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Il y a 30 ans - Nelson Piquet, Champion du monde par KO

Il y a trente ans, Nelson Piquet était assuré de son troisième titre mondial après la sortie de route lors des qualifications du Grand Prix du Japon de son équipier et rival absolu chez Williams, Nigel Mansell.

La voiture de Nigel Mansell, Williams FW11B after his crash

Photo de: Sutton Motorsport Images

Entamée en 1983, l'association Williams-Honda était arrivée à sa plénitude en 1986, mais la rivalité exacerbée entre les deux superstars de la structure britannique, Nigel Mansell et Nelson Piquet, avait permis à Alain Prost (McLaren) de coiffer les deux hommes au poteau pour le titre mondial lors d'un ultime Grand Prix d'Australie des plus rocambolesques à Adélaïde.

En 1987, on prenait les mêmes, et on recommençait. Avec le fougueux Mansell et le malin Piquet encore associés, l'écurie Williams allait faire des étincelles une fois de plus, au sens propre comme au sens figuré. En face, l'adversité affutait ses armes à la veille de cette nouvelle campagne, avec un Alain Prost encore tout auréolé de son troisième sacre et prêt à défendre une nouvelle fois ses chances avec McLaren, et un Ayrton Senna (Lotus) prêt à passer une nouvelle étape dans sa carrière, et à aller chercher sa première couronne mondiale. Quant à la Scuderia Ferrari, emmenée par Gerhard Berger – fraîchement débarqué de chez Benetton – et Michele Alboreto, elle entamait sa restructuration après une saison 1986 plus que difficile.

Nelson Piquet, Williams FW11B Honda
Nelson Piquet, Williams FW11B Honda

Photo de: Sutton Motorsport Images

Les Williams-Honda sonnaient la charge dès l'ouverture de la saison au Brésil, Mansell devançant Piquet lors des qualifications sur le circuit de Jacarepagua. Mais un arrêt impromptu de chacun des deux hommes lors de la course – radiateurs encrassés – offrait la victoire à la McLaren de Prost. Trois semaines plus tard, la F1 se retrouvait à Imola et Piquet évitait le pire en qualifications après un accident à très haute vitesse au Tamburello, le même virage qui allait être fatal à Ayrton Senna sept ans plus tard. Le Brésilien de chez Williams forfait, Mansell ouvrait son compteur de victoires le lendemain.

Le clash Mansell/Senna à Spa

La manche suivante à Spa-Francorchamps allait s'avérer marquante à plus d'un titre. Tout d'abord par l'accrochage au premier tour entre le poleman Nigel Mansell et Ayrton Senna, les deux hommes en venant aux mains dans les stands après l'incident. Puis avec la victoire de Prost, qui égalait ainsi le record du nombre de succès de Jackie Stewart (27). Ayrton Senna allait ensuite imposer sa Lotus-Honda – qui avait troqué cette saison son emblématique livrée noir et or John Player Special pour un jaune Camel – sur les circuits urbains de Monaco et Détroit, après l'annulation du Grand Prix du Canada. 

Podium : le vainqueur Nigel Mansell, Williams Honda, le second Nelson Piquet, Williams Honda, le troisième Alain Prost, McLaren TAG Porsche
Podium : le vainqueur Nigel Mansell, Williams Honda, le second Nelson Piquet, Williams Honda, le troisième Alain Prost, McLaren TAG Porsche

Photo de: LAT Images

Nigel Mansell reprenait ensuite la main avec deux victoires successives, au Paul Ricard puis à Silverstone – à l'issue d'un duel resté dans les mémoires avec Piquet, devant une foule survoltée.

