Sunderland - "C’est un rêve qui se réalise"
Le britannique a décroché samedi son premier Dakar au terme d’une course maîtrisée de bout en bout. À l’arrivée, le pilote de 27 ans n’a pas caché ses émotions et a tenu à remercier son équipe.
Photo de: A.S.O.
Jusqu’ici, Sam Sunderland avait joué d’infortunes sur les pistes du Dakar. Jugez plutôt : trois abandons en autant de participations. L’addition commençait à devenir salée pour le pilote KTM.
Alors, lorsque celui-ci a non seulement franchi la ligne d’arrivée, mais en plus en vainqueur, l’Anglais n’a pas caché sa joie au micro de France TV. "Je suis très heureux. J’étais très ému à l’arrivée, mais là je commence à reprendre mes esprits", confessait l’Anglais. "C’est une sensation incroyable, je ne peux vraiment pas y croire. Je suis tellement heureux, tellement reconnaissant envers l’équipe. C’est un rêve devenu réalité. C’est l’aboutissement de tout un travail et d’une implication, de ma part, de la part de l’équipe et de toutes les personnes autour de moi."
Peu d’observateurs, même les plus aguerris, auraient parié sur un succès de Sunderland en début d’épreuve. Il était en effet moins risqué et, disons-le, plus logique, de miser sur d’autres pilotes de chez KTM, et notamment sur le tenant du titre, Toby Price, ou bien son dauphin en 2016, le Slovaque Stefan Svitko. Mais les surprises du Dakar, la météo et l’accent mis sur la navigation cette année ont rebattu les cartes pour permettre à celui qu’on attendait pas de surgir de sa boîte et finalement signer son premier succès sur la classique du rallye-raid.
Leader, un rôle inhabituel pour Sunderland
Un succès acquis au prix d’un office de longue haleine, récompense d’un travail de l’ombre axé sur la régularité plutôt que les coûts d’éclat permanents. Sunderland n’a ainsi signé qu’une seule et unique victoire d’étape sur ce Dakar, arrachée lors de la cinquième étape sur un parcours raccourci entre Tupiza et Oruro, lors de l’arrivée du bivouac sur l’Altiplano bolivien.
Le pilote KTM récupérait par là-même le lead au général, une position qu’il n’avait jamais goûtée jusqu’à présent. "J’étais en tête lors des six dernières journées, et la pression était lourde", poursuivait-il. "Mais quand j’ai passé la ligne d’arrivée ici [à Buenos Aires], ça a été un sentiment merveilleux, je suis si content."
Débarrassé de Price dès la première semaine puis de Quintanilla en fin de parcours, Sunderland s’est finalement imposé assez largement, avec plus d’une demi-heure d’avance sur son coéquipier autrichien, Matthias Walkner. Un triomphe qui vient récompenser deux semaines de travail acharné, au terme desquelles l’Anglais a tenu à témoigner de sa gratitude envers son équipe.
"Je pense que c’est [le Dakar] le pinacle de notre sport. C’est la course la plus importante que nous avons, la plus longue et la plus dure. C’est incroyable, je suis tellement heureux et reconnaissant envers l’organisation, l’équipe."
Grâce à son succès à Buenos Aires, Sunderland perpétue la collection de victoires de KTM sur le Dakar, la marque autrichienne en étant à 16 consécutives, série en cours. Et il y a peu de chance que le triplé obtenu sur cette 39e édition ne rassasie le constructeur de Mattighofen, qui rempilera pour un 17e succès de rang en 2018.
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