La Toyota d'Alonso-Buemi-Nakajima brave la neige et s'impose à Spa
Dans une épreuve marquée par trois épisodes neigeux, la Toyota d'Alonso-Buemi-Nakajima a vaincu les éléments pour remporter les 6 Heures de Spa-Francorchamps. Le trio profite des déboires techniques de la voiture sœur pour prendre une belle option sur le titre avant Le Mans.
#8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso
JEP / Motorsport Images
Le mythique tracé de Spa nous a offert ce samedi une course à nulle autre pareille. Un scénario que l'on doit aux conditions climatiques surréalistes qui ont affecté le toboggan des ardennes. Alors que le paddock s'était réveillé sous la neige, le soleil avait finalement refait son apparition et réchauffé quelque peu l'atmosphère au moment du départ.
Un envol un peu brouillon pour l'ensemble du peloton à 13h30, mais sans incident majeur, confirmait le leadership de la Toyota #7 de Conway-Kobayashi-López. Mais dès la fin du premier tour, le ciel s'est transformé et a d'abord déversé de la neige fondue, avant que cela se transforme en grêle puis en véritable neige. Avec un mercure descendu sous les 2°C, les images qui nous ont été offertes ont vite pris un tournant rarissime.
Tout au long de la première demi-heure, et après un ballet dans les stands pour chausser des pneus "pluie", les pilotes en piste ont fait preuve d'une maîtrise impressionnante, sans qu'aucune erreur majeure ne soit à déplorer. Devant le redoublement d'intensité de la neige, la direction de course a toutefois pris la décision de neutraliser l'épreuve avec l'intervention de la voiture de sécurité. Une sage idée, avant que les éclaircies fassent leur retour en fin de première heure.
À la relance, Mike Conway a perdu la tête de la course suite à une petite erreur dans la dernière chicane, probablement liée à l'appui un peu moindre embarqué par la Toyota #7 par rapport à sa voisine de garage. Sébastien Buemi ne s'est ainsi pas fait prier pour prendre les rênes et commencer à creuser l'écart. C'était sans compter sur une nouvelle entrée en piste de la voiture de sécurité pour nettoyer des débris en piste. Ceux-ci étaient consécutifs à l'accrochage entre Jordan King et Tom Dillmann, coûtant très cher au Français et à l'équipe ByKolles. Tandis que le pilote du Jackie Chan DC Racing a reçu une pénalité de deux minutes, l'écurie du LMP1 a repris la piste de très longues minutes plus tard, transformant sa course en séance d'essais grandeur nature avec son nouveau moteur.
Coup du sort pour la Toyota #7
La piste s'asséchant, les pneus slicks ont peu à peu refait leur apparition, et les stratégies décalées par la neutralisation ont fait perdre un temps précieux à la Toyota #8, à bord de laquelle Fernando Alonso est également parti en tête-à-queue dans Pouhon, au début de son relais. Las, alors que l'équipage de la #7 avait pris une belle option à la mi-course, tout s'est écroulé au moment du retour au stand de Kamui Kobayashi. Un capteur défectueux au niveau du système hybride de la Toyota a nécessité une intervention dans le garage, faisant perdre cinq tours à son équipage.
Dès lors, la voie était dégagée pour la #8, tandis que José María López se lançait dans une remontée pour au moins accrocher la sixième place finale et assurer quelques points synonymes d'espoir en vue de la Super Finale du championnat aux 24 Heures du Mans.
La dernière partie de course n'a pas pour autant été tranquille, puisqu'un deuxième épisode neigeux est venu frapper le circuit et faire chuter une nouvelle fois la température autour des 3°C. Au plus fort de la tempête, la course a de nouveau été neutralisée une demi-heure par la voiture de sécurité, avant d'être relancée à 1h15 de l'arrivée... de manière bien éphémère, une troisième averse de neige se déclenchant peu avant la dernière demi-heure, et provoquant la neutralisation par Safety Car.
Grâce à une amélioration de la situation, la course a pu reprendre pour le dernier quart d'heure, permettant à chacun de ne pas nourrir des regrets trop importants dans les différentes catégories. En vain, puisque le retour des précipitations a finalement poussé la direction de course à brandir le drapeau rouge et à mettre un terme aux débats à dix minutes de la fin.
Toyota assure d'ores et déjà son titre de Champion du monde des équipes LMP1, tandis que tout sera à jouer entre les deux équipages le mois prochain au Mans, avec tout de même un bel avantage comptable pour Alonso-Buemi-Nakajima sur Conway-Kobayashi-López.
DragonSpeed tire le gros lot, Aston rigole
Dans la catégorie LMP2, la lutte pour la victoire s'est essentiellement résumée à un duel entre l'Oreca #38 du Jackie Chan DC Racing et l'Alpine. Une belle illustration des deux forces en présence du championnat, alors que le G-Drive Racing, qui avait une belle carte à jouer, à perdu gros en début de course suite à des mauvais choix stratégiques.
La dernière neutralisation par la voiture de sécurité a complètement rebattu les cartes, donnant lieu à une explication finale entre DragonSpeed, G-Drive, Alpine et le Jackie Chan DC Racing. Un dernier combat écourté par le drapeau rouge, et permettant à la DragonSpeed de Pastor Maldonado, Anthony Davidson et Roberto Gonzalez de s'imposer de manière quasiment inattendue.
