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DTM - Chronique Prémat : Entre ambition et réalisme

Ancien champion A1 GP avec la France, Alexandre Prémat participe au championnat DTM avec Audi Sport depuis 2007

Ancien champion A1 GP avec la France, Alexandre Prémat participe au championnat DTM avec Audi Sport depuis 2007.

Seul pilote tricolore en championnat de de tourisme allemand à ce jour, Alexandre Prémat a accordé à ToileF1.com une interview exclusive dans laquelle il parle de ses objectifs, mais également de l'avenir de la compétition.

Après plusieurs saisons en monoplace, notamment en GP2 Series, en A1 GP et un test de Formule 1 avec Spyker, qu’est-ce qui vous a attiré vers le DTM ?


C'est vrai que je n'étais pas du tout orienté vers le tourisme, mais j'ai eu l'opportunité de faire des tests avec Audi en Espagne, parce qu'ils étaient à la recherche d'un pilote pour la saison 2007 et ces tests ont été concluants. C'est quelque chose de totalement différent des monoplaces, mais c'est un championnat où je peux m'exprimer, même si c'est avec une ancienne voiture. C'est une compétition très relevée, en pleine expansion, qui est très médiatisée en Allemagne.

Vous faites partie de ces pilotes qui ont côtoyé la Formule 1 et son paddock. L’ambiance générale y est-elle radicalement différente du paddock DTM ? Où vous sentez-vous le mieux ?


C'est totalement différent ! Les paddocks de DTM sont ouverts au public, pas en Formule 1. Après, c'est vrai qu'en F1, il y a plus d'enjeu et donc plus de pression sur les épaules des pilotes, mais aussi des patrons d'écuries. Ceci-dit, il y en a également en DTM. L'ambiance ici est beaucoup plus relax et zen. On a beaucoup plus de discussions et on est proche du public et des journalistes. On est accessibles et c'est ce qui fait la rareté du DTM. On accueille entre 150.000 et 250.000 spectateurs par course, le public est vraiment avec nous.

Vous allez entamer votre quatrième saison avec Audi en DTM et vous disposerez une fois encore d’une voiture de 2008 cette année. Quels sont vos objectifs pour 2010 ?


En 2007, j'avais fait une très bonne année, pareil en 2008 où j'avais été meilleur pilote Audi avec une voiture de l'année précédente. Et c'est vrai que l'année dernière j'ai vécu un début de saison très décevant, où j'ai eu beaucoup de problèmes, de collisions, et je n'ai marqué des points que lors des trois dernières courses du championnat. Le Docteur Wolfang Ulrich nous avait dit que celui qui faisait la meilleure saison avec une voiture de 2008 aurait une voiture de 2009 cette saison, et malheureusement je repartirai avec une ancienne voiture.

Mais je suis très motivé pour faire la meilleure saison possible et pourquoi pas avec une nouvelle voiture. Mon objectif cette année, au regard des résultats de l'année dernière, où j'aurais presque pu marquer des points à chaque course, c'est de marquer des points à au moins huit courses cette année. Après, on verra.

Vous avez été particulièrement malchanceux en 2009, malgré une très belle fin de saison. Quel moment retiendrez-vous le plus de la saison passée ?


Je n'ai pas brillé l'année dernière, entre autre parce que je m'étais concentré sur le développement de la R15 pour les 24h du Mans, j'en ai tiré des leçons. C'est pour ça que cette année, je me concentre sur le DTM et rien que sur ça, parce que je voudrais une nouvelle voiture et pouvoir faire partie des favoris pour le titre de champion.

Vous retrouvez cette année Mike Rockenfeller, avec qui vous avez déjà fait équipe en endurance. Quelles relations entretenez-vous avec votre nouvel équipier ?


