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Interview

Alexander Albon : "Rien ne sert de se lamenter"

Relégué au poste de pilote de réserve Red Bull pour la saison 2021 de Formule 1, Alexander Albon a la ferme intention de tirer le meilleur d'une situation compliquée. Le pilote anglo-thaïlandais s'est confié à la presse.

Alex Albon, Red Bull Racing

Photo de: Charles Coates / Motorsport Images

Alexander, combien de temps vous a-t-il fallu pour rationaliser la décision de Red Bull et ne plus penser au passé ?

C'était décevant. Ça allait forcément être décevant. C'est notre rêve. Mais rien ne sert de se lamenter. Mon objectif est de retrouver un baquet l'an prochain et d'être prêt pour cette année également. On ne sait jamais ce qui va se passer avec le COVID. Cet hiver, je me suis assuré d'être préparé au mieux, j'ai fait tout le travail sur le simulateur. J'espère qu'il y aura quelques jours où je pourrai piloter, faire des tests de pneus et des choses comme ça.

Comment cette décision vous a-t-elle été expliquée ? Daniil Kvyat et Pierre Gasly avaient été renvoyés chez Toro Rosso, mais vous êtes relégué au poste de pilote de réserve…

C'est principalement une question de timing, car Yuki [Tsunoda] a fait une excellente année, et on comprend pourquoi ça s'est passé ainsi avec Daniil notamment. Daniil a même fini par prendre une année sabbatique, n'est-ce pas ? Bref, sans rancune, de ce côté-là.

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Pensez-vous avoir fait vos preuves lors des dernières courses pour conserver ce baquet et avoir été victime des difficultés de Red Bull plus tôt dans l'année ? Ou acceptez-vous que Red Bull ait pris la bonne décision en vous mettant sur le banc cette année ?

Franchement, ce n'est pas vraiment ma décision. Bien sûr, je suis déçu. La voiture était délicate, ce n'est pas un secret, et la saison dernière a été difficile pour moi. Il faut juste faire avec. Plutôt que me dire "pourquoi ceci et pourquoi cela ?", je me dis "que puis-je faire pour revenir et me battre ?".

La décision est arrivée relativement tard. Êtes-vous satisfait de la manière dont les choses se sont passées ? Auriez-vous préféré que la décision soit prise plus tôt pour avoir l'opportunité d'être quand même dans une voiture, même si ce n'est pas une Red Bull ?

À vrai dire, je ne pense pas que cela aurait changé grand-chose. La décision a été tardive parce que le choix a été tardif aussi. Il s'agissait de voir la progression sur l'année, et à vrai dire, les choses s'amélioraient, mais manifestement, c'était quand même un peu trop tard. Je pense qu'Abu Dhabi a été ma meilleure course de l'année. Cela montre, je pense, que je progressais. Je progresse encore. Et pour répondre à votre question, non, je ne pense pas que cela aurait ouvert d'autres portes.

Vu la situation contractuelle avec Red Bull, auriez-vous pu aller ailleurs pour 2021 si la décision avait été prise plus tôt ?

Eh bien, je suis pilote Red Bull. Je ne sais pas trop comment répondre à cette question. Je suis sous contrat avec Red Bull… Bref.

Alex Albon, Red Bull Racing, et Max Verstappen, Red Bull Racing

À quel point était-ce dur de rebondir mentalement ?

Vous savez, j'ai connu ce genre de situation à de nombreuses reprises dans ma carrière de pilote, donc ce n'est pas si terrible, disons. Il n'y a pas eu de violence en arrière-plan ! Il s'agit juste de s'y remettre. J'ai confiance en moi. Je sais pouvoir rebondir. Et c'est mon objectif.

Christian Horner et Helmut Marko ont dit que vous aviez réagi de manière positive à cette nouvelle : est-ce parce que vous voyez toujours le verre à moitié plein ? Ou est-ce parce que vous êtes réaliste et voyez ça comme une opportunité de rebondir au lieu de vous apitoyer sur votre sort ?

C'est un état d'esprit que j'ai depuis un très jeune âge : que puis-je faire maintenant qui me donne de meilleures chances ou qui me soit bénéfique ? La manière dont je vois les choses, c'est que si l'on s'apitoie sur son propre sort, on ne fait rien pour ouvrir des portes ou récupérer un baquet. Je pense qu'il faut très vite se remettre dans une position où l'on se demande ce que l'on peut faire en tant que pilote pour avoir la meilleure opportunité possible. Pour moi, c'était clairement de s'y remettre direct et de ne pas être négatif.

Comment pouvez-vous convaincre Red Bull de vous reprendre ? Savez-vous ce que vous devez faire pour récupérer un baquet ?

