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Acheter la McLaren de Häkkinen à Ron Dennis, mission impossible?

Ron Dennis, président de McLaren, est connu comme l'un des plus durs négociateurs du monde de la Formule 1. Comment peut-on bien le convaincre de se séparer de l'une de ses monoplaces favorites?

Zak Brown dans une McLaren de 2001

Zak Brown dans une McLaren de 2001

United Autosports

L'auteur de cet exploit qui paraissait pourtant impossible est Zak Brown, expert du sponsoring F1.

Brown, collectionneur renommé de voitures de course, pilote de monoplaces historiques et habile négociateur, a probablement réalisé l'affaire de sa vie lorsqu'il a persuadé Dennis de se séparer de la monoplace que Mika Häkkinen a menée à la victoire au Grand Prix de Grande-Bretagne 2001. Combien de temps lui a-t-il fallu pour y parvenir?

"Cela a pris environ deux ans," répond Brown pour Motorsport.com. "Il garde dans sa sacoche une liste de toutes ses voitures ; il en a environ 125. C'était non seulement Ron mais aussi Martin [Whitmarsh, ancien directeur général de McLaren]. Je dois le reconnaître à Whitmarsh, il a aidé à concrétiser l'accord."

"C'était un accord entre Martin et Ron. J'enquiquinais Ron, et Martin savait que je l'enquiquinais, et j'ai fait pas mal d'affaires avec eux au fil des années, que ce soit en termes de sponsors ou en GT3."

"Quand j'ai fini par réussir à le convaincre, j'ai été surpris d'obtenir une telle voiture : une monoplace de Häkkinen qui avait remporté le Grand Prix de Grande-Bretagne [la seule victoire de Mika à Silverstone, ndlr]."

"C'est exactement ce que je voulais : j'ai quatre voitures qui ont remporté le Grand Prix de Grande-Bretagne, et Häkkinen était l'un de mes pilotes favoris. C'était génial de faire sortir une si belle voiture de la collection. La seule autre monoplace West dont je sache qu'elle appartient à un particulier est dans les mains d'Adrian Newey, mais c'est une voiture de Kimi Räikkönen, et je préfère largement en avoir une de Häkkinen."

"C'est une voiture incroyable à piloter : il a fallu 14 personnes pour que je fasse des essais à Silverstone. C'est l'électronique qui est délicat, il faut des mécaniciens."

Les voitures de Brown sont entretenues et mises en piste par son écurie, United Autosports, qui court en GT depuis 2009 et pourrait s'essayer au prototype en ELMS l'an prochain. Gérée par Richard Dean, ancien pilote de F3000, et basée à Leeds (Angleterre), l'équipe s'est construit la réputation de voitures impeccablement présentées... à l'image de leur propriétaire.

"Zak a commencé à collectionner des voitures et nous nous en occupions," explique Dean. "Puis d'autres clients sont arrivés et nous avons commencé à les engager dans de grandes courses historiques."

Comment y parvient-il?

Brown a effectué un certain nombre de transactions remarquables ces dernières années, et a également attiré des sponsors de "nouveaux riches" dans le paddock. Ce sont les relations qu'il a nouées en générant des flux de revenus pour les équipes qui lui ont permis d'obtenir ce qui paraît inaccessible.

"Je fais affaire avec ces gens-là, et c'est pareil avec les sponsors : c'est la persévérance qui porte ses fruits," poursuit Brown. "Je vous ai vendu quelque chose ; maintenant, donnez-moi quelque chose."

Dean renchérit d'un ton malicieux : "Ils lui ont donné quelque chose juste pour se débarrasser de lui!"

Par exemple, l'implication de Brown dans l'accord qui lie Martini à Williams en tant que sponsor-titre lui a facilité la tâche pour obtenir les monoplaces qu'il désirait de Sir Frank.

