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Il y a 20 ans : L'éclosion de Räikkönen et Alonso

Le 23 mars 2003, il y a 20 ans jour pour jour, Kimi Räikkönen remportait son premier Grand Prix de Formule 1 tandis que Fernando Alonso signait son premier podium au lendemain d'une première pole position. Le début d'une nouvelle ère pour la catégorie reine.

Podium : le vainqueur Kimi Räikkönen, McLaren, deuxième place Rubens Barrichello, Ferrari, troisième place Fernando Alonso,	Renault

Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

Sans aucun doute, Kimi Räikkönen et Fernando Alonso ont été les plus beaux représentants de la nouvelle génération de pilotes de Formule 1 qui est arrivée au début des années 2000. Ayant débuté dans de modestes structures, l'un chez Sauber et l'autre chez Minardi, ces virtuoses n'ont pas eu à attendre désespérément pour trouver refuge dans des équipes capables d'exploiter parfaitement leur talent. Ainsi, à l'aube de la saison 2003, Räikkönen entrait dans sa deuxième année de collaboration avec McLaren tandis qu'Alonso effectuait (déjà) son comeback sur la grille en tant que nouveau pilote Renault.

Sans oublier le sulfureux Juan Pablo Montoya, les jeunes loups avaient alors fort à faire pour s'imposer aux avant-postes, monopolisés par les vieux de la vieille. Michael Schumacher, ayant fait ses débuts en 1991, et Rubens Barrichello, qui lui a emboîté le pas deux ans plus tard, avaient écrasé le championnat précédent grâce à la F2002, redoutable machine de la Scuderia Ferrari. Dans cette saison de tous les records pour le Cheval cabré, seules deux victoires lui ont échappé, et elles sont revenues à David Coulthard (ayant débuté en 1994) et Ralf Schumacher (ayant débuté en 1997).

Le chamboulement réglementaire qui a eu lieu en 2003 a finalement aidé à ce que l'ordre établi soit renversé. Dès le premier Grand Prix de la saison 2003, en Australie, la victoire était promise à Räikkönen, or le Finlandais a écopé d'un drive-through pour ne pas avoir respecté la vitesse limite dans les stands. Montoya aurait alors dû en profiter, cependant le Colombien est parti à la faute dans les derniers tours et a offert la coupe du vainqueur à Coulthard.

Ce n'est pas passé loin pour Räikkönen à Melbourne, avec une superbe défense face à Schumacher.

Ce n'est pas passé loin pour Räikkönen à Melbourne, avec une superbe défense face à Schumacher.

Mais ce n'était que partie remise pour les jeunes loups, de retour deux semaines plus tard pour le Grand Prix de Malaisie. Au cours de la séance de qualifications du samedi sur le large circuit de Sepang, Alonso, onzième à s'élancer dans un format qui demandait alors aux pilotes de se qualifier sur un seul tour chronométré, a signé un temps canon de 1'31"044 qui n'a été égalé par personne.

Il s'agissait tout simplement de la première pole position en catégorie reine pour ce pilote qui ne totalisait à l'époque que 18 Grands Prix. Mieux encore, un record de précocité venait de tomber : à 21 ans, 7 mois et 23 jours, Alonso devenait le plus jeune pilote de l'Histoire à réaliser le meilleur temps des qualifications. Depuis, seuls Sebastian Vettel et Charles Leclerc ont réussi à faire mieux.

Outre la performance d'Alonso, Renault avait de quoi sourire ce samedi là puisque Jarno Trulli, au volant de l'autre R23, complétait la première ligne. Et compte tenu du rythme affiché par les machines bleues et jaunes tout au long du week-end à Sepang, l'on commençait déjà à rêver d'un dimanche historique dans le camp français.

Fernando Alonso à Sepang en 2003.

Fernando Alonso à Sepang en 2003.

