Abiteboul : "Je ne suis pas près de m'en aller"
Directeur général de Renault Sport Racing et responsable du projet Renault F1 depuis le retour du constructeur avec son équipe d'usine en 2016, Cyril Abiteboul reste convaincu d'être l'homme de la situation.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
Le Français ne l'a pas caché, la saison dernière a été l'une des plus difficiles pour lui à titre personnel, alors que le Losange a échoué dans la quête de son objectif principal en perdant sa quatrième place au championnat constructeurs face à McLaren. Néanmoins, la construction d'une équipe demandant énormément de temps, celui qui en détient les rênes n'est pas prêt à les lâcher.
"Chaque année où nous sommes plus forts nous rapproche du but ultime, qui est de gagner, qui est mon objectif individuel", rappelle-t-il dans une interview accordée au magazine MotorSport. "Que j'y parvienne ou non, c'est une autre histoire. Mais je peux vous dire que dans l'immédiat, je ne suis pas près de m'en aller, sauf si je sens que ce n'est pas possible, ou si nous y sommes parvenus, et je suis confiant pour que cette équipe gagne un jour. Nous l'avons fait auparavant et nous le ferons à nouveau."
Parfois dans l'œil du cyclone ou des critiques, Cyril Abiteboul assume ses responsabilités, tout comme son devoir de progresser au même titre que n'importe quel membre de l'équipe française. "La Formule 1 est un sport difficile, où l'on ne peut pas se cacher quand on est directeur d'équipe", insiste-t-il. "J'ai évolué, mais je dois aussi continuer à m'améliorer. C'est la même chose pour tout le monde."
"Le deuxième est le premier des perdants"
Après une progression constante lors des trois premières saisons, Renault se heurte désormais au plafond de verre qui sépare son écurie des trois top teams que sont Mercedes, Ferrari et Red Bull Racing. Pour la marque tricolore, la clé se situe en 2021 avec le changement de réglementation, a minima, et il faut tout au long de la (re)construction accepter une idée parfois difficile : ne pas gagner.
"Je suis un peu Latin, je ne suis pas que Français", s'amuse Cyril Abiteboul. "Je viens du sud de la France. Je suis extrêmement émotionnel, je prends les choses au sérieux. J'adore la course mais j'ai du mal à vivre avec le fait que nous perdions chaque week-end, et c'est un fait. Même si nous progressons, nous perdons chaque week-end. Le deuxième est le premier des perdants."
"C'est un changement pour moi. Je dois apprendre à perdre, mais je ne veux pas perdre de vue le fait que je veux gagner, et l'appétit pour la victoire continue de grandir avec ces années sans gagner. Chaque année qui passe, nous devenons plus forts, y compris cette année. Nous sommes plus forts cette année en terminant cinquièmes que l'année dernière en étant quatrièmes. Je n'ai aucun doute à ce sujet, et c'est ce qui compte."
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