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6 Octobre 1985 : Alain Prost file à l'anglaise

Le 6 Octobre représente une date symbolique pour le sport automobile français

Le 6 Octobre représente une date symbolique pour le sport automobile français. En 1973, le regretté François Cevert nous quittait ce jour-là alors que le titre mondial lui était promis avec la retraite de son mentor Jackie Stewart. Par la suite, d'autres excellents pilotes tricolores comme Jacques Laffite ou Didier Pironi auront vu ce rêve de près sans réussir à l'atteindre.

Mais en 1985, à nouveau un 6 Octobre, l'attente des supporters français a pris fin. Après avoir manqué de peu le titre lors des deux années précédentes, Alain Prost finit par toucher au but. Cette année-là, après une première moitié de saison plus compliquée que prévu, avec notamment la concurrence de Michele Alboreto sur Ferrari, le pilote Mclaren a finalement pris le large. Après une troisième place à Spa-Francorchamps, Prost pouvait s'assurer le titre deux courses avant la fin de la saison.

La course du Français s'annonçait facile sur le circuit anglais de Brands Hatch pour le Grand Prix d'Europe : il lui suffisait de marquer deux points de plus qu'Alboreto, qui était son plus proche rival. Or tout ne s'est pas passé comme prévu, comme l'a relaté le Professeur dans son livre "Maître de mon destin".

"Ahurissant, c'est bien le terme qui convient au Grand Prix d'Europe que je vécus de mon cockpit. Déjà au feu vert, Rosberg, qui n'avait jamais manqué un départ de sa carrière, hésita devant moi. J'avais décidé d'être « normal », c'est à dire ni trop incisif, ni trop prudent. Et voilà qu'un quart de seconde après le signal du starter, j'étais en travers dans l'herbe, en train d'éviter Rosberg. Finalement, il arracha sa Williams, je contrebraquai violemment dans l'herbe pour me rétablir, et je rentrai prudemment sur l'asphalte en essayant d'éviter la meute qui passait déjà ventre à terre".

"Je devais viser au minimum les cinq premières places : j'étais quatorzième au bout du premier tour, ça commençait bien ! Il y avait de quoi être furieux contre la terre entière : le seul départ que je ne devais pas manquer ! Bref, il n'y avait plus qu'à rouler"

N'étant pas universellement reconnu comme un pilote enthousiasmant du point de vue du pilotage, Prost avait là une occasion de prouver qu'il savait également attaquer à outrance et doubler. Ce qu'il fit : en dix tours, le Français remonta de la quatorzième à la sixième place, devant Alboreto justement. Ceci malgré une Mclaren instable selon lui. Son ami Jacques Laffite sur sa Ligier en profita et déborda son compatriote. Cependant Alboreto dut rendre les armes : moteur explosé. Un poids en moins sur les épaules de Prost.

Changeant de pneus vers la mi-course pour chausser des pneus tendres - les pilotes étaient libres de conserver ou non tel type de pneus à ce moment - le Professeur reprit son élan en assurant une ultime place d'honneur. Remonté jusqu'à la troisième place, il laissa Rosberg, l'entremetteur du départ, le déborder : une quatrième place lui suffisait. La suite, il la raconte :

"J'accélérai une dernière fois dans le virage de Clearways pour recevoir le drapeau à damiers. C'était le 6 octobre 1985, et j'étais Champion du Monde, le premier Champion du Monde Français de l'Histoire de la Formule 1".

"Je n'eus pas, je crois, de gestes débordants ou frénétiques. Je me souviens que, sous ma visière, mes yeux étaient embués. Le signe d'une joie profonde et intense que je voulais ressentir d'abord pour moi tout seul, avant de penser aux miens, à tout ceux qui m'avaient aidé. Et puis, sans sortir de mon cockpit, ce fut le champagne. Puis le podium, qui cette fois avait une quatrième marche, celle du Champion du Monde. Et enfin, les tourbillons de la fête..."

Il put rejoindre alors trois pilotes qui allaient compter parmi ses futurs coéquipiers : Keke Rosberg, qui devait remplacer Niki Lauda chez Mclaren pour 1986. En deuxième place, Ayrton Senna, que Prost souhaitait déjà à ses côtés, et qu'il retrouva en 1988 pour le meilleur et pour le pire. Et enfin pour sa première victoire en carrière, Nigel Mansell qui allait souffrir en 1990 chez Ferrari aux côtés du Français, avant de se retourner contre son équipier. Mais c'est une autre histoire...

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