDA, fait rarissime. "Le GPDA a désormais 100% de membres pour la première fois de mémoire récente et peut-être de l'Histoire", annonçait Alexander Wurz avec fierté en décembre dernier.
Pour Romain Grosjean, la responsabilité qu'il endosse en qualité de directeur de l'association consiste en un maintien du dialogue avec les instances et permet de porter la voix des pilotes sur des sujets cruciaux tels que le Halo ou encore la politique des pénalités en piste.
"Nous avons apporté notre retour d'informations sur le Halo, ce genre de choses, bien travaillé avec la FIA sur les décisions des commissaires pour essayer de trouver quelle est la limite, ce qui est correct et ce qui ne l'est pas, et c'est très difficile", précise-t-il. "J'étais à Genève le 10 février à la réunion des commissaires de la FIA, c'était très bien et vraiment intéressant de partager notre point de vue avec ces gens-là, et de voir comment tout le monde peut progresser."
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