Du côté du LMGTE Pro, faut-il le préciser une nouvelle fois, les combats ont été nombreux et spectaculaires, avec un suspense toujours au rendez-vous. Après un gros forcing en fin de course avec les mauvaises conditions, l'Aston Martin #97 est allée chercher la victoire avec le duo formé par Alex Lynn et Maxime Martin. La Ferrari AF Corse #51 prend la deuxième place.
Le palmarès de cette épreuve synonyme de répétition générale avant Le Mans est complété par la victoire en LMGTE Am de la Porsche #77 du Dempsey-Proton Racing, aux mains de Christian Ried, Riccardo Pera et Matt Campbell.
6 Heures de Spa-Francorchamps
Cla | Pilotes | Voiture | Class | Tours | Temps | Stands |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Sébastien Buemi Kazuki Nakajima Fernando Alonso |
Toyota TS050 Hybrid | LMP1 | 133 | 9 | |
2 | Nathanaël Berthon Thomas Laurent Gustavo Menezes |
Rebellion R13 | LMP1 | 132 | 1 lap | 9 |
3 | Mikhail Aleshin Vitaly Petrov Stoffel Vandoorne |
BR Engineering BR1 | LMP1 | 132 | 1 lap | 9 |
4 | Stéphane Sarrazin Egor Orudzhev Sergey Sirotkin |
BR Engineering BR1 | LMP1 | 131 | 2 laps | 9 |
5 | Neel Jani André Lotterer Bruno Senna |
Rebellion R13 | LMP1 | 130 | 3 laps | 8 |
6 | Mike Conway Kamui Kobayashi José María López |
Toyota TS050 Hybrid | LMP1 | 129 | 4 laps | 8 |
7 | Roberto Gonzalez Pastor Maldonado Anthony Davidson |
Oreca 07 | LMP2 | 129 | 4 laps | 8 |
8 | Roman Rusinov Job van Uitert Jean-Éric Vergne |
Aurus 01 | LMP2 | 129 | 4 laps | 9 |
9 | Nicolas Lapierre André Negrao Pierre Thiriet |
Alpine A470 | LMP2 | 129 | 4 laps | 8 |
10 | Ho-Pin Tung Gabriel Aubry Stéphane Richelmi |
Oreca 07 | LMP2 | 129 | 4 laps | 7 |
11 | François Perrodo Matthieu Vaxiviere Norman Nato |
Oreca 07 | LMP2 | 128 | 5 laps | 8 |
12 | Frits van Eerd Giedo van der Garde Nyck de Vries |
Dallara P217 | LMP2 | 127 | 6 laps | 11 |
13 | David Heinemeier Hansson Jordan King Will Stevens |
Oreca 07 | LMP2 | 127 | 6 laps | 11 |
14 | Erwin Creed Romano Ricci Nick Boulle |
Ligier JSP 217 | LMP2 | 126 | 7 laps | 10 |
15 | Alex Lynn Maxime Martin |
Aston Martin Vantage AMR | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 7 |
16 | Alessandro Pier Guidi James Calado |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 8 |
17 | Richard Lietz Gianmaria Bruni |
Porsche 911 RSR | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 7 |
18 | Michael Christensen Kévin Estre |
Porsche 911 RSR | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 8 |
19 | Augusto Farfus António Félix da Costa |
BMW M8 GTE | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 8 |
20 | Andy Priaulx Harry Tincknell |
Ford GT | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 9 |
21 | Davide Rigon Sam Bird |
Ferrari 488 GTE EVO | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 7 |
22 | Marco Sørensen Nicki Thiim |
Aston Martin Vantage AMR | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 7 |
23 | Martin Tomczyk Nick Catsburg |
BMW M8 GTE | LMGTE PRO | 124 | 9 laps | 8 |
24 | Stefan Mücke Olivier Pla |
Ford GT | LMGTE PRO | 123 | 10 laps | 8 |
25 | Christian Ried Riccardo Pera Matt Campbell |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 122 | 11 laps | 7 |
26 | Salih Yoluc Euan Hankey Charlie Eastwood |
Aston Martin Vantage | LMGTE AM | 122 | 11 laps | 8 |
27 | Luis Perez-Companc Matteo Cressoni Matt Griffin |
Ferrari 488 GTE | LMGTE AM | 122 | 11 laps | 8 |
28 | Thomas Flohr Francesco Castellacci Giancarlo Fisichella |
Ferrari 488 GTE | LMGTE AM | 122 | 11 laps | 9 |
29 | Jörg Bergmeister Patrick Lindsey Egidio Perfetti |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 122 | 11 laps | 7 |
30 | Paul Dalla Lana Pedro Lamy Mathias Lauda |
Aston Martin Vantage | LMGTE AM | 121 | 12 laps | 7 |
31 | Michael Wainwright Ben Barker Thomas Preining |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 121 | 12 laps | 7 |
32 | Motoaki Ishikawa Olivier Beretta Eddie Cheever III |
Ferrari 488 GTE | LMGTE AM | 120 | 13 laps | 7 |
33 | Gianluca Roda Giorgio Roda Matteo Cairoli |
Porsche 911 RSR | LMGTE AM | 115 | 18 laps | 8 |
34 | Tom Dillmann Oliver Webb Paolo Ruberti |
ENSO CLM P1/01 | LMP1 | 95 | 38 laps | 9 |
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