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Alain Dassas revient sur l'exploit de Renault

Le président de Renault Sport, Alain Dassas, revient sur les deux titres remportés cette saison par Renault et Alonso lors d'une interview

Le président de Renault Sport, Alain Dassas, revient sur les deux titres remportés cette saison par Renault et Alonso lors d'une interview.

Monsieur Dassas, quel bilan sportif tirez-vous de la saison 2006 ?
AD : Le Renault F1 Team est double champion du monde pour la deuxième année consécutive : il aurait été difficile de rêver mieux ! Je crois, cependant, que ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Ils ont été construits, planifiés et répondent à une stratégie étudiée. Nous avons respecté notre tableau de marche.

Ce championnat a été fait de hauts et de bas pour Renault. Qu’en retenez-vous ?
AD : J’ai d’abord été marqué par le début de saison tonitruant du Renault F1 Team. Nous étions, clairement, mieux préparés que la concurrence. Les bons souvenirs de cette période sont nombreux. Par exemple, la victoire de Barcelone et l’accueil du public ont fait plaisir à voir, tout comme les tribunes bleues et jaunes de Magny-Cours. Puis nos rivaux ont commencé à nous rattraper, petit à petit. La situation est alors devenue plus tendue. Parmi les mauvais souvenirs, je retiendrai la polémique des qualifications à Monaco, les rétrogradations de Fernando Alonso par les commissaires à Budapest puis à Monza, et enfin l’affaire des « mass dampers ».

De quelle manière cette dernière déconvenue vous a-t-elle affecté ?
AD : Cette décision de la Fédération, que nous respectons, a eu plusieurs effets. Tout d’abord, elle s’est traduite par une perte sensible de performance. Ensuite, elle a perturbé notre programme de développement. Enfin, elle a eu un coût non négligeable pour l’équipe, puisqu’il a fallu complètement ré-optimiser la voiture, concevoir, valider et produire de nouvelles pièces. Notre moral aurait pu en souffrir mais la réaction immédiate et efficace de l’équipe a forcé le respect. D’ailleurs, qu’il s’agisse d’Enstone ou de Viry, les gens ont travaillé jour et nuit pour régler les différents problèmes qui se sont présentés tout au long de la saison. Et lorsque je dis jour et nuit, il ne s’agit pas d’une image…

Vous avez battu Ferrari, un monument de la course automobile. Est-il plus important de terminer devant cette équipe que devant une autre ?
AD : Oui, je pense que ce succès particulier parle davantage au grand public. Il marque les esprits, ce qui est positif pour nous. Mais nous avons également battu d’autres grands constructeurs : Mercedes, BMW, Honda, Toyota. Nous envoyons donc un message clair. Si nous sommes capables de faire mieux qu’eux sur la piste, nous pouvons également faire mieux qu’eux sur la route.

Vous mentionnez le grand public. Avez-vous été surpris par l’accueil populaire réservé à ce double titre ?
AD : Oui. La réaction dans la rue m’a semblé encore plus positive qu’en 2005 et elle provenait d’un public très large. La compétition a réservé un tel suspense qu’elle a attiré un grand nombre de nouveaux spectateurs. Tout le monde s’est passionné pour les duels Renault contre Ferrari et Alonso contre Schumacher. Les chiffres d’audience, pendant la fin de la saison, étaient parfois supérieurs de 40% à ce qu’ils étaient il y a un an. Je pense aussi que Renault s’est forgé une réelle légitimité sportive au fil des ans. C’est pour cela que, sur tous les circuits du monde, le nombre de casquettes ou de drapeaux bleus et jaunes est en augmentation constante. Cette année, selon mes informations, les revendeurs de modèles réduits vendront plus de Renault que de Ferrari... 

A la différence de certaines équipes dans le paddock, il règne au sein du Renault F1 Team une atmosphère presque familiale…
AD : Familiale et solidaire, c’est vrai, et c’est ce qui m’a frappé dès mon arrivée. Il existe une véritable osmose entre les membres de l’équipe. Je l’ai remarqué dans les moments difficiles : les gens ne cherchent pas à désigner un responsable mais ils veulent avant tout résoudre le problème. Les pilotes, les usines d’Enstone et de Viry s’aident mutuellement. Chacun sait qu’il dépend de l’autre.

