Chronique Nico Müller - Quel drame les 24 Heures du Nürburgring !
À travers son premier écrit pour Motorsport.com, le pilote helvétique recompte aux lecteurs l'expérience traumatique sur Nordschleife, la première victoire dans le DTM et tant d'autre encore…
Nico Müller
Nico Müller est un pilote automobile suisse de DTM, né le 25 février 1992 à Thun. Il a roulé en Formule Renault 3.5 et en GP3.
En premier lieu, je souhaite exprimer tout mon plaisir et gratitude pour être devenu un chroniqueur de Motorsport.com Suisse, édition dans laquelle je vous recompterai mon expérience sur la piste et pas seulement. Ma rubrique sera un lieu dans lequel faire aboutir mes sentiments et vous recompter des anecdotes et des secrets du monde automobile.
Je pars des 24 Heures du Nürburgring. Vous avez pu apprendre ce qui est arrivé à moi, Marcel Fässler et notre team à travers les pages de Motorsport.com. Je ne vous cache pas, chers lecteurs, que j'ai employé quelques jours avant d'avoir le cœur en paix et accepter le verdict amer d'une des courses les plus fascinantes d'Endurance après les 24h du Mans.
La course d'un jour entier en Allemagne représente un évènement très important. Je vous assure que voir partir en fumée le succès tout près du drapeau quadrillé est quelque chose de vraiment frustrant.
Mais il n'est pas tout à jeter. Dans les courses, comme dans la vie, l'imprévu est derrière l'angle. Donc, une fois assimilée la déception, nous ne pouvons qu'être heureux et orgueilleux de notre performance. Etre devant tout le monde de la deuxième à la dernière heure a été une fierté. Puis, des choix erronés ou des pannes mécaniques peuvent ruiner le résultat. En outre, j'ai été très content de la performance de notre voiture jumelle, triomphante au terme des vingt-quatre heures.
Je ne crois pas, honnêtement, qu'on puisse trouver un coupable. Nous sommes rentrés au box en retard pour monter les pneus pour le sol mouillé, mais ce sont de choix à prendre sur le moment, et ça peut arriver de se tromper. Vous savez bien que raisonner l'esprit chaud n'est pas toujours la solution la meilleure.
Mon plus grand chagrin est par rapport à mon collègue et ami Fässler. Notre objectif commun était celui de porter en haut ensemble les couleurs de la Suisse. Nous nous étions préparés de manière optimale. Il a poursuivi le succès aux 24 Heures du Nürburgring pendant beaucoup d'années, alors que j'ai eu le privilège de les vaincre en 2015. Pour Marcel c'a été vraiment une déception incroyable.
Le devoir de faire plus
Même dans la saison 2017 j'ai la chance de pouvoir rivaliser dans le championnat DTM. L'Audi Sport n'a pas manqué de mettre à ma disposition un vrai bolide. L'Audi RS5 du championnat Tourisme allemand m'a permis d'obtenir des points dans cinq des six courses disputées jusqu'à présent, mais je pense que personnellement j'aurais pu faire beaucoup mieux, en considérant la puissance de la voiture.
Lorsque je dis que j'aurais pu faire plus je me réfère surtout à la course. Nous avons toujours été parmi les premiers en qualification. Rarement nous avons fait un mauvais départ, mais à la fin nous n'avons jamais rejoint le podium.
Le weekend de Budapest en est la représentation emblématique. En Hongrie j'ai disputé des qualifications excellentes. Malheureusement, notre Course 1 a été tachée par l'entrée en piste de la Safety-Car peu avant mon pit-stop.
Elle a complètement ruiné notre stratégie. Une fois glissé dans la moitié basse du classement, j'ai su remonter jusqu'à la dixième place finale. Dans la course de dimanche je suis parti à la quatrième place. J'ai lutté pour le podium pendant toute la course avec les meilleurs pilotes du championnat. Les balles arrêtées, je pense que nous avons trop anticipé le pit-stop (aspect rare à l'intérieur du team ABT Sport) par rapport à Mattias Ekström et à Maxime Martin, en devant me contenter de la quatrième place.
La préparation aux 24 Heures de Spa
Samedi 24 juin 2017 j'ai participé aux 1000 Km de Paul Ricard, troisième étape du championnat Blancpain GT Series Endurance, avec René Rast et Antonio Garcia, vrai préambule des très attendues 24 Heures de Spa, prévues à la fin de Juillet.
La plus grande difficulté pour moi a été celle de m'adapter vite aux pneus Pirelli, par rapport aux Dunlop auxquels je suis habitué normalement. Je pense que la course du Castellet a été un excellent banc d'essai pour la course d'endurance belge.
En rappelant la… première victoire DTM
Dans le weekend du 1 et 2 Juillet, le DTM revient sur la scène au Norisring, circuit très spécial pour moi dans lequel j'ai centré mon premier et seul succès dans le championnat. Je suis sûr que ma RS5 est compétitive partout.
Je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas l'être dans la course de maison de l'Audi. Les beaux souvenirs de la saison passée seront seulement une motivation de plus pour moi, ainsi que pour l'entière Audi Sport. Je vous assure que nous avons toutes les intentions de donner un beau weekend à tous nos supporteurs.
La piste de Norimberg est brève et un seul centième de seconde pourra faire la différence. Par conséquent, il sera très important de partir le plus en avant possible. En effet, l'année passée je suis parti à la deuxième place. Un bon départ conjugué avec une bonne stratégie m'a portée à la première et inoubliable victoire. Ça ne me déplairait pas d'obtenir la deuxième affirmation dans le DTM au Norisring à nouveau...
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