Parmi les teams côtoyés par Peterhansel, "Peugeot est le plus évolué"
Le double tenant du titre sur le Dakar et 13 fois vainqueur de l'épreuve, Stéphane Peterhansel, estime que le professionnalisme de Peugeot Sport est à l'origine du retour couronné de succès de la marque au lion sur l'épreuve.
Photo de: Silk Way Rally
On ne présente plus Stéphane Peterhansel, alias "Monsieur Dakar" comme a pris coutume de le surnommer le plateau de la classique du rallye-raid.
Avec une carrière entamée il y a près de trois décennies, en 1988, le Français a participé aux trois-quarts des éditions de l'épreuve, et en a remporté pour ainsi dire un tiers. En effet, avec 13 victoires acquises depuis 1991, dont six en motos, le Haut-Saônois s'est forgé une réputation d'expert des pistes du Dakar.
À juste titre, et ce n'est pas le dernier défi en date qu'il s'est lancé en 2015 en décidant de rejoindre Peugeot pour le retour de la marque au lion qui a remis en cause ce fait statistique, Peterhansel ayant décroché les deux dernières éditions.
Pas de quoi lui donner la grosse tête cependant, l'intéressé préférant mettre ces triomphes au crédit du professionnalisme de la marque sochalienne. "De l’expérience que j’ai eue dans les autres teams, pour moi, Peugeot Sport est le team le plus évolué", assure le Français à Motorsport.com. "Celui qui est le plus professionnel, et au plus haut niveau que j’ai eu l’occasion de voir, que ce soit au niveau de l’ingénierie, du développement, des séances d’essais et de la rigueur dans ces séances d’essais, contrôle qualité des sous-traitants… Il y a en fait une méthode de travail qui est extrêmement organisée, hyper professionnelle, et aujourd’hui, on comprend pourquoi ils gagnent partout ils vont."
Néanmoins, il ne faut pas oublier que la première participation, dans le cadre de son retour, de Peugeot, ne s'est pas faite sans mal, le premier DKR 2008 au général, celui de Peterhansel, ne figurant qu'à une très lointaine 11e place.
Courbe de progression ascendante pour Peugeot
Mais c'est que ce premier coup de griffes n'avait qu'une valeur d'essai pour le lion sochalien, censé permettre à Peugeot de reprendre ses marques sur une épreuve très exigeante et faisant la part belle à l'expérience.
Les résultats ont ensuite observé une courbe ascendante, Peterhansel gagnant le Dakar dès 2016, avant de doubler la mise l'an dernier, emmenant derrière lui un triplé Peugeot sur le podium final. Une évolution qui doit beaucoup à l'organisation quasi sans faille de la marque au lion. "L’envers du décor, c’est ça : tu n’as de résultats comme Peugeot Sport en a sans un très haut niveau de compétence, que ce soit d’ingénierie, de logistique", reprend-il. "Tout est d’un très haut niveau et rien n’est laissé au hasard. Chacun est compétent dans son domaine et pousse dans la même direction, et cela donne un très bon résultat, avec en plus beaucoup de plaisir à travailler avec l’équipe."
La domination de l'équipe française a été tellement marquante en 2017 que le règlement a été ajusté pour niveler le niveau de performance des équipes, en alourdissant notamment les buggies tout en allégeant les 4x4.
L'avenir dira si cela empêchera Peugeot de s'imposer à nouveau, pour ce qui sera sa dernière participation du programme DKR. Quant à savoir ce que fera Peterhansel à l'avenir, celui-ci avoue ne pas s'être encore sérieusement posé la question. "Après l’annonce de l’arrêt de Peugeot sur ce programme de Dakar, on n’a pas été surpris car on s’en doutait, et il n’y a pas encore de nostalgie car ce n’est pas fini", commence-t-il par nuancer, avant de concéder : "Il y a un peu de tristesse. On a vécu depuis quatre ans une aventure exceptionnelle, donc là j’ai juste envie de ne pas réfléchir à ça ; de me concentrer sur ce prochain Dakar et faire du mieux possible, et puis voir ce que j’aurai envie de faire par la suite."
Le spécialiste du Dakar serait-il intéressé par une autre discipline sur route par exemple ? Que nenni, le Français admettant sa préférence pour la course contre-la-montre plutôt qu'en peloton. "Que ce soit en moto ou en auto, je n’ai jamais aimé la confrontation directe, se tasser, se faire pousser au freinage… je n’ai jamais aimé ça. S’il y avait une discipline que j’aurais aimé faire et où je n’en ai pas eu l’occasion, c’est en WRC. C’est rallye, tu te bats contre le chrono : c’est quelque chose qui m’aurait plu ; j’en ai fait un tout petit peu, du rallye, et ça m’avait conforté dans mon idée que c’était bien comme discipline."
Quoiqu'il en soit, Peterhansel reste fidèle à son approche pragmatique, et compte pour l'heure se concentrer uniquement sur la prochaine édition du Dakar. Et si l'envie lui prend de poursuivre l'aventure sur cette course mythique, nul doute que son pedigree ne devrait pas être un frein pour trouver un nouveau point de chute.
Interview Guillaume Navarro
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