Il existe également des rapports assez étroits entre l’équipe et ses partenaires…
AD : Les relations que l’équipe entretien avec Elf et Michelin sont exemplaires. Nous avons en effet partagé les joies et les coups durs sans le moindre orage, tandis que Mild Seven a largement contribué au budget de l’écurie. Une page se tourne pourtant. L’année prochaine, nous accueillerons ING et nous ferons appel aux pneumatiques Bridgestone. Ce sera le début d’une nouvelle expérience.

Côté budget, les titres 2006 ont-ils eu un coût élevé ?
AD : Notre budget 2006 était équivalent à celui de la saison dernière. Il est donc resté le cinquième du plateau ! Lorsque Monsieur Ghosn a décidé de poursuivre l’engagement de Renault en Formule Un, il a évoqué trois critères : les performances de l’équipe doivent rester de tout premier ordre, l’image véhiculée par le sport et son impact positif sur la marque doivent être utilisés efficacement, les coûts doivent être revus à la baisse. Ce sera le cas en 2007, puisque le nouveau règlement moteur permettra à tous les concurrents de faire des économies. Il nous appartiendra ensuite de bien accompagner les changements qui en résulteront, tout particulièrement au niveau humain.

Renault, de plus, fournira des moteurs à Red Bull en 2007. Une bonne nouvelle ?
AD : Oui. Cela nous permettra de maintenir une certaine activité, d’augmenter nos revenus et de participer à l’amélioration du spectacle puisqu’une nouvelle équipe pourra bénéficier d’un moteur compétitif et de haute technologie !

De quelle manière les deux titres seront-ils exploités, à la fois sur le court terme et sur le moyen terme ?
AD : Tout d’abord, nous étions prêts à réagir cette année, alors que nous avons eu un peu de retard en 2005. Une campagne globale de communication et de publicité a pu être lancée dès les titres acquis. Notre message est simple. Il repose sur la passerelle qui existe entre la F1 et nos véhicules de série : en résumé, ce que nous réussissons à faire sur la piste est à l’image de ce que nous savons faire sur la route. Les concepts de fiabilité, de qualité et de performance sont, par exemple, communs à ces deux mondes. Ensuite, nos succès répétés améliorent l’image de Renault, lui apportant un caractère plus sportif et plus technologique, et font également progresser la notoriété de la marque partout dans le monde. Enfin, la cohésion et la motivation du personnel de Renault sont fantastiques. Tout le Groupe soutient l’activité F1 et se réjouit de ces deux couronnes. 

Celles-ci donneront-elles naissance à des modèles de série sportifs ?
AD : Nous proposons dès aujourd’hui des versions sportives basées sur deux modèles existants : la Clio et la Mégane. Parmi les 26 modèles qui verront le jour dans les trois années à venir nous aurons un ou deux modèles sportifs ; nous réfléchissons aussi  à ce que pourrait être un  modèle 100% sportif  mais ça ne sera pas pour tout de suite. Globalement, nous voulons monter toute notre gamme vers le haut, qu’il s’agisse de nature des modèles ou de qualité.

Enfin, vous dites au revoir à un champion d’exception cet hiver…
AD : C’est exact. Fernando Alonso est un beau champion du monde et ilmérite amplement ses deux titres. Il fait partie de la famille Renaultdepuis cinq ans et nous en sommes fiers. Nous resterons sûrement trèsproches dans le futur… mais nous voulons également défendre nos titres! Avec Heikki Kovalainen et Giancarlo Fisichella, nous pourrons comptersur la jeunesse et l’expérience. Et puis, la saison 2007 sera marquéepar de nombreux changements, pour Renault comme pour ses adversaires. Anous d’en tirer le meilleur parti.

Source : RenaultF1

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