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Il y a 40 ans : la première victoire de Gilles Villeneuve, au Canada

Le 8 octobre 1978, le Québécois Gilles Villeneuve remportait, aux commandes de sa Ferrari, sa première victoire en Formule 1 devant ses fans à Montréal. Témoignage.

Podium : le vainqueur Gilles Villeneuve, Ferrari, Pierre Elliot Trudeau, Premier ministre du Canada

Photo de: LAT Images

Gilles Villeneuve, Ferrari 312T3
Gilles Villeneuve, Ferrari 312T3
Gilles Villeneuve, Ferrari 312T3
Gilles Villeneuve, Ferrari 312T3
Gilles Villeneuve, Ferrari 312T3
Gilles Villeneuve, Ferrari 312T3
Podium : le vainqueur Gilles Villeneuve, Ferrari, Pierre Elliot Trudeau, Premier ministre du Canada
Podium : le vainqueur Gilles Villeneuve, Ferrari, le second Jody Scheckter, Wolf, le troisième Carlos Reutemann, Ferrari

Je suis assis sur mon siège, ou plutôt mon bout de planche de bois. Tribune A-1, section 106, rangée N et siège 29. Droit devant moi : le stand de la Scuderia Ferrari et de mon héros, Gilles Villeneuve.

Le ciel est terriblement bas et gris, il fait froid et quelques flocons virevoltent au gré du vent. C’était il y a de cela 40 ans. J’étais frigorifié. Mais en compagnie des quelque 60'000 autres passionnés, j’allais vivre un moment unique dans un peu moins de deux heures. Celle de la première victoire en Formule 1 d’un pilote sur son sol natal ; la victoire de Gilles Villeneuve au premier Grand Prix du Canada organisé à Montréal.

Vendredi, nous sommes accueillis au tout nouveau circuit de l’Île Notre-Dame par la pluie. Il fait froid et les bolides, qui circulent entre les érables aux couleurs rouge et jaune de l’automne, soulèvent d’impressionnantes gerbes d’eau.

Le gazon aux abords de la piste n’a pas eu le temps de pousser, et les voitures qui sortent de piste reviennent couvertes de boue dans les garages situés à l'extrémité du bassin olympique des J.O. de 1976. 

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C’est le Français Jean-Pierre Jarier qui réalise la pole position aux commandes d'une Lotus 79-Ford. Jarier remplace Ronnie Peterson, qui a perdu tragiquement la vie dans un carambolage survenu lors de la course précédente, à Monza.

Sur la grille de départ, Jarier devance la Wolf WR6 de Jody Scheckter, la Ferrari 312 T3 de Gilles Villeneuve, la Brabham BT46A-Alfa Romeo de John Watson et la Williams FW06-Ford d’Alan Jones.

Villeneuve planifie sa course avec son ingénieur, Antonio Tomaini, et avec Pierre Dupasquier, de Michelin. Puisqu’il fait assez froid, tous s’entendent à jouer un grand coup : équiper la Ferrari du Québécois de pneus tendres. Normalement, ces pneus ne devraient pas tenir le coup, mais puisqu’il fait froid, ils devraient se dégrader très lentement. Évidemment, la Ferrari va glisser comme sur du verglas, mais ça, Gilles connaît.

La Lotus trahie par ses freins

Tandis que Jarier s’envole devant tout le monde au rythme d’une seconde par tour, Jones se glisse au second rang. Puis, Villeneuve remonte ses rivaux et roule au second rang quand la foule se lève d’un coup et clame son étonnement au 50e tour. Jarier rentre au stand ! Les freins de la Lotus n’ont pas tenu le coup. Villeneuve est en tête !  

Au 70e tour, le starter officiel, Michel Hanson, salue la victoire de Villeneuve. Ce dernier effectue un tour d'honneur, brandissant le drapeau à damier comme il le faisait en Formule Atlantique. Au stand Ferrari, c’est la folie. Joann Villeneuve, l’épouse de Gilles, étreint Jean Campiche, le chronométreur de Heuer attitré à la Scuderia. 

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Il n’y a pas vraiment de podium. Tout le monde grimpe sur le toit des petits garages temporaires. Gilles Villeneuve est frigorifié. Son manager, Gaston Parent, lui offre son gros manteau de chasse gris. Le Premier ministre canadien, Pierre-Elliott Trudeau, présente le trophée au vainqueur, puis Villeneuve secoue non pas une bouteille de champagne, mais une énorme bouteille de bière Labatt 50, le sponsor de l’événement.

Mes amis et moi claquons des dents, grelottons et avons les mains gelées, mais nous sommes terriblement heureux d’avoir vécu une journée mémorable dont on a grand plaisir à se souvenir, 40 ans plus tard. 

 

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