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Famin : Pas "d'autres objectifs que de gagner" sur le Dakar 2018

Alors que la marque au lion reste sur deux succès sur le Dakar et a d'ores et déjà réussi son pari d'un buggy muni de deux roues motrices, le directeur de Peugeot Sport n'envisage pas d'autres sorties de scène qu'un troisième succès d'affilée.

Bruno Famin, Peugeot Sport

Bruno Famin, Peugeot Sport

Peugeot Sport

Marc Coma, directeur sportif
Marc Coma, directeur sportif
Stéphane Peterhansel
Ambiance
#312 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb, Daniel Elena
#312 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb, Daniel Elena
2018 Dakar route
Etienne Lavigne, le patron du Dakar
Etienne Lavigne, le patron du Dakar
Etienne Lavigne, le patron du Dakar
Bruno Famin, Peugeot Sport

W.Z., Paris - Si le Dakar 2018 va constituer la 40e édition de la classique du rallye-raid, il fera également office de clap de fin pour le programme du 3008 DKR. L'épilogue d'un retour éclair de la marque au lion, remontant à 2015, après un premier passage déjà couronné de succès à la charnière des années 80 et 90.

Ce second relais a été tout autant réussi pour l'entreprise de Sochaux, qui a agrémenté son palmarès pour l'instant de deux autres triomphes, à chaque fois par l'intermédiaire de "Monsieur Dakar", Stéphane Peterhansel et son copilote Jean-Paul Cottret, lors des deux dernières éditions.

Autant dire que Peugeot compte donc bien réaliser la passe de trois, et sortir par la grande porte. "Il est évident qu'on ne peut se fixer d'autres objectifs que de gagner, compte tenu de nos deux victoires récentes", lance Bruno Famin, le directeur de Peugeot Sport. 

Pour ce faire, le constructeur français se donne les moyens de ses ambitions, en alignant de nouveau quatre équipages, emmenés par ses pilotes Stéphane Peterhansel, Cyril Despres, Carlos Sainz et Sébastien Loeb. "Notre force, c'est d'avoir quatre équipages capables de gagner", reprend Famin. "Je pense qu'on a vraiment une équipe qui est homogène, extrêmement expérimentée. Dans une course où les aléas sont nombreux, le fait d'avoir quatre autos, et quatre équipages de pointe, c'est un plus par rapport à la concurrence."

Un déploiement de force impressionnant, mais qui ne sera sans doute pas de trop face à la difficulté du parcours version 2018. "Les difficultés ne vont pas manquer", prévient le directeur de Peugeot Sport. "Déjà, il est plus long que l'année dernière, beaucoup plus difficile, avec de grandes étapes de sable dès le départ au Pérou, qui peuvent faire des écarts d'entrée. Outre la navigation, on peut avoir des tankages dans le sable qui peuvent créer de suite des écarts significatifs. Et puis je pense que forcément, au niveau de la concurrence, ça a travaillé, mais surtout le réajustement réglementaire va faire que la course va être extrêmement ouverte."

Un règlement défavorable

La nouvelle réglementation technique, justement, devrait s'avérer préjudiciable envers les véhicules à deux roues motrices, et donc le 3008 DKR Maxi, avec un alourdissement qui devrait peser sur les performances du buggy français. "C'est du jamais vu en sport automobile", certifie Famin. "De tels changements de masse minimum... nous allons prendre quasiment 80 kg, alors que Mini va en perdre 100... Ce réajustement de 170 kg [sic], plus des débattements de suspensions supplémentaires pour les quatre roues motrices, c'est colossal."

Pour Stéphane Peterhansel, 13 fois vainqueur de l'épreuve, ce changement de règlement ne sera pas sans conséquence en termes de pilotage. "Le poids, c'est toujours de l'inertie, c'est-à-dire qu'au freinage cela t'emmène un petit peu. Dans les virages, ça t'emmène un petit peu plus à l'extérieur", souligne celui qui a remporté les deux dernières éditions en auto avec Peugeot, avant de nuancer. "En même temps on a fait une voiture qui est plus large, donc elle est plus stable et plus facile à contrôler en virage. On a donc des avantages et des inconvénients par rapport à l'année dernière."

À voir donc de quel côté penchera la balance en janvier prochain pour Peugeot. 

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