"J'ai la voiture avec laquelle Alan Jones a été Champion du Monde en 1980, celle avec laquelle Nigel Mansell a remporté le Grand Prix de Grande-Bretagne 1987 et quatre autres courses, et celle de la première saison de Jacques Villeneuve, qui s'est imposée en Grande-Bretagne et dans quelques autres courses."

Également dans sa collection, la Lotus d'Ayrton Senna en 1986, la Ferrari pilotée par Nigel Mansell en 1990 et la Mercedes conduite par Lewis Hamilton en 2013. Cette dernière n'a pas été facile à obtenir!

"J'ai de bonnes relations avec tout le monde, donc j'arrive à me procurer des monoplaces qui ne sont pas à vendre : la voiture de Häkkinen, les Williams de Jones et de Villeneuve et la voiture de Lewis, elles n'étaient pas à vendre, quel que soit le prix. Il faut demander au bon moment... et ça, c'est quand ils veulent quelque chose!"

"Nous avons la chance d'avoir des relations qui nous permettent d'accéder à des voitures auxquelles d'autres gens ne pourraient peut-être pas accéder, et de pouvoir travailler dessus. Par exemple, nous avons des moteurs Mercedes de rechange pour la McLaren de Häkkinen. Ces moteurs ne sont pas à vendre chez Mercedes, il faut s'appuyer sur des relations..."

L'accord n'est qu'un début

Une fois la voiture entre ses mains, le véritable défi est de la faire rouler sur circuit. Tandis que la McLaren de Häkkinen était minutieusement entretenue à Woking, toutes les voitures n'arrivent pas chez United en parfaite condition.

"Nous avons reconstruit la Williams FW07 d'Alan Jones," se souvient Dean. "Quand nous avons commencé à l'explorer et à la démonter, il y avait quelques pièces qui n'étaient pas authentiques. Par exemple, à l'origine, c'était une voiture à effet de sol, et il y avait clairement eu des dégâts par le passé, donc ils avaient construit des pontons standard : la même forme, ça avait l'air bon, mais cela n'était pas précisément ce que nous voulions."

"Mais avec la relation de Zak avec Williams, nous les avons contactés et ils ont nous ont aidés du mieux possible. Ils en ont une dans leur musée, ils nous ont laissé la regarder sous toutes les coutures, et ils ont même sorti les dessins pour que nous puissions rectifier la nôtre."

"Nous l'avons fait rouler lors d'une journée Williams à Silverstone et ils étaient ravis de voir une grande partie de leur Histoire de retour en piste. C'est Dickie Stanford qui nous a aidés à trouver des solutions, et il a travaillé sur la voiture à l'origine : difficile de faire mieux! À Silverstone, il nous a dit : 'Vous l'avez fait exactement comme il le fallait'. C'était agréable pour nos gars."

"Je pense qu'ils aiment voir les voitures en piste. Ils veulent qu'elles soient entre de bonnes mains, ils ne veulent pas qu'elles soient pilotées par un concessionnaire qui les fera partir en tonneaux."

Et maintenant?

On a le sentiment que Brown n'est pas du genre à se reposer sur ses lauriers trop longtemps, et qu'il y a toujours un autre accord en perspective.

Qu'en est-il du plus coriace de tous, Bernard Charles Ecclestone? Tout le monde sait qu'il dispose d'un garage plein de Brabham, et d'autres monoplaces historiques, toutes cachées. Ça vous dirait, Zak?

"J'ai essayé," répond-il. "Je veux une Brabham, et il me dit 'Si tu en veux une, achète les 44 autres, puis vends-les'. J'essaie de lui prendre une Brabham, mais acheter 44 voitures ne m'intéresse pas. Pourtant, j'adorerais avoir une Brabham. Elles sont toutes là, dans son garage. Je voudrais une monoplace de Piquet."

Si quelqu'un peut y arriver, c'est certainement celui qui s'est fait une spécialité de signer des accords que l'on croyait impossibles.

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