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Tom Kristensen (4/4) - Un flirt sans lune de miel avec la Formule 1

"Beaucoup de pilotes de F1 aimeraient avoir eu la carrière de Tom

"Beaucoup de pilotes de F1 aimeraient avoir eu la carrière de Tom. Ce n'est pas important qu'il n'ait jamais fait de F1." La remarque est signée Allan McNish dans les colonnes d'Autosport. On ne peut que donner raison au sympathique pilote écossais, qui a partagé bien des émotions avec Tom Kristensen, notamment deux victoires aux 24 Heures du Mans (2008 et 2013). "Son record parle pour lui : neuf victoires aux 24 Heures du Mans, ce sera difficile à battre ou à approcher", ajoute-t-il.

Néanmoins, la Formule 1 a compté dans la carrière du pilote danois ; pas de manière directe, puisqu'il n'a jamais pris le départ d'un Grand Prix, mais à travers une implication éclipsée par

ses exploits venus ensuite en Endurance

.

Minardi, déjà l'heure des pilotes payants

Dans une année 1997 marquée par son premier succès au Mans, Kristensen achevait une saison difficile en F3000. Il fut cependant appelé par Minardi en fin d'année afin d'effectuer des essais privés à Barcelone. Malgré le froid, il fit une grosse impression en s'approchant des temps du titulaire de l'époque, Tarso Marques. La petite équipe italienne lui offrit de nouveaux tests la semaine suivante, sous la pluie cette fois : il signa un épatant deuxième chrono lors d'une journée où roulaient également Rubens Barrichello (Stewart), Mika Salo (TWR-Arrows) et les pilotes Prost GP, Olivier Panis et Jarno Trulli.

Minardi proposa un baquet à Kristensen pour les six premiers Grand Prix de la saison 1998, à condition d'apporter des financements via des sponsors. "Cela ressemblait à une offre, mais ça n'en était pas une. Je savais que je ne serais jamais capable d'apporter une telle quantité de fonds", raconte le Danois, qui aurait également dû renoncer à ses contrats avec Honda et BMW en tourisme et en endurance. "J'ai fini par dire non à la Formule 1, et je n'ai jamais regretté ce choix."

L'histoire avec la F1 ne se termina pas pour autant, avec une nouvelle opportunité après Le Mans 1998. Tyrrell, qui allait être racheté par la future structure BAR, proposa un test à Kristensen, sans pour autant déboucher sur une occasion de rouler en Grand Prix. Ricardo Rosset était alors plus fortuné pour pouvoir conserver son volant.

Un pion essentiel du retour de Michelin en F1

A l'époque, les liens entre le programme BMW en endurance et l'équipe Williams en F1 étaient très étroits, en vue de l'arrivée du constructeur allemand en F1. Cela permit à Kristensen d'obtenir une nouvelle opportunité de rouler dans une monoplace, en fin de saison 1999. Les essais eurent lieu à Magny-Cours pour développer des évolutions pour le Grand Prix du Japon, mais également pour considérer le pilote danois en vue d'une possible place de titulaire pour la saison 2000. Finalement, un certain Jenson Button, alors âgé de 19 ans à peine, hérita du baquet aux côtés de Ralf Schumacher. "Désormais, on dirait que les pilotes peuvent débuter en F1 avant même de débuter leur vie sexuelle !", lança Kristensen.

Paradoxalement, l'année 2000 restera comme celle où il prit sa part la plus active en F1. Après une victoire aux 12 Heures de Sebring, Frank Williams lui téléphona en personne avec une proposition : endosser le rôle de pilote de développement pour Michelin, qui préparait activement son retour dans la catégorie reine pour 2001. Kristensen n'hésita pas une seconde ; en moins d'un an il aligna plus de 10 000 km dans une F1, principalement au volant de la Williams FW21B mais aussi de la Stewart SF3, à chaque fois pour le compte du manufacturier de pneus.

En dépit de son énorme expérience des nouveaux pneumatiques, cet intense programme de développement fut le dernier chapitre du flirt entre Tom Kristensen et la Formule 1. Aucune opportunité ne s'offrit à lui pour prendre le départ d'un Grand Prix en 2001, tandis que Michelin connut le succès durant ses cinq saisons d'implication, avec comme point d'orgue deux titres mondiaux avec Renault en 2005 et 2006.

A 33 ans, Kristensen tourna définitivement le dos à la monoplace pour embrasser sur le long terme un destin hors du commun avec Audi. Si la F1 s'est toujours refusée à lui à l'heure de concrétiser, la

carrière

qui est la sienne ne peut pas alimenter un tel regret. Allan McNish, lui, en est convaincu.

"Tom a été rapide et couronné de succès partout où il a piloté", rappelle l’Écossais. "A mon avis, il a été l'un des pilotes les plus polyvalents et capables de s'adapter ; il a la capacité d'être rapide dans n'importe quelle voiture. Ses compétences sont ce qui font de lui un formidable pilote. Il est "Monsieur Le Mans" en raison de cette adaptation."

Les précédents volets de notre série consacrée à Tom Kristensen :
1/4 :

Mr Le Mans, légende forgée de quatre anneaux

2/4 :

Le palmarès d’un monstre sacré

3/4 :

Dernier coup de chapeau pour une légende vivante

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