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Rarement à son aise en F1, Porsche préfère l'Endurance

Le WEC 2014, c'est un peu la querelle des anciens et des modernes, en allemand dans le texte forcément : ''die Alten und die Modernen''

Le WEC 2014, c'est un peu la querelle des anciens et des modernes, en allemand dans le texte forcément : ''die Alten und die Modernen''. D'un côté , Audi, une marque récente puisque juste apparue en 1999 au Mans et de l'autre Porsche, l'icône teutonne depuis les années soixante. Avec cette année à Silverstone la première manche d'une guerre sans doute terrible entre les deux marques appartenant toutes les deux à VAG, le troisième constructeur mondial.

Ferdinand Piëch, petit-fils de Ferdinand Porsche a porté Auto-Union, l'ancêtre d'Audi sur les fonts baptismaux de la compétition automobile lorsqu'il présidait aux destinées de la marque bavaroise Avec pas moins de 12 victoires aux 24 Heures du Mans, la marque d'Ingolstadt a tout écrasé sur son passage depuis 2000 en Endurance. Seul Peugeot a fait mettre le genou en terre aux amis de Wolfgang Ullrich. La victoire de Bentley en n'était qu'une imposture, tout ou presque sur la voiture anglaise était ''made in Audi''... même les pilotes et les ingénieurs étaient encore badgés des quatre cercles de la marque bavaroise.

Mais pour la légende qui se nourrit d'histoire et un peu moins d'actualités, et aussi pour les plus anciens, c'est une autre marque allemande qui reste la reine du Mans. Pendant plus d'une décennie, celle des années quatre-vingt, les 956, puis les 962 trustèrent les lauriers dans la Sarthe avec quelquefois une domination crispante qui donna des boutons à la concurrence souvent explosée par la machine imbattable de Stuttgart. Comme en 1983 qui vit huit Porsche truster les... huit premières places du classement à la distance.

Porsche s'essaya en Formule 1

Mais ce que les jeunes amoureux de la marque ne savent pas c'est que Porsche est aussi étroitement lié à l'histoire de la Formule 1. Bien avant même que l'image de marque se construise autour du circuit sarthois, Ferry Porsche se tourna vers le championnat du monde. Après deux saisons en F2, en 1961, deux F1 furent construites et confiées à Jo Bonnier et Dan Gurney. Mais elles ne firent pas le poids face aux Ferrari et aux modernes Lotus même si Gurney frôla la victoire à Reims et se classa 3e du championnat du monde. C'est sans doute à ce moment que le moteur Porsche, un 1500 cm3 construisit son début de légende puisque il fut réalésé à 2 litres pour les course d'endurance. Porsche abandonna la F1 jugée (déjà !) trop onéreuse et se tourna vers le championnat du monde des voitures de sport. Alors que la marque allait construire sa renommée en sport prototype, la F1 laissa, du côté de Zuffenhausen, une impression de gâchis. Après cette épisode, les patrons de la marque allèrent expliquer que « la compétition de voitures de sport était plus importante pour nous et pour nos clients car bien plus étroitement liée à l'image de nos produits que les pures voitures de course ». Jamais plus on ne revit une ''Porsche-Porsche'' en Formule 1. Mais on revit un moteur et quel moteur !

Le TAG... complètement Porsche en fait

C'est à l'initiative de Akram Ojjeh, propriétaire de TAG Heuer, une marque de montre célèbre et sponsor associé de McLaren que l'écurie britannique se tourne vers Stuttgart en 1982. Il existe en effet une histoire entre Heuer et l'usine allemande puisque Jo Siffert, le pilote ''maison'' de Porsche fut le premier à porter en course les couleurs d'un horloger, c'était donc à l'époque la marque jurassienne Heuer rachetée ensuite par le milliardaire saoudien et revendu il y a quelque temps à LVMH.

Face aux moteurs turbo de Renault, Ferrari et BMW, il fallait un motoriste capable de maîtriser la technique de la turbo-compression. Pragmatiques et toujours très méfiants vis à vis de la F1, les patrons de Porsche acceptèrent d'être associés techniquement à l'aventure mais à une seule condition : que le nom de Porsche n'apparaisse pas ! Ce serait bien entendu folie aujourd'hui puisque pour un oui ou pour un non mais souvent pour une flopée d'US dollars, presque tout le monde peut être associé à la F1.

TAG Turbo Engines Ltd est donc crée et c'est sous le nom officiel de TAG Turbo que sera badgé le moteur sorti tout droit de Zuffenhausen. Apparu en 1983, c'est au cours de la saison 1984 qu'il donna sa pleine mesure et qu'il permit à Niki Lauda et à Alain Prost de dominer le championnat du monde. Même chose en 1985 qui vit le titre du Français. Idem en 1986 mais l'arrivée de Honda allait mettre fin à la collaboration ente McLaren et Porsche puisque Ron Dennis optait en 1987 pour le moteur japonais.

Un peu plus tard, en 1991, un V12 fait de l'accolage de deux V6 qui équipaient les McLaren-Tag TAG sera appelé officiellement Porsche. Encore aujourd'hui, du côté de Stuttgart, on préfère faire profil bas sur cette aventure avec Footwork (ex Arrows) puisque jamais le V12 allemand ne se montra à son avantage dans le piètre châssis anglais. De nombreuses casses allèrent ruiner l'expérience et au bout de cinq Grands Prix, c'est un Ford Hart puis un Cosworth qui le remplaçait sans pour autant que Footwork ne brille de mille feux. Porsche allait sans doute inscrire cette triste expérience en lettres d'or du manuel de gestion de la politique sportive. Nul doute qu'à l'heure du choix entre le retour en Formule 1 ou en Endurance, la balance pencha forcément du côté de la ligne droite des Hunaudières, bon nombre d'actuels actionnaires de Porsche ayant encore en tête cet assez pitoyable épisode pas vraiment habituel chez le constructeur allemand.

C'est dans la Sarthe en effet que l'autre petit cheval noir des grandes marques automobiles, celui de la maison de Würtenberg, y conquis ses lettres de noblesse automobile. Le retour de Porsche en endurance au plus haut niveau est un événement considérable. Nous en reparlerons dès ce week end à Silverstone où, pour la première fois depuis bien longtemps, Stuttgart s'en ira à la conquête de sa légende. En Endurance bien entendu.

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