On a une très bonne relation avec Mike, on a roulé ensemble au Mans en 2007, et ça fait trois ans qu'on roule ensemble en DTM. Ensemble, mais dans des écuries différentes, donc il y a toujours une petite rivalité. Je suis content de l'avoir comme équipier dans le team Phoenix, mais que ce soit lui ou un autre, ça ne change rien, j'ai mes objectifs en tête, je sais ce que j'ai à faire, et je ne lui ferai pas partager toute mon expérience avec l'équipe. Je veux faire la meilleure des saisons possible.

Comme chaque année, il y aura dix manches cette saison. Des neuf tracés du calendrier, lequel préférez-vous ?


J'aime particulièrement tous les circuits typés Formule 1, Hockenheim, Zandvoort, le Nürburgring. Le Norisring est aussi un super circuit en ville. Le circuit phare de cette année, où tout le monde est pressé de se rendre et de rouler dessus, c'est Shanghaï, et je pense que ce sera quelque chose d'assez spectaculaire. Mais on va dire que j'aimerais bien retourner à Zandvoort et gagner ma première course là-bas cette année, pour montrer que j'en ai les capacités et que je peux avoir une nouvelle voiture pour 2011.

Le DTM s’exporte à Shanghaï, brisant la tradition du dernier meeting à Hockenheim. Pensez-vous que c’est une bonne chose d’aller courir la dernière manche en Chine ?


Dans une sens, ce n'est pas une bonne chose, parce que sur les trois dernières années, le championnat s'est joué sur la dernière course, à Hockenheim. L'enjeu à Shanghaï, si le championnat n'est pas encore joué avant, sera le même mais malheureusement, il n'y aura pas autant de public. C'est plus une opération marketing car il y a vraiment un coup médiatique à faire. Audi et Mercedes s'implantent en Chine et la puissance de leur marché là-bas les pousse à y aller.

Si vous deviez résumer le DTM en quelques mots, que diriez-vous ?


C'est un championnat de tourisme extraordinaire. Pour simplifier la chose, c'est un championnat où les voitures sont vraiment comme des monoplaces carénées.

Pensez-vous que le DTM mérite à être connu en France, où il commence doucement à percer, notamment grâce à votre présence dans la compétition et l’organisation d’une manche en France les années précédentes ?


Que ce soit moi, Laurent Aiello ou Jean Alesi, le DTM n'a jamais eu une grande influence en France. Pourquoi ? Je ne sais pas trop, on a jamais parlé du DTM comme de la Formule 1 ou même du WTCC. Il y a un réel manque de communication aujourd'hui en France. Il ne faut pas oublier qu'après la F1 et le WTCC, c'est un des rares championnats où tous les pilotes sont des professionnels ; et c'est dommage qu'il ne soit pas plus suivi.

C'est vrai que c'est un championnat très germanique, et qu'on se rend cinq fois en Allemagne. Mais sur ces circuits, les tribunes sont toujours pleines alors qu'au Mans, on a que 45.000 spectateurs, à Dijon, a peine 35.000. Les ventes de billets ne sont pas les mêmes. Dans l'ensemble, je trouve qu'on a moins de passionnés de sport automobile en France que dans d'autres pays, il faut travailler là dessus.

Le gel des voitures imposé en 2009 devait attirer de nouveaux constructeurs en DTM. Estimez-vous que l’arrivée d’un troisième constructeur est primordiale et apporterait davantage de spectacle ?


Le gel des voitures, c'était avant tout pour réduire les coûts. Mais c'est vrai qu'ils ont voulu geler les voitures pour attirer un troisième constructeur. C'était difficile cette année car Audi et Mercedes sont impliqués en DTM depuis pas mal d'années déjà, et qu'il est compliqué d'y percer. Pour 2011, il y a beaucoup de travail qui a été fait pour essayer de trouver un troisième et un quatrième constructeur. On entend parler de BMW, mais aussi de Nissan ou Lexus, voire Toyota.

Plusieurs constructeurs japonnais sont intéressés du fait que la règlementation en Super GT est assez similaire à celle du DTM. Je pense que s'il n'y a que Audi et Mercedes en 2011, ce sera difficile, notamment à cause de la crise économique.

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