Alonso préfère le paddock F1 fermé aux fans
Désormais impliqué dans les deux championnats, Fernando Alonso ne croit pas qu'une ouverture du paddock aux fans fonctionnerait aussi bien en Formule 1 qu'en FIA WEC.
Photo de: JEP / Motorsport Images
Embarqué dans un double programme mondial extrêmement chargé, Fernando Alonso a participé le week-end dernier à sa première course en WEC, qui s'est soldée par une victoire avec Toyota aux côtés de ses équipiers Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima. S'il a découvert bien des aspects de l'Endurance à Spa-Francorchamps, le pilote espagnol a également dû composer avec un paddock très ouvert, rendu accessible au public.
La F1 a souvent été critiquée pour la manière dont elle était refermée sur elle-même, peu ouverte aux fans. Si Liberty Media a démocratisé beaucoup de choses depuis son arrivée début 2017, le paddock en lui-même reste sanctuarisé, ce qu'Alonso voit d'un bon œil. Selon lui, le système du WEC ne pourrait pas fonctionner en F1.
"Je pense préférer le système F1, les accès au paddock sont davantage sous contrôle", admet le pilote McLaren. "En WEC, l'accès libre était un peu trop à mon goût, c'était stressant par moment. Ici, c'est sous contrôle. Si l'entrée était libre, nous ne pourrions même pas marcher, nous nous cacherions encore plus dans les motorhomes car nous ne pourrions pas faire des choses normales."
"Ça n'irait sans doute pas dans la direction que nous voulons. On ouvrirait le paddock, les fans verraient les pilotes et penseraient qu'ils peuvent communiquer davantage, mais ce sera peut-être la réaction inverse. Chaque championnat a sa propre philosophie, et ça se passe très bien pour chaque catégorie."
Pas besoin de temps d'adaptation
En alternant les courses en Endurance et en F1, Fernando Alonso découvre deux univers qui lui plaisent mais qu'il parvient à séparer sans se lancer dans de vaines comparaison. Et si l'aspect trop prévisible de la catégorie reine à ses yeux peut être frustrant, il n'engendre pas de désamour.
"Je fais deux Championnats du monde en même temps. Je suis content des progrès que nous faisons avec McLaren et de la direction que nous empruntons pour l'avenir. C'est assez exigeant, surtout la F1", précise-t-il. "Tout est très prévisible, on peut dire dès maintenant ce qui va se passer samedi, puis à Monaco, puis au Canada. C'est triste pour la Formule 1 qu'elle soit allée dans cette direction."
Triste, mais pas vierge de plaisir. Et il l'assure, c'est avec bonheur qu'Alonso retrouve le baquet de sa MCL33 ce week-end, et sans appréhension pour retrouver ses sensations en passant d'une catégorie à l'autre.
"Le style de pilotage est très différent", rappelle-t-il. "Quand je reviens ici, je n'ai pas besoin de m'adapter, je suis à l'aise tout de suite. C'est ce que j'ai appris, j'ai développé mon style de pilotage pour la Formule 1. Je ne m'attends donc à aucun problème pour mon retour. Je pense être plus proche de la limite ici, dans une F1."
"Il faut que ce soit la perfection à chaque tour. En WEC, il faut être très flexible et très ouvert d'esprit, on ne peut pas faire le même tour pendant six heures, il y a du trafic à différents endroits, différentes conditions, différentes usures des pneus. Il faut s'adapter très vite. C'est ce qui est spécial en WEC, il faut s'adapter à chaque tour, et la course est imprévisible jusqu'au drapeau à damier."
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