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Analyse : Vers un deuxième Grand Prix britannique?

Le prix d'un Grand

Le prix d'un Grand.... Prix!

Depuis de nombreuses années, la Formule 1 est guidée par un intérêt financier grandissant.

De plus en plus de circuits apparaissent dans des pays représentant un nouveau marché pour les constructeurs automobiles (comme la Chine), mais également dans des pays désireux de promouvoir leur patrie à l'aide de la vitrine internationale que représente un Grand Prix (comme la Malaisie, Singapour).

Cette deuxième catégorie d'événements est également bénéfique à la FOM car elle permet à Bernie Ecclestone, son président, de demander un prix du plateau bien plus élevé aux organisateurs de ces Grands Prix.

Le prix du plateau est la somme d'argent demandée aux organisateurs de Grand Prix par la FOM pour accueillir la F1. En contrepartie, l'organisation du GP a comme revenu la vente des tickets d'entrée à l'événement.

On comprend donc aisément qu'un Grand Prix à grande affluence peut plus aisément rentabiliser l'évènement. Ce prix du plateau est plus élevé pour les nouveaux Grands Prix asiatiques, ce qui fait donc les affaires de la FOM.

Néanmoins, le cœur de la Formule 1 se trouve en Europe, où résident la majorité des fans. Il est donc également intéressant de conserver des Grand Prix européens afin d'éviter de placer la F1 sur une tour d'ivoire inaccessible aux supporters.

L'organisation d'un Grand Prix de Formule 1 en Europe est donc influencée par deux paramètres : D'une part, le prix du plateau et d'autre part la possibilité d'attirer suffisamment de spectateurs.

Ces paramètres furent notamment à la base de la disparition temporaire du Grand Prix de Belgique. L'évolution "autophobe" de la société belge et plus généralement européenne occidentale diminue le nombre de spectateurs tout en augmentant le nombre de détracteurs du Grand Prix. L'événement est alors en perte financière et le gouvernement, poussé par ses électeurs, est de plus en plus réticent à financer un Grand Prix. Rappelons que le prix du plateau s'élevait alors à 13-14 millions d'euros, générant des pertes de 3,8 millions d'euros.

La solution est donc simple : Il faut aller chercher les fans où ils se trouvent. La popularité de la Formule 1 dans un pays européen est souvent liée au succès de ses pilotes et écuries dans le Championnat du Monde. On peut notamment citer l'engouement généré par les résultats de Michael Schumacher il y a une dizaine d'années et ceux plus récents de Fernando Alonso.

Des champions qui créent des courses

L'intérêt est donc important de proposer de multiples occasions aux fans d'aller supporter leurs pilotes ou écuries fétiches en Grand Prix. L'organisation d'un deuxième Grand Prix national peut accéder à cette demande, sous réserve de trouver une autre dénomination. C'est ainsi que l'on a vu l'existence des Grand Prix tels que :

- GP du Luxembourg au Nürburgring, Allemagne pour M. Schumacher. (1997-1998)

- GP d'Europe au Nürburgring, Allemagne pour M. Schumacher (1995-1996;1999-2007)

- GP d'Europe à Valence, Espagne pour F. Alonso (2008-2010)

- GP de Saint Marin à Imola, Italie pour Ferrari (1981-2006)

Or, actuellement, la Formule 1 est dominée ces deux dernières années par des équipes et pilotes du Royaume-Uni. Les sacres d'Hamilton (2008), Button et Brawn GP (2009) a ravivé l'engouement de leurs compatriotes pour la Formule 1. De plus, l'écurie McLaren a réuni dans ses rangs les deux derniers champions du monde, britanniques de surcroit. Ce trio anglais a transformé l'équipe de Woking en une sorte d'équipe nationale de Formule 1, à l'instar de Mercedes pour l'Allemagne, qui accumule les succès sur la piste malgré la domination en termes de performances de Red Bull Racing. En effet, McLaren est en tête au championnat constructeur tandis que Hamilton et Button maîtrisent le sommet du classement pilote.

En conséquence, le Grand Prix de Grande-Bretagne affiche une fréquentation exceptionnelle : 310 000 spectateurs sur 3 jours dont 120 000 le dimanche, soit une augmentation de près de 50% depuis 2007 (207 000 spectateurs). En comparaison, la fréquentation du Grand Prix d'Espagne à Barcelone est en chute depuis 2007, bien que cela soit dû également à la présence d'un second Grand Prix en terres espagnoles à Valence.

Un royaume pour un circuit

Pourtant, l'organisation de ce Grand Prix a été tumultueuse. La manche britannique du championnat du monde devait avoir lieu à Donington, à cause d'un désaccord entre la FOM et le BRDC (British Racing Driver's Club, organisateur du GP) à la place de Silverstone, car Bernie Ecclestone estimait que " ils [Silverstone] ne travaillent pas d'une manière adéquate pour le business"^, soulignant des problèmes d'infrastructures. Le contrat de Donington avait une durée de 10 ans.

Mais, Donington n'a pu accueillir le Grand Prix faute de temps et d'argent afin de finir les importants travaux entrepris pour amener le circuit au niveau des standards de la F1 - stands, accessibilité, etc. La FOM a donc, fin 2009, décidé de replacer le Grand Prix britannique à Silverstone pour 17 ans.

Au vu du succès de foule et des succès britanniques, la question d'un deuxième Grand Prix en sol anglais peut légitimement être posée. Cette situation a déjà eu lieu trois fois par le passé: En 1983 et 1985 à Brands Hatch et en 1993 à Donington. Quels sont les positions des différents acteurs?

