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Analyse

Analyse - Pourquoi la Formule 1 recherche une nouvelle écurie

Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB11

Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB11

XPB Images

Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB11
Gene Haas, Haas F1 Team
Fernando Alonso, McLaren Honda
Nicolas Todt
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06 devant son équipier Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06
Quartiers généraux de Haas F1 Team
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11 devant Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB11 et Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Bernie Ecclestone
Daniel Ricciardo et Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11
Ron Dennis, président exécutif de McLaren avec Mansour Ojjeh, actionnaire de McLaren
Felipe Nasr, Sauber C34
Ron Dennis, directeur exécutif McLaren
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11
Bernie Ecclestone, avec Fabiana Flosi
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06
Nyck de Vries, DAMS
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB11
Valtteri Bottas, Williams FW37
Le vainqueur Stoffel Vandoorne, ART Grand Prix
Valtteri Bottas, Williams FW37
Stoffel Vandoorne, ART Grand Prix

La Formule 1 vient de lancer un appel à candidatures pour qu'une nouvelle équipe rejoigne la catégorie reine du sport automobile en 2016 ou en 2017, mais une arrière-pensée se cache-t-elle derrière cette idée ?

C'est un processus qui a été lancé précisément deux semaines après la réunion controversée du Groupe Stratégique. Après cette assemblée, la FIA a envoyé un communiqué de presse résumant ce qui avait été discuté en-dehors du projet de rendre les F1 plus rapides.

"Au vu des divers scénarios présentés par la société de conseil indépendante mandatée par le Groupe Stratégique F1, à l'initiative de la FIA, pour travailler sur la réduction des coûts et à la suite d'un échange constructif, une proposition complète a émergé dans le but d'assurer la durabilité du sport," faisait savoir le communiqué en question.

Cependant, le communiqué ne confirmait pas ce que nous avions déjà entendu officieusement : que pendant la réunion, les discussions tournaient principalement autour des troisièmes voitures et des écuries clientes pour remplir la grille de départ si des écuries venaient à s'effondrer.

Autrement dit, le désir de durabilité ne semble pas être concentré sur la réduction des coûts ni sur l'augmentation des revenus pour protéger les équipes existantes alors que plusieurs d'entre elles rencontrent des difficultés financières. En fait, cela montre plutôt le manque d'efforts visant à assurer la survie des écuries actuelles.

Au lieu de trouver des moyens de sauvegarder l'avenir de Sauber, Force India, Lotus et Manor, la FIA recherche déjà de potentielles nouvelles équipes.

Retour sur la candidature de Haas

Ce qui est intriguant, c'est que la dernière fois que la FIA a lancé un appel similaire, un candidat sérieux était déjà en lice et discutait avec la FIA et Bernie Ecclestone depuis un moment : Haas F1.

L'appel fut lancé le 11 décembre 2013 et demandait à "une équipe candidate de participer à un niveau compétitif au Championnat du Monde de Formule 1 de la FIA à partir du début de la saison 2015 ou 2016 jusqu'à la saison 2020 comprise."

La date limite des candidatures initiales était le 3 janvier, seulement 23 jours plus tard. Avec les fêtes de fin d'année entre temps, il était difficile d'y répondre à moins d'avoir déjà entamé le projet en question.

C'est le 16 janvier que Gene Haas a rendu son projet public par un communiqué de presse, tandis que le projet roumain Forza Rossa ainsi que Stefan GP tentaient également leur chance.

Les candidatures complètes devaient être soumises le 10 février, seulement 38 jours après la réponse initiale, et la décision devait être prise le 28 février. Mais ce n'est pas avant le 11 avril que le Conseil Mondial du Sport Automobile a officiellement confirmé que Haas avait gagné sa place en F1.

Malgré les onze mois entre la confirmation officielle et la première course de la saison 2015 en Australie, Haas a rapidement annoncé ne pas faire ses débuts dès 2015. Au contraire, l'équipe américaine a choisi de faire son arrivée en 2016, se donnant ainsi 23 mois pour se préparer. Forza Rossa, en revanche, semble avoir calé, bien que le projet ne soit pas encore officiellement enterré.

Plus de temps que l'an dernier

Qu'en est-il du dernier appel à candidatures ? La FIA part-elle simplement à la pêche aux équipes, ou quelqu'un serait-il en train d'attendre dans l'ombre avec un projet sérieux sous le bras ?

Les formalités administratives sont les mêmes que la dernière fois, à part les dates. La date limite pour les candidatures est le 30 juin, ce qui donne aux potentielles nouvelles équipes 33 jours pour tout préparer, plutôt que 23 la dernière fois.

