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Interview

Jarvis : "L’avenir de Yamaha en MotoGP ne passe plus par Rossi"

Le directeur de Yamaha, est revenu pour Motorsport.com sur ce que traverse l’équipe officielle depuis le début de saison, ainsi que sur son avenir sans son pilote phare.

Podium : Valentino Rossi, Lin Jarvis, directeur Yamaha Factory Racing, Maverick Viñales

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

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Pouvez-vous expliquer quelles ont été les clés du retour de Yamaha aux avant-postes ces derniers temps ?

Nous ne sommes pas encore au niveau de Ducati et de Honda. Sur certains circuits, notre moto ne montre pas ses faiblesses, et cela ne va alors pas mal, mais nous avons encore un long chemin à faire. L’an dernier, nous avions touché le fond en Autriche, et cela nous avait amenés à mettre en place une série de changements. Nous savions que nous devions les mener. Cet hiver il y a eu une restructuration dans l’organisation de la division technique, au Japon, avec un nouveau ‘project leader’ [Takahiro Sumi a remplacé Kouiki Tsuya, ndlr] et un nouveau manager général [Hiroshi Itou]. À présent nous commençons à récolter les fruits de ces changements. Nous avons également modifié la façon de travailler à notre siège en Europe, nous avons incorporé Michele Gadda comme chef du nouveau domaine de l’électronique. Et le Japon s’est aussi ouvert un peu plus à nous. Avant, lorsqu’il y avait des problèmes, ils se refermaient sur eux-mêmes. Nous avons découvert tard ce manque de communication. Heureusement, notre relation est aujourd’hui bien plus détendue et cela nous permet de montrer moins de faiblesses, car nous en avions trop. Actuellement, le principal problème de notre moto est le manque de puissance, mais nous ne pouvons pas le résoudre avant 2020, lorsque nous pourrons incorporer un nouveau moteur.

Comment avez-vous convaincu les responsables, au Japon, de l’importance de ces changements ?

Le MotoGP est le seul championnat auquel la marque participe, avec une promotion au niveau mondial, ce n’est donc pas acceptable de ne pas y être compétitifs. Mais pour l’être nous avons besoin que les dirigeants soient impliqués, car cela nécessite un budget et l’ouverture à de nouvelles idées.

Quel effet l’irruption de Quartararo peut-elle avoir chez Yamaha ?

Cela reste à voir. Fabio a beaucoup de potentiel et il est très jeune, mais il faut garder les pieds sur terre car il n’a pas encore gagné de course, nous devons donc continuer dans cette perspective. De temps en temps il se produit une combinaison de circonstances exceptionnelle, avec l’arrivée d’un pilote sur une moto qui lui correspond, et tout s’emboîte. C’est ce qu’il s’est passé avec Fabio, qui non seulement est capable de faire rouler la moto sans avoir peur, mais de le faire sans prendre trop de risques. Rappelons qu’il n’a chuté que deux fois depuis qu’il est arrivé en MotoGP. C’est incroyable si on prend en compte le fait que quelqu’un aussi spécial que Marc [Márquez] chute ou est sur le point de le faire très souvent. Je pense que Fabio a un excellent avenir devant lui et j’espère qu’il sera lié à Yamaha, qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour le garder. Son arrivée est également stimulante pour Valentino [Rossi] et Maverick [Viñales], car lorsqu’ils sont un peu perdus, ils se fient aux pièces qu’a Quartararo. Comme la spécification de sa moto est légèrement en dessous des leurs, ils se disent que s’il est capable de faire ces choses-là, eux aussi le peuvent.

Le championnat est-il prêt pour la retraite de Valentino ?

Je pense que oui, le championnat du monde est prêt pour le moment où cela arrivera. Lorsque cela s’est passé dans d’autres disciplines, l’effet n’a pas été immédiat. Par exemple, quand Ayrton Senna est décédé dans ce tragique accident, la Formule 1 a continué. Ensuite Michael Schumacher a pris sa retraite. On peut s’imaginer que les circuits seront à moitié vides sans la quantité de casquettes et drapeaux jaunes avec le #46 qu’il y a aujourd’hui, mais je ne crois pas que cela se produira, car la qualité des courses de MotoGP est très élevée. Nous avons six constructeurs impliqués et beaucoup de grandes marques. Valentino nous manquera-t-il ? Sans aucun doute. Mais la vie continuera, et je suis certain qu’il continuera à s’impliquer d’une façon ou d’une autre dans le championnat, même s’il n’ira pas à toutes les courses.

Tout n’est-il pas déjà prévu à ce niveau ? D’un point de vue extérieur, on peut avoir la sensation que lorsque Yamaha négocie avec Rossi, ce n'est pas que pour son contrat actuel.

Rossi a quitté Yamaha [pour Ducati] en 2011 et cela avait été quelque chose d’important car à ce moment-là il était fâché contre nous. C’était en partie normal car Lorenzo venait de gagner son premier titre en 2010 et il l’avait interprété comme un signe qu’il devait partir. Mais ensuite il a décidé de revenir (en 2013) avec une autre mentalité, et cela a tout changé. À présent il affronte son dernier chapitre en MotoGP avec Yamaha et je suis certain qu’il n’a aucune intention de partir chez une autre marque. Nous souhaitons travailler avec lui lorsqu’il prendra sa retraite et il a beaucoup de projets intéressants dans sa besogne. Yamaha sera lié à lui mais je ne sais pas encore en quels termes.

Le rôle de Rossi chez Yamaha est-il moins important que ce que la majorité des gens imagine ?

Jusqu’en 2011, lorsqu’il a décidé de partir, il avait remporté quatre titres avec nous (2004, 2005, 2008 et 2009) et cela a eu un grand impact. C’est comme si Márquez partait maintenant de chez Honda. À présent, il est à une autre étape de sa vie et, avec tout le respect que j’ai pour lui, l’avenir de Yamaha en MotoGP ne passe plus par Valentino Rossi. Il peut être ici et être compétitif durant un, deux ou trois ans de plus. Mais notre niveau de dépendance à son égard a changé. Son héritage chez Yamaha est déjà fait. Yamaha continuera sans lui, sans son président et sans moi. Toutes les entreprises passent par des périodes de transition et Yamaha, qui a 70'000 employés, n’est pas une exception. Cela ne signifie pas que Vale n’est pas important, et j’espère qu’il restera l’ambassadeur de la marque.

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Qui prendra la décision ? Lui seul ou cela sera d’un commun accord avec Yamaha ?

La décision reviendra aux deux parties, même si cela devrait être lui qui remarquera qu’il ne lui sera plus possible d’être aussi compétitif qu’il le souhaiterait, ou que sa motivation commencera à baisser. Les premiers signes devraient venir de lui, mais je ne crois sincèrement pas qu’il y aura de conflit car normalement les deux parties arriveront aux mêmes conclusions.

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