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Andrea de Cesaris : Une vaine obstination

Andrea De Cesaris a trouvé la mort dimanche dernier à l'âge de 55 ans, suite à un accident de moto

Andrea De Cesaris a trouvé la mort dimanche dernier à l'âge de 55 ans, suite à un accident de moto. Le pilote italien était un grand animateur du peloton durant les années 80 et le début des années 90, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme.

De Cesaris avait une réputation tenace : celle d'un briseur de châssis, d'où le surnom de "De Crasheris". Celle-ci n'était pas totalement usurpée : pour sa première saison complète chez McLaren en 1981, il plia une bonne dizaine de monoplaces, si bien que l'équipe de Ron Dennis lui refusa le mulet à Zandvoort après un nouvel accident... De même, certains chiffres ne jouaient pas en sa faveur : 148 abandons pour 208 Grand Prix, dont 22 consécutifs de 1986 à 1988. Le tout sans victoire. Trois records encore d'actualité aujourd'hui.

Rapide mais irrégulier

Pourtant, De Cesaris n'était pas dénué de talent. La mécanique l'a également souvent lâché, notamment lors de sa série record d'abandons consécutifs. S'il réussit à se maintenir en F1 durant 14 saisons, ce n'était donc pas dû uniquement à ses liens solides avec le cigarettier Marlboro. Lorsqu'il ne quittait pas la piste, l'Italien faisait étalage d'une pointe de vitesse non négligeable qui lui a permis de viser la victoire à plusieurs reprises.

Sa seule pole position en carrière, à Long Beach en 1982 avec Alfa Romeo, aurait pu lui apporter le Graal, mais il termina sa course dans le rail. La fin de course rocambolesque du Grand Prix de Monaco la même année aurait pu lui sourire mais une panne d'essence le stoppa un tour trop tôt. Rebelote un an plus tard à Spa-Francorchamps, où il mena la vie dure aux Renault et autres Ferrari avant une casse moteur. Il signa cependant deux encourageantes deuxième places cette année-là.

Hélas, les années suivantes furent une succession de casses mécaniques et de sorties de piste. Ses saltos lors du Grand Prix d'Autriche 1985 sur sa Ligier restent encore aujourd'hui l'image résumant les écarts de De Cesaris. Ce qui ne l'empêcha pas de s'illustrer à l'occasion : troisième à Spa en 1987 sur Brabham-Megatron (malgré une... panne d'essence), quatrième à Detroit en 1988 avec une modeste Rial ou encore troisième à Montréal en 1989 sous une grosse averse.

Vert, couleur de l'espoir ?

Après une année 1990 vierge de tout point (malgré une troisième place en qualifications à Phoenix), De Cesaris semblait apercevoir le bout du tunnel en signant pour Jordan, qui découvrait alors la F1. La mythique 191 avait du potentiel et l'Italien en tira le meilleur parti tout en limitant les fautes de pilotage. Mieux encore, à Spa-Francorchamps, il se retrouva en deuxième position et en mesure de dépasser Ayrton Senna, alors en difficulté avec sa boîte de vitesses. Ceci avant que son moteur ne le lâche à trois tours du but.

Plus jamais De Cesaris ne vit la victoire d'aussi près. De plus, un certain Michael Schumacher lui avait déjà volé la vedette en le dominant en qualifications... Il acheva ainsi sa carrière chez Tyrrell, puis Sauber pour succéder au malheureux Karl Wendlinger, accidenté à Monaco. Usé mentalement après plus de 200 courses, l'Italien prit congé après le Grand Prix d'Europe lorsqu'il apprit que Wendlinger devait reprendre son volant. L'Autrichien n'était cependant pas en condition et Sauber tenta de recontacter De Cesaris... sans succès. Le pilote était injoignable.

Là où d'autres continuèrent à pratiquer leur passion dans des catégories annexes, De Cesaris coupa tout lien avec le sport automobile pendant dix ans. Il pratiqua le surf à Hawaï et gagna sa vie en... jouant en bourse. On le vit revenir à ses premières amours fin 2005 pour participer au GP Masters, éphémère championnat réservé aux anciennes gloires de la Formule 1. Seules trois courses eurent lieu, et sans victoire pour l'Italien.

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