Audi, une si longue attente sur le Norisring

Le constructeur d'Ingolstadt ne s'est en effet plus imposé dans les rues de la cité de Nüremberg - et sur le circuit le plus court de la saison (2,3 kilomètres) - depuis le succès de Laurent Aiello au volant de sa fameuse Audi TT jaune lors de la saison 2002, celle du sacre du pilote français dans la discipline.

De manière incroyable en effet, c'est Mercedes qui a monopolisé les victoires sur le Norisring depuis cette date, Pascal Wehrlein et Robert Wickens s'étant partagé les honneurs l'an passé. Une attente d'autant plus forte pour Audi que le Norisring se situe à proximité de ses bases d'Ingolstadt.

"C'est pourquoi nous aimons toujours revenir ici", explique Dieter Gass, le directeur du programme DTM chez Audi. "De ce fait, ne pas avoir gagné depuis si longtemps sur le Norisring est encore plus douloureux. Tous les supporters Audi qui viennent à Nüremberg chaque année méritent de voir enfin une Audi s'imposer à nouveau, même si, comme toujours, cela sera extrêmement difficile une nouvelle fois."

L'attente est également forte chez Mattias Ekström, troisième du championnat, et qui a une revanche à prendre sur le Norisring. En 2013 en effet, le Suédois avait passé la ligne d'arrivée en vainqueur au volant de son Audi, mais une infraction à la règle du Parc Fermé lui avait coûté une exclusion des classements de la course, qui n'avait du reste connu aucun vainqueur.

"Cela continue à être la course que j'aimerais tellement gagner", confie le Scandinave. "J'y ai même vu le drapeau à damier en tant que pilote passant le premier la ligne d'arrivée, mais je n'ai pas été autorisé à conserver le trophée. Cette année, j'essaierai une fois de plus de ramener le trophée à la maison. Mais cela va encore être une course très serrée."

Parmi les pilotes Audi, Jamie Green fait partie des grands spécialistes du circuit du Norisring. Le pilote britannique - remonté au quatrième rang du championnat après le Red Bull Ring - s'est en effet déjà imposé à quatre reprises sur ce circuit (2008, 2009, 2010 et 2012), mais Green défendait alors les couleurs de Mercedes à cette époque, et n'a plus connu la même réussite avec Audi sur ce qui constitue encore son circuit fétiche, réservant chaque année des batailles serrées et de nombreux dépassements.

"La chair de poule"

"C'était même le cas avant l'apparition du DRS, et cela l'est encore plus aujourd'hui", explique Jamie Green. "Rouler sur ce circuit, cela consiste à la base en des gros freinages, des virages lents, et courir avec peu d'appuis à un point que nous ne voyons pas habituellement en DTM."

"En raison de la présence de seulement deux lignes droites et des virages lents, on peut bien se rapprocher de la voiture devant nous sur le Norisring", poursuit le pilote anglais. "Par conséquent, les duels sont plus serrés et plus excitants que sur n'importe quel autre circuit de DTM. L'atmosphère avec les nombreux fans donne la chair de poule, surtout bien sûr pour les pilotes Audi."