De Villiers lourdement pénalisé après un deuxième incident
Déjà responsable d'avoir renversé un motard sur la première étape du Dakar, Giniel de Villiers a été plus lourdement sanctionné pour des faits similaires survenus le lendemain.
Photo de: Red Bull Content Pool
Giniel de Villiers a écopé mercredi soir d'une pénalité de cinq heures au classement général du Dakar, qui l'exclut de la lutte pour la victoire et l'éjecte également du podium à ce stade du rallye. Le pilote Toyota s'est retrouvé impliqué dans deux accrochages consécutifs avec des motos lors de la première et de la deuxième étape. Le premier contact, avec le pilote chilien César Zumaran, avait été sanctionné par cinq minutes de pénalité car De Villiers ne s'était pas arrêté. Pour la deuxième infraction, les commissaires ont logiquement fait preuve d'une plus grande sévérité.
Lundi, le Sud-Africain a malencontreusement croisé la route du pilote marocain Mohamedsaid Aoulad Ali. Le motard n'a pas été blessé mais le Toyota Hilux a roulé sur sa KTM, devenue inutilisable. Avant de prendre une décision, les commissaires ont souhaité recueillir la version des faits auprès de Giniel de Villiers.
"Nous n'avons pas entendu de signal d'alarme du système Sentinel", s'est-il défendu. "Nous ne doutons pas du fait d'avoir reçu un signal. Le problème est que le bouton pour le Sentinel est situé sur le plancher, côté copilote. Pendant la spéciale, les pieds du copilote bougent beaucoup et peuvent facilement, par accident, appuyer sur le bouton."
"En arrivant sur la dune, nous avons vu le motard et je l'ai évité, donc je ne l'ai pas heurté. Au pied de la dune, nous avons fait un tour pour nous assurer qu'il n'était pas blessé. Nous n'avons pas eu l'impression de heurter la moto en atterrissant. Puis nous avons continué la spéciale. Nous sommes très gênés que ce soit arrivé. Nous présentons toutes nos excuses pour cet incident. Nous sommes également prêts à compenser le coût des réparations de la moto."
Giniel de Villiers a depuis trouvé un accord avec Mohamedsaid Aoulad Ali pour remplacer sa moto détruite et financer sa participation au Dakar 2023, ce que le Marocain a accepté. Néanmoins, les commissaires de la FIA ont estimé que De Villiers avait agi de manière "dangereuse" et avait enfreint l'article 12.2.1.h du Code Sportif International. Troisième au soir de la quatrième étape, le voici désormais repoussé très loin au général, à 5h49'18 du leader Nasser Al-Attiyah.
"Le système Sentinel est essentiel pour la sécurité des pilotes et de tous les concurrents sur le Dakar", ont rappelé les commissaires. "La sécurité est l'une des préoccupations majeures de la FIA. Elle demeure un défi essentiel et la FIA s'investit afin de faire tout son possible pour protéger, entre autres, les pilotes. Il est de l'obligation de l'équipage de réagir au signal du système Sentinel afin d'éviter tout danger pour lui-même ou pour les autres."
"Les commissaires estiment que le comportement de l'équipage relève d'une infraction au règlement et qu'il doit avoir des conséquences. Étant donné que Monsieur De Villiers a de lui-même contacté le motard, a présenté des excuses et remboursera les dégâts engendrés, les commissaires considèrent qu'une pénalité en temps est nécessaire et appropriée."
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