Sur le Dakar "pour participer", Loeb n'a rien à perdre
Présent ce mardi à la présentation officielle du prochain Dakar, Sébastien Loeb n'a pas caché une certaine décontraction à l'heure d'aborder sa quatrième participation à l'épreuve.
Photo de: Sébastien Loeb Racing
Cette fois-ci, Sébastien Loeb fait face à un défi tout autre puisqu'il a pris la décision tardive de s'engager avec une structure privée, en raison de l'arrêt du programme d'usine Peugeot.
S'il connaît bien la 3008 DKR (dans une version 2017) avec laquelle il arpentera les pistes péruviennes aux côtés du fidèle Daniel Elena , tout le reste de l'environnement change. Le nonuple Champion du monde WRC misera avant tout sur l'expérience acquise lors des éditions précédentes, ainsi que sur une régularité maximale, avant de réellement se pencher sur d'éventuelles ambitions revues à la hausse.
"Je roule avec une Peugeot mais il n'y a pas de soutien de Peugeot dans l'histoire, c'est vraiment une initiative privée de ma part", insiste Sébastien Loeb, accompagné dans ce projet par Red Bull, Bardahl et PH Sport. "C'est aussi un challenge un peu différent, on aborde la chose un peu à notre façon. On n'est pas guidés par un team d'usine avec toutes les contraintes qui vont avec, même s'il y a des avantages aussi. Là, on est un peu plus décontractés."
"Par contre, on ne peut pas préparer la course comme on le faisait à l'époque. Je crois que je faisais cinq fois trois jours d'essais au Maroc, plus deux rallyes, alors que là je n'ai fait qu'une journée. C'est sûr que ce n'est pas pareil mais j'ai l'expérience et les acquis du passé qui vont nous aider à se mettre rapidement dans le rythme."
Impossible de faire un pronostic
La question qui est sur toutes les lèvres tourne forcément autour des ambitions de Sébastien Loeb sur ce Dakar. L'intéressé reste évasif, rappelant l'ancienneté de l'auto avec laquelle il prendra le départ, tout comme sa propre incertitude quant au niveau de performance qu'affichera la concurrence, que ce soit chez Mini X-Raid ou Toyota.
Etienne Lavigne avec Stéphane Peterhansel et Sébastien Loeb
Photo de: A.S.O.
"J'y vais avant tout pour participer", lâche-t-il en premier lieu. "Après, honnêtement, je trouve que c'est difficile de faire un pronostic sur une course comme ça, étant donné que je n'ai pas le droit de rouler avec la dernière version des Peugeot. Je suis obligé de rouler avec une voiture d'il y a deux ans. Quel sera le niveau de cette voiture face aux dernières voitures d'usine devant ? Je n'en ai aucune idée."
"Après, sur un Dakar comme celui-là, avec des spéciales de 350 km, sur le sable, ça va être hyper aléatoire. Ce sera vraiment la régularité, le fait de ne pas faire d'erreur, de ne pas s'enliser, de trouver les waypoints, de ne pas trop jardiner à droite et à gauche… Faire un pronostic, c'est dur, alors le but sera de faire de notre mieux, essayer d'être constants, réguliers, et on verra bien où ça nous mène."
"Les dunes ? Je n'ai toujours pas compris !"
Constance et régularité, maîtres mots sur un rallye-raid, tout comme la nécessité de ne pas se faire piéger, notamment dans les dunes. Un mauvais moment que Loeb a déjà connu par le passé, et face auquel il concède un peu de perplexité.
"Comment on appréhende les dunes ? Je n'ai toujours pas compris, c'est ça le problème !" plaisante-t-il d'abord. "Il faut les appréhender de façon assez humble, en se disant que l'objectif c'est surtout de les franchir, de ne pas se faire piéger, de ne pas s'enliser. Dans les dunes, on peut gagner deux minutes, mais on peut perdre une demi-heure ou une heure facilement en faisant des petites erreurs. Donc il faut prendre un peu son temps, mais on a des voitures qui ne permettent pas forcément de ralentir dans les dunes, car on s'enlise sur place et on est obligés de rester dans l'élan. Les prises de décision ne sont pas toujours simples. C'est quelque chose que les gars comme Peter et d'autres ont depuis des années, et c'est un petit peu ce qui me manque."
"J'ai une voiture d'il y a deux ans, qui n'est pas large, donc il n'y aura pas cet avantage de stabilité. On verra, ce n'est pas non plus ce qui fait la plus grosse différence. Les buggys sont efficaces dans le sable, mais c'est plus technique car on n'a pas le droit de ralentir, car il y a deux roues motrices, c'est tout dans l'élan."
Propos recueillis par William Zinck
La carte du Dakar 2019
Photo de: A.S.O.
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