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Interview

Coma : "L’Arabie saoudite est une étape logique" pour le Dakar

Marc Coma, PDG de KTM Espagne et quintuple vainqueur du Dakar, s’est entretenu avec Motorsport.com au sujet du changement de cycle de la compétition et de l’arrivée en Arabie saoudite.

#47 Monster Energy Honda Team Honda: Kevin Benavides

Photo de: Honda Racing

Marc Coma est toujours une voix légitime pour parler du Dakar. Le Catalan, qui n’a pas encore 43 ans, est le PDG de KTM Espagne depuis le 2 janvier, après avoir été le directeur sportif du rallye légendaire ces trois dernières années. Quatre de ses cinq succès à moto dans le Dakar ont eu lieu en Amérique du Sud, raison pour laquelle il est reconnaissant de l’accueil qui a été réservé au rallye à partir de 2009.

À présent que la compétition entame une nouvelle ère au Proche-Orient, qui commencera en 2020 dans le sable et les montagnes d’Arabie saoudite, Motorsport.com s’est entretenu avec Coma, qui est l’un des plus grands noms de la course de ces 17 dernières années.

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"Je crois que le Dakar a déjà montré des signes de fatigue sur le modèle sud-américain. La course et toutes les personnes du Dakar doivent être très reconnaissantes de la façon dont l’Amérique du Sud nous a accueillis et nous a ouvert ses portes, mais la réalité est qu’il y a eu une usure politique là-bas qui a rendu les choses très difficiles ces dernières années pour organiser un événement de grande qualité comme le Dakar et j’en ai souffert. C’est la fin d’un cycle qui était annoncée, donc c’est un nouveau mouvement positif", a déclaré le Catalan.

Coma estime que la superficie de l’Arabie saoudite (plus de deux millions de kilomètres carrés) et la variété de ses terrains offriront un scénario typique du Dakar, bien qu’il prédise des mois durs et intenses pour l’ASO afin d’y organiser la première édition. "Je pense qu’il y aura une grande qualité, c’est certain. Il est clair qu’il est toujours difficile de partir de zéro et de faire avancer les choses la première année, cela va créer du gâchis et une grande dépense d’énergie pour l’ASO", a-t-il prévenu.

"Je ne veux pas me tromper, mais la taille de l’Arabie saoudite est de quatre fois celle de l’Espagne, ce qui donne déjà une excellente magnitude, et avec un profil désertique, avec une partie sud de la Mer Rouge qui a plus de montagnes… cela semble idéal."

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L’un des changements importants concerne l’organisation, et les équipes vont faire face au transfert de tous les véhicules, qui sera a priori plus rapide qu’en Amérique du Sud, puisqu’il nécessitera une semaine de bateau de l’Europe vers l’Arabie saoudite.

"Du point de vue logistique, cela sera plus simple, une semaine de bateau depuis l’Europe, des vols de cinq ou six heures d’à peu près partout en Europe, et au niveau de la production TV, le décalage horaire joue en sa faveur. Le climat est également meilleur qu’en Amérique du Sud à cette période de l’année, je pense donc que c’était une étape logique. Il est vrai que les plus romantiques voudraient retourner en Afrique, mais l’Afrique n’est pas encore prête à recevoir le Dakar", a-t-il ajouté.

"Il est clair que, selon le lieu où se déroule la course, cela affecte toujours la région de destination. Avant d’aller en Amérique du sud, c’était très difficile de trouver des pilotes sud-américains, et désormais ils représentent environ 30% du total des engagés après toutes ces années. J’espère que beaucoup d’entre eux pourront continuer à rouler, mais certains vont avoir du mal à trouver un budget et vont rencontrer des difficultés logistiques, car cela sera très compliqué. Mais cela va ouvrir un nouveau marché pour la course, et séduire toute l’Asie, qui jusqu’à présent était éloignée de la course, et je pense que c’est une nouvelle opportunité."

Quant au travail mené par Xavi Colomè et l’équipe du roadbook lors de la dernière édition 100% péruvienne, Coma reste fidèle à sa philosophie : "Dans les limites que nous avions avec un seul pays, où seule la partie sud de Lima pouvait être utilisée, avec les limitations archéologiques, et tout cela, je pense que nous avons vu un Dakar intéressant… Au final nous sommes restés dans une très petite portion. Si nous limitons les kilomètres pouvant être parcourus, la bande désertique du Pérou ne va que de l’océan à la chaîne de montagnes… il reste très peu de choses."

Castera, la bonne personne

Coma sait ce qu’est évoluer entre la politique et le sport après ses années passées en tant que directeur sportif du Dakar. L’Espagnol considère comme positive l’arrivée de David Castera au poste de directeur du rallye, qui s’inscrit dans la continuité d’Étienne Lavigne de changer de continent en 2009.

"Je pense que nous arrivons d’une ère où Étienne avait été celui qui avait été en mesure d’effectuer le changement pour la première fois de l’Histoire, avec tous les doutes que cela impliquait. À présent, l’ASO a décidé que ce nouveau changement devait être fait par une autre personne, comme David, et je pense qu’il fait partie des quelques personnes capables de le faire, je crois donc que c’est un bon choix", a-t-il déclaré.

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Coma a assuré qu’à "court terme" il ne songeait pas à retourner dans les déserts en buggy ou en 4x4, mais a précisé que la porte n’était pas fermée. "Eh bien, on ne peut jamais dire jamais, mais la réalité est que toute mon énergie va dans KTM aujourd’hui. On ne peut jamais dire jamais, mais à court terme cela n’est pas dans mes plans", a expliqué le Catalan.

"Je suis chaque jour plus intégré dans le management global de KTM Espagne avec cette année de transition avec César [Rojo, actuel directeur général] et heureux de développer cette nouvelle fonction. Je découvre de nombreuses choses que j’ignorais pas mal. Je suis très reconnaissant envers la famille KTM. C’est une vie plus standard, plus calme, à une demi-heure de chez moi. Il y a des phases dans la vie, et je crois que tout évolue avec l’âge. C’est ce que je voulais et je l’apprécie."

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