Le Mans 2005, quand Pescarolo faillit battre Audi
Après une longue carrière de pilote riche de trente-trois participations au Mans et durant laquelle il est passé par de grandes écuries telles que Matra et Porsche, Henri Pescarolo s’est lancé en 2000 dans une nouvelle aventure de directeur d’équipe
Après une longue carrière de pilote riche de trente-trois participations au Mans et durant laquelle il est passé par de grandes écuries telles que Matra et Porsche, Henri Pescarolo s’est lancé en 2000 dans une nouvelle aventure de directeur d’équipe. L’apogée de cette période est sans aucun doute l’édition 2005 du double tour d’horloge sarthois.
Ce 18 juin 2005, devant près de 250 000 spectateurs, Pescarolo Sport s’apprête à affronter un monument de l’endurance. Ce monument, c’est la redoutable Audi R8, victorieuse des cinq dernières éditions si l’on considère que la Bentley Speed 8 sacrée en 2003 n’était en fait qu’une R8 maquillée. Pourtant, dès les premières minutes de course, David malmène Goliath en creusant l’écart sans complexe. Parties depuis la première ligne, les deux Pescarolo C60 semblent alors en mesure de contester la suprématie de la marque aux Anneaux.
Mais c’était sans compter sur la malchance qui allait d’abord frapper Soheil Ayari, pilote de la Pescarolo numéro 17 avec Éric Hélary et Sébastien Loeb. Par deux fois, il s’est accroché par mésentente avec des retardataires auxquels il prenait un tour, avant de terminer dans le mur en fin de matinée après une crevaison à haute vitesse. Quant à l’autre Pescarolo, celle qui porte le numéro 16, elle doit composer avec des ennuis de boîte de vitesses qui la contraignent à passer un long moment dans son garage. Lancée dans une folle remontée sur l’Audi de tête à coup de quatre secondes au tour, elle doit finalement s’incliner, freinée dans sa marche par une surchauffe de son moteur V10 Judd.
Terminer sur le podium est certes un excellent résultat pour une structure privée, mais ce jour-là, il aurait été possible de faire chuter le mastodonte Audi. "Je me force à être content mais je suis vraiment déçu", confiait Henri Pescarolo à l’arrivée, lui qui sait bien qu’au Mans plus que partout ailleurs, une part de réussite doit accompagner la performance pure pour espérer s’imposer.
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