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Le Mans - Toyota dans le rythme, Audi et Porsche désormais outsiders

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J.-M. Le Roy, Le Mans - Tous les états-majors des trois écuries de pointe ont beau avoir intégré, digéré, comparé, analysé mille fois les données spécifiques du Mans à travers les multiples datas en leur possession, tous les ingénieurs ont eu beau répéter mille fois sur les ordis les process de mise en œuvre des étonnants engins qu'ils ont concocté pour l'occasion, rien ne vaut décidément le réel qui souvent ébranle quelque peu les convictions acquises lors de l'utilisation illimité du virtuel, désormais omniprésent dans la préparation d'une épreuve.

Pourtant, aucun simulateur, pour l'instant n'est capable de rendre compte de cet étonnant changement de la piste, lorsque s'ouvre le circuit du Mans par exemple. Toute le reste de l'année, sur cette route de Tours, les diesels des camions et des monospaces des locaux se déposent, faisant de ce tarmac une surface sans doute bien imprécise lorsqu'il s'agit d'évaluer le grip. Les pneus de tourisme y laisse quelquefois des soupçon de gomme pas toujours du meilleur effet lorsqu'elles rencontrent sur le bitume sarthois la composition si sophistiquée des pneus de course. Le trafic permanent tout au long de l'année rend une grand partie du circuit bien différente que ce qu'en disent les datas. Alors, lorsque s'ouvre les treize kilomètres et quelque aux évolutions des concurrents, il n'est pas vraiment encore d'actualité de s'en aller tâter du chrono.

Toyota met le rythme, Audi se lâche

Dans un programme d'essais en général très chargé, les boss des équipes de cadors gardent alors toujours une petite place en fin de journée pour la performance. C'est donc en général en fin de séance d'essais que commencent vraiment à parler les écrans des temps. Si dans la matinée de dimanche, Toyota avait un peu bousculé la tradition en imposant un rythme assez soutenu, les autres protagonistes ne semblaient pas vouloir suivre. Porsche et Audi travaillaient alors sans doute à la vérification des données de consommation. Difficile en effet de comprendre exactement la nature des efforts consentis. Mais peu à peu, au fil de la journée, une fois les planning d'essais réalisés, on commença à regarder du côtés des pneumatiques plus tendres s'il y avait matière à faire les gros titres. Audi en fin de matinée avait démontré que l'e-tron pouvait hausser le rythme. Toyota, dès le retour de pause répondit du tac au tac avec un 3:23'014 du plus bel effet par son pilote badgé F1 Sébastien Buémi. Histoire sans doute de garder la main dans cette drôle de partie de poker pas forcément menteur qui s'annonce.

Et puis de nouveau, à l'énervement du retour en piste succédèrent de longs runs de travail sans trop se préoccuper des temps. Porsche connaissait quand même une petite alerte avec un coup de chaud dans le stand de la 14, vite résolu. On sait que c'est là un des points faibles des voitures de Stuttgart avec des batteries au lithium montant soudainement en température. On se demande d'ailleurs si ce n'est pas là que se situe le talon d'Achille des deux 919. On sait que ce type d'accumulateur digère très mal l'exploitation intensive dans le temps. Il suffit de constater la relative brièveté de durée de vie des batteries des téléphones portables pour s'imaginer que la même technologie, amplifiée de surcroît, peut sans doute produire les mêmes effets.

Alors que visiblement, tout le monde se préparait à une petite séance de manivelle, la sortie de l'Oreca de Ladygin à Indianapolis perturbait sans doute les velléités de chronos. Lorsque tout redevint vert sur le circuit, il ne restait que vingt minutes. Pas franchement de quoi atomiser la trotteuse. Seul Nakajima parvint à slalomer dans le trafic pour aller se loger dans le sillage de l'autre Toyota de son ami suisse.

Alors, quels enseignements tirer de cette grosse journée de travail ? La première conclusion est bien entendu, Toyota semble maître du jeu. Tout au long de ce week end, on a senti la sérénité installée du coté du paddock des voitures japonaises. ''Nous avons essayé des tas de petites choses sur lesquelles nous avions juste un petit doute. On a beau tester sur des circuits avec des bouts droits par exemple similaires au Mans, nous ne sommes jamais dans les conditions exactes'', confiait le pilote Red Bull après sa performance.

Pas vraiment de pression non plus chez Porsche qui hormis l'épisode ''feu dans la batterie'' connut une journée consacrée au travail. Venus en outsiders, Stuttgart n'a pas vraiment encore endossé la peau du favori. Nous en saurons plus bien entendu après les deux séances d'essais chronos.

Pour Audi, cela semble juste un peu plus compliqué mais à y regarder de plus près, les temps de Bonanomi par exemple démontrent que la e-Tron reste un outil fantastique.

La différence se fera sans doute sur la gestion de course et là, le Docteur Ullrich encore possède un bel avantage même si on a vu cette année, à Silverstone par exemple, de bien drôles de chose du côté du staff allemand.

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