Sainz chanceux dans une étape "trop dangereuse"
Au lendemain d'une étape qui avait effacé la quasi-totalité de son avance au classement général, Carlos Sainz a réaffirmé son autorité sur le Dakar en réalisant un coup de force inattendu mais aussi chanceux ce mercredi.
Photo de: Red Bull Content Pool
Les malheurs de la veille ont finalement servi Carlos Sainz, puisque sa position de départ lui a probablement permis d'éviter une erreur de navigation. Devant lui, Stéphane Peterhansel et Nasser Al-Attiyah s'étaient perdus dans une zone avant la neutralisation, avant de reprendre le bon chemin juste devant l'Espagnol, lui indiquant malgré eux la bonne route à suivre. C'est sans doute le Français, vainqueur hier, qui résume le mieux la situation.
"On aimerait bien gagner tous les jours, mais à la fin de la spéciale on s’est perdus avec Nasser", explique Peterhansel dans des propos rapportés par ASO. "Au moment où on a retrouvé notre piste, Kuba [Przygonski] et Carlos nous ont vus, donc ils ont pu nous suivre pour revenir sur le bon waypoint, donc ils n’ont presque rien perdu."
"Ça se joue à peu de choses, parce que si on s’était recalé un tout petit peu plus tôt, ils n’auraient pas vu notre poussière et on aurait pu s’échapper. Ils ont eu un petit peu de chance et nous un petit peu moins. Mais Carlos va très vite aussi, il mérite d’être devant. Mais tout le monde va se poser demain : il y a de grandes dunes en début d’étape, on aura le plein d’essence… il peut se passer des choses."
Les dunes les plus sévères sont pour demain
Il a beau avoir repoussé ses deux concurrents à 18 minutes au classement général, Carlos Sainz a conscience du vent qui a tourné en sa faveur. Dans des conditions particulièrement difficiles, le pilote Mini a lui aussi souffert sur un parcours qu'il a partiellement remis en cause. "Il y a eu une tempête de sable, la visibilité n'était pas très bonne et il y avait ensuite quelques langues de sable, avec des creux de quatre, cinq ou six mètres", raconte le leader du classement général. "Dans l'une d'entre elles nous avons eu un choc. Ensuite, il y avait un waypoint compliqué et nous l'avons plus ou moins bien trouvé, tout s'est bien passé."
Finalement, la deuxième partie de la spéciale n'a pas été disputée en raison des vents violents et des moyens de l'organisation qui étaient déjà trop sollicités pour assurer une sécurité maximale. Une décision saluée par Sainz : "Pour nous c'est mieux. L'organisation n'avait plus d'hélicoptères médicaux en raison des nombreux coups durs subis durant la première partie de la spéciale. […] Nous allions assez vite, mais la vérité c'est que la première partie était trop dangereuse."
À deux jours de l'arrivée du Dakar, Sainz est en position de force, mais la lecture du classement et les 18 minutes d'avance n'apportent pas autant de répit qu'on peut le croire. Il semble écrit que cette première édition en Arabie saoudite sera disputée jusqu'au bout, et ce n'est pas le menu des deux dernières journées qui peut inciter à penser le contraire.
"C'est la même chose que le premier jour", prévient-il. "L'objectif est de passer, de ne pas faire d'erreur, de ne pas être coincé. Demain sera la plus compliquée des étapes de dunes, il y en a pendant 100 km et nous essaierons de les franchir. C'est compliqué, c'est l'étape avec le plus de dunes, de véritables dunes, pas comme jusqu'à présent. J'espère que ça ira et que nous pourrons faire une bonne étape."
Propos recueillis par Sergio Lillo
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