Non, pas vraiment. De mon côté, comme je l'ai dit, je ne peux pas contrôler les résultats des autres. Il faudra juste que je sois à 100% dans mon job de pilote de réserve ici, que je les aide avec la voiture de cette année et celle de l'an prochain. Juste que je fasse ce que j'ai à faire.

Évidemment, je ne vais pas rouler à moins quelque chose se produise. J'ai le volant en DTM, où il faut que je sois au meilleur de mes capacités, et en plus, comme je l'ai dit, l'équipe sait de quoi je suis capable. Soyons clairs, elle se serait débarrassée de moi si elle ne croyait pas en moi. De mon côté, je sais qu'elle a encore confiance en moi et en ce dont je suis capable. Il va juste falloir voir comment les choses vont se passer cette année.

Que pouvez-vous tirer de vos autres périodes difficiles pour vous aider maintenant ?

Comme vous l'avez dit, j'ai déjà été écarté auparavant. Ce n'est pas la première fois. Mais ce que j'ai appris, c'est qu'en fin de compte, à quel point est-ce que je veux ça ? Je le veux plus que quiconque sur la grille, je dirais, et cela vient avec beaucoup de détermination. Et je ne vais jamais m'arrêter.

Allez-vous chercher un baquet ailleurs que chez Red Bull pour 2022 ?

Tout d'abord, Red Bull doit être l'objectif. Il n'y a pas que deux baquets mais quatre. Je souhaite vraiment attendre et évaluer comment ça se passe. Bien sûr, si tout le monde est performant, on connaît la situation. Mon devoir est de me focaliser sur ce qui se passe maintenant, de tirer le meilleur pour l'équipe, de faire ce que je peux, de m'améliorer au sein de l'usine et avec l'équipe. Alors on verra ce qui se passera.

Un retour avec AlphaTauri et non Red Bull vous intéresserait-il ? Est-ce une éventualité réaliste ?

Oui. Comme je l'ai dit, mon principal objectif est d'être dans une Formule 1, donc oui.

La Ferrari d'Alex Albon et Nick Cassidy

Vous allez courir en DTM cette saison. Avez-vous déjà piloté une GT3 ?

Je crois que j'ai fait deux tours dans une GT3, c'était aux Autosport Awards. Cela va être différent. Je n'ai pas encore fait d'essais. Ce sera un nouveau défi, une nouvelle expérience. Mais ça ne devrait pas être trop difficile. En fait, je pense que quand on pilote des voitures si différentes l'une de l'autre, le cerveau est presque capable de les séparer. C'est un peu comme quand on fait du karting et de la F1, ce n'est pas si difficile de passer de l'un à l'autre. Bref, ce sera intéressant. Le GT3 et le style de pilotage requis sont extrêmement différents de ce dont nous avons l'habitude avec tellement d'appui en moins. J'ai hâte de m'y mettre.

En DTM, il y aura beaucoup de pros du GT3, et vous n'avez pas d'expérience avec ces voitures. À quel point cela va-t-il être difficile pour vous d'être aux avant-postes ? Avez-vous des chances de victoire ?

Oui. Enfin, nous allons faire de notre mieux. Nous avons une bonne équipe avec AF Corse, et je sais qu'il y a encore la BoP et des choses comme ça, dont je n'ai pas l'habitude et dont je dois comprendre le fonctionnement. Mais nous avons un package compétitif, oui. Je crois que nous avons trois ou quatre jours d'essais avant le début de la saison, espérons que cela suffira à comprendre comment piloter une GT3 avec rapidité.

Si vous repensez à ce sur quoi vous aviez le contrôle l'an dernier, qu'avez-vous décelé comme faiblesses ou choses sur lesquelles travailler cette année pour prouver à Red Bull que vous serez un meilleur pilote en 2022 ?

Tout d'abord, je pense que je manquais un peu d'expérience. Voilà une chose que je peux dire. Durant l'année, j'avais l'impression qu'en travaillant avec mon ingénieur nous commencions tout juste à comprendre comment extraire la performance de la voiture. Et ce processus était en cours. Les choses se passaient vraiment de mieux en mieux vers la fin de l'année, certains résultats n'ont certes pas été géniaux, mais globalement, je progressais. Comme je l'ai dit, je ne passerai pas autant de temps dans la voiture cette année. Mais ce que je peux faire, c'est apprendre, tout d'abord. Au moins comprendre plus en détail, du côté de l'ingénierie, comme l'écurie fonctionne. Mais il s'agissait aussi de bien maîtriser la voiture, car elle n'était pas facile l'an dernier. Et une partie de moi sait – c'est un fait – que si j'avais pu être plus à l'aise avec cette voiture, les performances auraient été bien meilleures. Voilà ce que je fais maintenant pour cette RB16B : il s'agit de rendre la voiture meilleure.

Red Bull Racing RB16B

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