Après cette septième manche de la saison, les écarts étaient extrêmement réduits avec Senna en tête avec 31 points devant Mansell et Piquet à égalité de points (30) et Alain Prost toujours en embuscade avec 26 points. À noter que, si Piquet ne s'était pas encore imposé, le Carioca avait su faire preuve d'une belle régularité avec cinq deuxièmes places, pour un forfait et un abandon (Belgique) alors que Mansell, victorieux à trois reprises déjà, avait été contraint deux fois à l'abandon (Belgique et Monaco) et s'était contenté d'une sixième place au Brésil et une cinquième position à Détroit.

Piquet frappait ainsi au bon moment avec deux victoires successives en Allemagne, puis en Hongrie pour se hisser en tête du championna. Mansell, de son côté, était victime d'une casse moteur à Hockenheim, avant de connaître un abandon douloureux à cinq tours de la fin sur le Hungaroring, alors qu'il occupait la première place. 

Ayrton Senna, Team Lotus Honda 99T
Ayrton Senna, Team Lotus Honda 99T

Photo de: LAT Images

Le Grand Prix d'Autriche allait être le théâtre d'un autre moment mémorable de cette saison, avec deux carambolages monstres qui laissaient plusieurs concurrents sur le carreau. Mansell finissait par s'imposer après le troisième départ, offrant à Williams son troisième doublé devant Piquet. Ce dernier remportait un troisième succès à Monza, consolidant sa première place au championnat, avant les quatre derniers Grands Prix de la saison.

Prost, victoire et record

Profitant d'une erreur de dernière minute de Gerhard Berger au volant d'une Ferrari retrouvée à Estoril, Alain Prost marquait définitivement l'Histoire en signant son 28e succès en F1, lequel faisait de lui le pilote le plus victorieux depuis le début du Championnat du monde en 1950. Alors que Piquet complétait le podium, Mansell connaissait un nouvel abandon (électrique), laissant son équipier avec une marge conséquente au championnat. Mansell prenait sa revanche en Espagne avec une victoire, alors que Piquet se contentait d'une quatrième place.

Mansell s'imposait une nouvelle fois au Mexique, emmenant le dernier doublé Williams – et même la dernière victoire de l'équipe britannique – de la saison, un succès qui lui permettait d'être le dernier à contester le titre à son équipier avant les deux manches finales, Senna et Prost étant mathématiquement hors-jeu. 

Départ : Gerhard Berger, Ferrari F187 en tête
Départ : Gerhard Berger, Ferrari F187 en tête

Photo de: LAT Images

Berger fait revivre Ferrari

Mais, lors des qualifications du Grand Prix du Japon, Nigel Mansell sortait de la route et percutait le mur de pneus de l'arrière. Un choc qui contraignait le pilote britannique à déclarer forfait pour la course, offrant de fait son troisième titre mondial à Nelson Piquet. Gerhard Berger permettait à Ferrari de renouer – enfin – avec la victoire le lendemain, le pilote autrichien renouvelant sa performance lors de la finale de la saison, dans les rues d'Adélaïde.

Malgré ses deux abandons lors de ces deux manches finales de 1987, Piquet était ainsi sacré Champion du monde pour la troisième fois, après ses titres de 1981 et 1983 acquis avec Brabham. Mansell (remplacé par Riccardo Patrese en Australie), Senna, Prost et Berger complétaient le top 5 définitif du championnat.

Podium : le vainqueur Gerhard Berger, Ferrari, le troisième Michele Alboreto, Ferrari
Podium : le vainqueur Gerhard Berger, Ferrari, le troisième Michele Alboreto, Ferrari

Photo de: LAT Images

Cette année 1987 allait être suivie d'un profondement bouleversement des forces en présence en 1988. Honda stoppait son partenariat avec Williams, pour entamer une longue et fructueuse collaboration avec McLaren, l'équipe britannique écrasant la concurrence l'année suivante avec Prost et Senna. Alors que Piquet allait prendre la place de Senna chez Lotus, Mansell demeurait fidèle à Williams mais retombait dans l'anonymat du peloton au volant d'une monoplace désormais propulsée par un bloc Judd.

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