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2004 - Quand Alonso lorgnait déjà sur Ferrari avant les titres Renault

Le transfert de Fernando Alonso de Renault vers Ferrari paraissait déjà inéluctable en 2004, alors que le précoce protégé de la marque au losange faisait partie des plans de conquête des titres mondiaux de l'équipe de la marque française, confiée aux mains de Flavio Briatore.

Fernando Alonso, vainqueur, célèbre sa victoire avec Flavio Briatore

Fernando Alonso, vainqueur, célèbre sa victoire avec Flavio Briatore

LAT Images

C'est un juvénile Alonso qui était parvenu jusqu'au baquet de titulaire en F1 au volant de la Minardi PS01 à pneus Michelin, conçue par Gabriele Trezodi, en 2001. Au sein du team faisant figure de petit poucet de la grille, Alonso avait fait une grande impression dès ses débuts, en se mesurant à des pilotes d'équipes plus huppées, au lieu de se contenter de tenir la dragée haute à des équipiers bien moins marquants en la personne de Tarso Marques et Alex Yoong. Mais Briatore avait estimé que l'apprentissage d'Alonso serait bien meilleur dans son team d'usine et avait pris la décision de le mettre en retrait des GP pour la saison 2002, et le placer en moyen de pression sur le duo de pilotes Button/Trulli, à une époque où les pilotes d'essais pouvaient par ailleurs engranger des dizaines de milliers de kilomètres en piste par saison.

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Fernando Alonso, Minardi M01

La montée en puissance

En 2003, c'est donc un retour sur la grille de départ que fait Alonso, avec Renault. L'Espagnol fait partie des plans à long terme de l'équipe et est associé à Jarno Trulli. Il décroche deux poles, mène cinq GP et signe une première victoire en Hongrie. Au terme de la saison, il compte 55 points lui valant la 6e place du championnat. À ce titre, la saison 2004 est décevante pour l'association Renault/Alonso, qui espérait franchir une étape supplémentaire et se mêler régulièrement à la victoire. "Il était moins concentré car il découvrait le statut de superstar", analysait alors l'ingénieur Mike Gascoyne, connu pour son franc-parler. Une unique pole vient récompenser l'Espagnol, à qui la victoire se refuse en dépit de quatre podiums, avec en prime quelques erreurs personnelles et un Trulli en grande forme. Malgré tout, la quatrième place du général rappelle la montée en puissance du jeune Ibère joufflu, dont les dents rayent le parquet et l'ego est déjà bel et bien mesurable.

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C'est alors que Renault mijote la monoplace 2005 qui l'emmènera finalement vers une première couronne mondiale qu'Alonso commence à faire l'objet de solides spéculations l'envoyant potentiellement chez Ferrari, le top team incontestable des années passées. Le talent ne manque pas sur la grille, avec notamment un Kimi Räikkönen brillant n'ayant pas encore paraphé de prolongation McLaren et des Jenson Button et Mark Webber courant encore après leur première victoire mais tenus en haute estime par les directeurs d'équipes. Mais Briatore se voulait catégorique : "Personne ne peut sérieusement penser à associer Fernando et Michael [Schumacher]", avait déclaré le mentor de l'Espagnol. "Mais peut-être se faufilera-t-il dans le baquet de Schumacher lorsque celui-ci se retirera. Je n'ai jamais vu le contrat de Michael, mais si cette situation s'annonçait rapidement, je commencerais à réfléchir à la chose." Directeur d'équipe aux conflits d'intérêts évidents avec une perle telle qu'Alonso sous contrat de management, l'homme d'affaires italien avait intérêt à donner une auto capable de briguer les titres à son impatient poulain.

Les champions du monde Flavio Briatore et Fernando Alonso avec les coupes de champion du monde des pilotes et des constructeurs

Pas de place autour de sa Majesté Schumacher

Certaines sources prétendaient dès 2004 qu'un contrat était déjà bel et bien noué entre Alonso et Ferrari. "On dit beaucoup de choses sur mon compte et sur Ferrari", analysait le principal intéressé. "Mais Michael est une légende de la F1. Il se retirera un jour, et quelqu'un prendra sa place. Les gens avancent mon nom parce que je suis jeune et bon. Mais qui sait ? Peut-être auront-ils un autre nom sur les lèvres l'an prochain."

Néanmoins, quelle que soit la bonne impression faite par le jeune Alonso, Jean Todt, directeur d'équipe de la Scuderia, rappelait que l'avenir des Rouges se dessinait encore avec le Kaiser. "Kimi et Fernando sont les plus solides du plateau. Alonso est très talentueux, mais nous n'avons aucune intention de parler de nos futurs pilotes car Michael et Rubens [Barrichello] sont sous contrat jusqu'en 2006". Alonso, lui, disposait d'un contrat de management de carrière avec Briatore initial jusqu'en 2008. "Fernando ira là où Flavio peut toucher le plus gros pactole ; point barre", s'amusait Mike Gascoyne.

La suite est connue : deux titres mondiaux pilotes et constructeurs avec Renault en 2005 et 2006 avec 29 podiums (dont 14 victoires) en 37 courses, en partant 12 fois de la pole position.

Quant à l'inéluctable transfert Ferrari, il n'intervint que pour la saison 2010, après trois années réservant elles-mêmes leur lot d'intrigues, de tours de magie et de polémiques extra-sportives bien connues, pendant une courte saison 2007 chez McLaren et deux années de transition chez Renault…

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