Premièrement, Bernie Ecclestone s'est souvent montré favorable à la tenue d'un Grand Prix au Royaume-Uni, de manière déclarée ou factuelle. En effet, s'il ne souhaitait plus travailler avec Silverstone, il aurait pu simplement supprimer l'épreuve britannique. Or, Donington a été annoncé en remplacement et quand ce dernier a failli à sa tâche, le Grand Prix n'a pas été annulé mais un accord a été conclu avec Silverstone. N'oublions pas également qu'Ecclestone est britannique.

Ensuite, le gouvernement britannique, récemment passé des mains des travaillistes à celles des conservateurs, n'a pas affiché de prétentions "autophobes" à l'encontre de l'automobile en général et de la Formule 1 en particulier. De plus, la tradition automobile du pays est importante avec un grand nombre d'écuries de F1 basées en Angleterre et de nombreux circuits. Néanmoins, lors du transfert du Grand Prix vers Donington, Bernie Ecclestone a clairement critiqué le gouvernement de ne pas avoir aidé Silverstone à réaliser les travaux nécessaires.

Dernièrement, un circuit organisateur valable doit pouvoir et vouloir d'une part supporter le prix du plateau et d'autre part avoir les infrastructures nécessaires à l'organisation d'un Grand Prix. Deux noms de circuits existants ressortent au regard de ce deuxième critère: Brands Hatch et Donington. Le pays comporte de nombreux autres circuits - Thruxton, Oulton Park, Snetterton, etc. - mais ne semblent pas avoir les capacités des deux précédents.

Le cas de Donington est simple: Les travaux concernant les nouvelles infrastructures n'ont jamais été fini faute à un manque de fonds. Le retour de la F1 est donc impossible à ce moment. Un nouvel organisateur et bailleur de fonds est requis dans ce cas-ci.

Quant à Brands Hatch, le circuit historique accueille notamment le WTCC et la Formule 2 - c'est d'ailleurs ici que Henry Surtees est tragiquement décédé l'an passé au volant de sa F2. La question de la F1 n'a plus été soulevée depuis un certain temps et les infrastructures ne sont pas au niveau pour la Formule 1.

Il reste la possibilité, peut-être la plus réaliste, d'un Grand Prix sur un nouveau circuit. A l'instar des récents ajouts au calendrier des villes de Singapour et de Valence, des projets pour Paris et Moscou, un circuit urbain combinant l'attrait d'une ville et le standing de la Formule 1 est l'hypothèse la plus plausible. Quelle autre ville que Londres serait plus opportune à cette tâche? Le rayonnement de la capitale britannique plait en tous cas à Bernie Ecclestone. L'idée d'un Grand Prix le long de la Tamise a déjà été évoquée avant qu'un accord soie conclu avec Donington en 2008.

Londres pour un Grand Prix.

Quels sont les avantages et les inconvénients d'un tel Grand Prix? Il faut tout d'abord que la ville ait un intérêt dans la réalisation de l'épreuve. Il est clair qu'un événement de telle ampleur amènerait de nombreuses personnes et une grande publicité à la capitale anglaise. Les autorités municipales avant les élections de 2008 se montraient assez enthousiaste à cette idée, avec notamment le nom d'Hyde Park comme lieu pour le circuit qui permettrait d'éviter un blocage partiel de la ville lors de l'événement. Le bémol était principalement d'ordre financier. Un show fut organisé en 2004 avec huit F1 dans les rues de la ville qui attira plus de 500 000 spectateurs.

Le maire actuel, Boris Johnson, se concentre actuellement sur un projet de bornes pour voitures électriques et un système de vélos en libre service semblable au Vélib' parisien ou au Villo bruxellois. Des projets dans la tendance écologique qui souffle actuellement sur l'Europe Occidentale, peu compatible mais pas forcément incompatible avec la Formule 1 actuelle.

Par contre, Londres est la ville-hôte des Jeux Olympiques 2012. Ceux-ci seront probablement la priorité de la ville durant les deux ans à venir. Néanmoins, certaines infrastructures construites à l'occasion de cet événement n'auront plus d'utilité directe dans le paysage londonien et pourraient être réutilisées dans le cadre de l'organisation d'un Grand Prix de Formule 1. De plus, le budget requis pour le Grand Prix serait bien moindre que celui nécessaire aux Jeux Olympiques, selon Ecclestone.

Gageons que dans le cas d'un tel Grand Prix, ce dernier trouvera sans doute aisément une place dans le calendrier. Le nom du Grand Prix ne serait probablement pas "Grand Prix d'Europe", au vu de l'actuel succès de Valence et son contrat jusqu'en 2014, bien que la ferveur populaire pourrait faiblir si Alonso ne rencontrait plus la même réussite qu'en 2005-2006.

Conclusions

L'organisation d'un tel Grand Prix est une option au vu de l'engouement actuel des Britanniques. Cet engouement est nécessaire au critère limitant de la rentabilité financière. Si un tel événement devait avoir lieu, Londres semble l'opportunité la plus intéressante et ce, dès l'issue des Jeux Olympiques de 2012.

Bien sûr, rien n'a encore été évoqué et nous ne parlons, ici, que de suppositions, mais nous ne serions pas surpris d'entendre à nouveau l'idée d'un Grand Prix londonien sortir hors de la bouche d'Ecclestone sous peu.

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