Le loup Räikkönen sort du bois

Mais avant toute chose, une course devait avoir lieu. Dimanche après-midi, alors qu'Alonso se sentait fiévreux, Cristiano da Matta et Jacques Villeneuve connaissaient tous les deux un problème sur leur voiture et devaient partir depuis la voie des stands, ce qui laissa la sixième rangée complètement vide. En septième ligne, et probablement décontenancé par les emplacements vacants, Giancarlo Fisichella a commis une bourde en se trompant de côté. Le pilote Jordan, à gauche au lieu d'être à droite, a pris conscience de son erreur alors que l'ensemble des pilotes attendait le lancement de la course et s'est mis à manœuvrer sa Jordan sur la grille. Finalement, au prix de gros braquages de volant et d'une marche arrière, il a atteint comme il l'a pu son emplacement et la course a commencé. À noter que le même scénario sur le même circuit lui était déjà arrivé deux ans plus tôt !

À l'extinction des feux, tout le monde a décollé sauf Fisichella, qui a calé. Alonso et Trulli étaient bien partis, tout comme Coulthard, quatrième, qui s'est placé à la hauteur de Schumacher. Le pilote Ferrari a tenté de contenir la McLaren mais, dans l'affaire, a fini par percuter le pauvre Trulli dans le deuxième virage. Le coup d'envoi d'une véritable zizanie. Schumacher et Barrichello ont chuté au classement, Montoya a perdu son aileron arrière, Pizzonia son aileron avant… et Justin Wilson, 19e sur la grille au volant d'une Minardi rétive, a réussi l'exploit de pointer à la huitième place à la fin du premier tour !

Wilson faisait une course héroïque, mais un HANS mal adapté l'a épuisé et contraint à l'abandon.

Wilson faisait une course héroïque, mais un HANS mal adapté l'a épuisé et contraint à l'abandon.

Ce départ chaotique a également souri à Räikkönen. Seulement septième sur la grille, le Finlandais a profité des mésaventures des pilotes Ferrari et de Montoya pour remonter à la quatrième place, collé au diffuseur de Nick Heidfeld. L'ancien pilote Sauber a facilement effacé son ex-coéquipier dans les premiers kilomètres et a à peine eu le temps de se mettre à la poursuite de Coulthard que ce dernier a été victime de la fiabilité hasardeuse de sa MP4-17D.

Avec l'abandon de Coulthard, le recul des pilotes Ferrari et l'accident de Montoya, il était désormais clair que la victoire au Grand Prix de Malaisie allait se jouer entre Alonso, 21 ans, et Räikkönen, 23 ans.

Le pilote McLaren a fait le forcing pour réduire l'écart de six à quatre secondes lors des dix premiers tours. Mais le premier duel acharné entre ces deux talents a tourné court. Moins chargé en carburant, Alonso s'est immobilisé dès le 14e tour pour ravitailler quand Räikkönen a pu poursuivre son effort jusqu'à la 19e boucle et, tel un Hammer Time d'aujourd'hui, a attaqué pendant ces cinq tours pour rester devant Alonso une fois son arrêt effectué.

En tête de la course et avec le champ libre, Räikkönen a pris la poudre d'escampette. Et pour Alonso, la deuxième place n'était même pas assurée puisque Barrichello avait retrouvé le chemin vers les avant-postes. Sa F2002 était peut-être vieille d'un an, mais elle restait bien plus performante que la R23. L'histoire s'est finalement réglée au 35e tour, avec un second arrêt d'Alonso qui est resté derrière le Pauliste après son immobilisation, au 38e tour.

Kimi Raikkonen sous le drapeau à damier.

Kimi Raikkonen sous le drapeau à damier.

Devant, Räikkönen tenait enfin sa première victoire, celle qui lui avait échappé deux semaines plus tôt à Melbourne et même l'année précédente, à Magny-Cours. Les émotions étaient bien trop fortes pour Ron Dennis, en larmes sur le muret des stands McLaren. La relève de Mika Häkkinen était bien là. C'est avec une avance colossale de 40 secondes sur son plus proche poursuivant, Barrichello, que le Finlandais a franchi la ligne d'arrivée et inscrit son nom aux côtés des plus grands de ce championnat. Alonso n'était pas en reste. Certes, il n'a pas pu se battre pour la victoire mais sa pole position historique a été récompensée par un joli premier podium, le premier pour Renault depuis son retour en tant que constructeur à part entière.

Et si Michael Schumacher a eu le dernier mot en coiffant Räikkönen au poteau pour la couronne mondiale en fin de saison, le succès du Finlandais à Sepang, suivi par celui d'Alonso au Hungaroring quelques mois plus tard, signifiait bel et bien que les "vieux" avaient fait leur temps en F1.

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