Sainz ravi d'avoir gagné malgré un "handicap" face aux Toyota
Pour la troisième fois de sa carrière, Carlos Sainz est monté sur la plus haute marche du podium, ce vendredi. L'Espagnol aura donc remporté l'épreuve en Amérique du sud et en Arabie saoudite, où le Dakar se disputait pour la première fois cette année.
À l'arrivée finale, à Qiddiya, Sainz s'est montré ravi et soulagé d'avoir réussi à remporter pour la troisième fois le rallye-raid le plus difficile du monde, avec plus de six minutes d'avance sur Nasser Al-Attiyah. Le Matador n'a pas non plus oublié de rappeler que sa Mini était un nouveau buggy, qui a fonctionné parfaitement tout au long du Dakar.
"Comme vous pouvez l'imaginer, je suis très heureux, car c'était un Dakar très difficile, où nous sommes allés à fond du début à la fin, et contre deux très grands adversaires, Nasser et Stéphane [Peterhansel, troisième]. Je suis fier de cette victoire avec une nouvelle voiture, je remercie Lucas [Cruz, son copilote] pour son très bon travail, les sponsors et Mini", a-t-il expliqué.
Alors que de son côté, Nasser Al-Attiyah a tiré la sonnette d'alarme quant à un possible avantage des buggys à deux-roues motrices sur le Dakar, Sainz a tenu à rappeler qu'il faisait face à une véritable armada Toyota. Les buggys Mini n'étaient que deux au départ, mais ils ont tous les deux terminé sur le podium.
"Le rallye n'a pas débuté de la meilleure des manières, mais chaque victoire est différente. Celle-ci me rend fier, heureux, mais les autres n'ont pas moins de mérite, elles sont juste différentes. C'était avec une voiture différente aussi... Je suis très content. Au début de la course il y avait beaucoup de Toyota et seulement deux Mini deux-roues motrices. Malgré ce qui semblait être un handicap, je savais que la course se jouerait entre Nasser, Stéphane et moi, et ça a été le cas. C'était une grosse bagarre jusqu'à la fin."
Leader depuis la troisième des 12 étapes au programme, Sainz a vu Al-Attiyah revenir à seulement 24 secondes au classement général à l'issue de la neuvième étape. Mais un véritable coup de force le lendemain, dans une étape raccourcie en raison des conditions météo, lui a permis de se construire un matelas sur lequel il a pu se reposer jusqu'à l'arrivée de vendredi.
"Il faut être patient et ne pas devenir fou", dit-il en évoquant l'important rapproché de la Toyota sur la neuvième étape. "Il faut respecter chaque journée du Dakar et se dire que si l'on perd [du temps] on ne peut pas tout récupérer le lendemain. Parfois j'ai été un peu plus impatient. La vérité est que le jour d'après nous avons attaqué très fort et tout s'est bien passé. C'est pour ça que c'est très stressant, il y a beaucoup de tension, de vitesse et de risques dans la voiture, mais quand tout se passe bien, la satisfaction est énorme."
"Le secret est que Lucas et moi avons toujours été très proches, nous avons de la confiance, et il a fait de l'excellent travail. L'étape-clé a été celle où nous avons repris 17 ou 18 minutes sur Nasser. Mais elles ont toutes été difficiles, car il n'y avait que très peu de différence [entre les premiers]. Ne parler que d'une étape serait injuste."
Vainqueur du Dakar à l'âge de 57 ans, Carlos Sainz a repoussé un record dont il s'était emparé en 2018, avec son deuxième succès. S'il assure ne pas prêter attention à ce type de statistiques, il avoue que l'édition de cette année a définitivement été rude... mais il n'écarte pas du tout un retour en 2021 !
"J'ai mis la barre encore plus haut donc ça sera plus difficile [de battre le record], mais c'est anecdotique. L'important, c'est le chronomètre, c'est ce qui fait la différence. Au final, une différence [d'âge] de 10 ou 15 ans, ça n'a pas d'importance. Je ne sais pas [si je reviendrai en 2021], pour l'instant je veux me reposer, le stress a été très élevé et [le rallye] a été très usant. Me connaissant, je dis cela maintenant, mais dans trois ou quatre jours mon cerveau commencera à [penser à l'année prochaine] !"
Avec Sergio Lillo
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