L'écart entre cette date et la soumission des projets finaux, le 3 septembre, est bien plus grand : 65 jours, au lieu de 38. Une décision doit être rendue le 30 septembre, bien que la FIA ait pris beaucoup plus longtemps que promis pour donner une réponse définitive la dernière fois.

Ces délais plus généreux signifient-ils que la FIA n'a pas de candidat à l'esprit ? Il demeure difficile de le savoir.

Un nouveau pas dans la direction des voitures clientes?

Ce qui est clair, c'est qu'avec ce timing, c'est presque impossible pour quiconque de participer à la saison 2016, vu que la confirmation définitive sera donnée à peine six mois avant le Grand Prix d'Australie.

C'est un délai auquel Lotus Racing avait fait face à l'aube de la saison 2010, après avoir reçu la confirmation de sa participation au championnat au mois de septembre 2009. La T127, plus rapide que la Virgin et la HRT rivales, était relativement basique et conservatrice dans son design. Comme nous l'avons vu, de crainte de ne pas y parvenir en 11 mois, Haas a choisi de plutôt le faire en 23 mois en partant d'une feuille blanche.

Une écurie établie en provenance d'une autre discipline pourrait-elle débuter en 2016 avec une voiture cliente fournie par une équipe de pointe ? C'est possible. Mais seulement si tout est mis en place bien avant la date limite du 30 septembre, et si le constructeur en question est capable de construire les châssis et les pièces supplémentaires.

Le hic, c'est que pour l'instant, ce n'est pas permis par la réglementation, et rien dans le processus établi par la FIA n'indique particulièrement que les voitures clientes vont être autorisées.

Il est également trop tard pour que la réglementation autorise les voitures clientes en F1 en 2016 à moins qu'il n'y ait un accord unanime. Or, il est peu probable que les petites équipes acceptent cela.

Vers une arrivée d'ART en F1?

Qui donc pourrait se présenter ? Un nom qui surgit inévitablement est celui de l'écurie français ART Grand Prix, une des formations de référence en GP2.

Certaines sources affirment que le partisan le plus virulent des voitures clientes dans la réunion du Groupe Stratégique était Ron Dennis, président de McLaren, et il ne serait pas surprenant qu'il veule voir deux voitures de plus équipées d'un moteur Honda sur la grille. Dennis préférerait-il fournir des moteurs à une écurie tierce, ou pouvoir contrôler de façon considérable une équipe-sœur ? Le choix n'est pas difficile...

Le choix le plus logique est de soutenir une seconde équipe qui fait partie de la famille McLaren. De plus, McLaren dispose désormais de trois pilotes prometteurs : Kevin Magnussen, Stoffel Vandoorne et Nyck de Vries. Mais d'aucun endroit où les faire courir, du moins en F1.

En parallèle, Honda a son propre protégé en GP2 : Nobuharu Matsushita. Il paraît peu probable qu'il soit un jour promu chez McLaren, contrairement à un Satoru Nakajima qui avait été placé chez Lotus-Honda en 1987. Il faudra lui trouver une place autre part.

Vandoorne et Matsushita courent actuellement pour ART dans l'antichambre de la Formule 1, et les liens avec McLaren sont soulignés par la livrée des monoplaces françaises, identique à celle de la MP4-30.

Les deux formations sont détenues par des actionnaires bahreïnis, travaillent ensemble en Formule E, et il est bien connu qu'ART souhaiterait courir en F1 si les conditions nécessaires à la réussite d'un tel projet sont un jour réunies.

Après l'émergence du projet de voitures clientes, Nicolas Todt, copropriétaire d'ART, a déclaré à Motorsport.com : "Courir en F1 est quelque chose qu'ART pourrait envisager, mais seulement si cela du sens pour nous, et par conséquent, si toutes les pièces du puzzle sont présentes."

L'une de ces pièces pourrait bien être le possible retour de Michelin. Il est de notoriété publique qu'ART est proche du géant Français et il est intéressant que la marque clermontoise ait récemment déclaré envisager une candidature pour être le manufacturier unique de la Formule 1 de 2017 à 2019.

McLaren insiste néanmoins sur le fait qu'aucun projet de coopération avec ART n'est à l'horizon. "Nous n'avons pas de tel projet et n'avons pas tenu de discussions de cet ordre," a déclaré un porte-parole.

Ce ne sont peut-être que des coïncidences, mais tout tend à indiquer qu'ART pourrait devenir le partenaire F1 de McLaren-Honda. Que ce soit avec une coopération similaire à Haas ou un accord client si le règlement le permet, cela reste à voir. Dans un mois, nous en saurons davantage sur l'identité des potentielles nouvelles écuries de Formule 1.

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