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Analyse

Bilan 2015 - Nasr, assermenté pour une carrière durable

Retour sur la première saison de pilote de Formule 1 de Felipe Nasr, le Brésilien débutant de l'écurie Sauber qui a su se montrer efficace dès ses débuts.

Felipe Nasr, Sauber C34

Photo de: XPB Images

Felipe Nasr, Sauber F1 Team
Felipe Nasr, Sauber C34
La Grid Girl de Felipe Nasr, Sauber F1 Team
Felipe Nasr, Sauber C34
Felipe Nasr, Sauber C34
Felipe Nasr, Sauber F1 Team
Felipe Nasr, Sauber F1 Team
Felipe Nasr, Sauber C34
Felipe Nasr, Sauber C34
Felipe Nasr, Sauber C34
Felipe Nasr, Sauber F1 Team
Felipe Nasr, Sauber C34
Felipe Nasr, Sauber C34
Felipe Nasr, Sauber F1 Team
Felipe Nasr, Sauber F1 Team

Felipe Nasr n’a peut-être pas été autant sous les feux des projecteurs que Max Verstappen, qui a assumé à lui seul la pression médiatique inhérente à son statut de plus jeune pilote de l’Histoire de la Formule 1, mais le fait est que le jeune Brésilien mérite clairement sa part d’attention après une saison 2015 exemplaire.

Pour un rookie, arriver au sein d’une structure (Sauber) qui restait sur une saison 2014 vierge de tout point s’avérait être un sacré pari et impliquait l’obligation de marquer les esprits d’emblée, sous peine de rejoindre immédiatement la liste des espoirs déchus.

Soucieux d'éviter l'étiquette du pilote payant

En le rencontrant lors des essais hivernaux de Jerez, en début d’année, on sentait chez Nasr un sentiment de sérénité. Préoccupé par le fait d’être perçu par le public comme un pilote payant en raison du solide soutien de longue date de Banco do Brasil, celui qui nous rappelait "être monté en F1 au mérite" en gagnant ses sponsors lors de son ascension après avoir été sans budget en 2009, estimait également disposer d’une auto qu’il sentait déjà bien née et capable de jouer de bons coups si les monoplaces à moteur Renault s’égaraient en début de saison.

Sa confiance pouvait cependant être interprétée comme une certaine fierté à contenir lorsqu'il révélait également à Motorsport.com : "A l’époque, Red Bull voulait que je signe un contrat avec eux, tout comme Gravity, Mercedes et Steve Robertson [le manager de Kimi Räikkönen ayant également mené Jenson Button en F1 ndlr]."

"Je pense que les gens ne comprennent pas ce qu’est être un bon pilote avec de bons soutiens. Bien sûr, il y a des pilotes qui n’ont même pas le talent mais qui ont l’argent ; mais je dirais que mon cas est différent. J’arrive parce que j’ai un bon CV, que j’ai remporté des championnats importants. J’ai remporté beaucoup de courses importantes, et je suis heureux de pouvoir travailler avec des entreprises brésiliennes. En fin de compte, je suis professionnel".

"Quelle aurait été la différence si j’avais signé avec Red Bull? Ils auraient aussi investi en moi pour que j’arrive en Formule 1! Quelle est donc la différence si j’ai mes propres sponsors brésiliens, que j’ai travaillé pour obtenir? J’ai mis des résultats sur mon CV pour obtenir mes sponsors et pour arriver en Formule 1".

Des preuves en piste

Bien entendu, le studieux Nasr n’arrivait pas sans un solide bagage au sein de l’équipe suisse : grand animateur de la saison 2014 de GP2, le Brésilien avait eu l’occasion de multiplier les apparitions au volant en EL1 et d’engranger une importante expérience en tant que pilote de développement avec Williams, alors dans une année faste.

Une fois titularisé chez Sauber, Nasr a prouvé mériter son baquet dès sa première sortie, à Melbourne, d’où il n’est ni plus ni moins que revenu avec les 10 points de la 5ème place! Le tout, au terme d’un weekend riche en émotions, quand Giedo van der Garde tentait de faire valoir son droit à piloter la monoplace du Brésilien, doté qu’il était lui aussi d’un contrat en bonne et due forme avec le team de Monisha Kaltenborn!

Nasr n’a donc pas manqué d’émotions dès le premier GP de sa carrière. Acquise à la régulière mais sous pression, cette position n’est malheureusement pas longtemps restée celle du package Sauber-Ferrari, vite rattrapé par un manque de développement face à des teams disposant de ressources financières plus importantes. Mais elle a permis au poli jeune homme de pouvoir parler de lui à la presse plutôt que de son généreux commanditaire.

"Il a montré sa solidité mentale et sa solidité", estime notre confrère Felipe Motta (Motorsport.com Brésil). "Il a décroché des résultats fantastiques en début de saison en dépit de problèmes liés à de mauvaises relations avec son ingénieur de course. Après que ce dernier ait été changé par Sauber, il est revenu avec de nouveaux résultats solides".

Patriote mais pas dénué d'une capacité de jugement neutre, Motta confie avoir été impressionné par celui qui n’est cependant pas encore la coqueluche des médias au Brésil et a pas mal de travail à faire sur son image pour susciter plus d’intérêt en son pays. "A mon sens, il n’est pas un Alonso, Hamilton ou Vettel mais avec les bonnes opportunités, il peut être au niveau de Jenson Button". Entendez, un pilote studieux, rassembleur, dédié à son team et capable de se montrer patient quand l’auto n’est pas au rendez-vous.

Julianne Cesaroli est aussi une spécialiste du paddock F1 qui a rejoint Motorsport.com cette année. Celle qui se rend dans le paddock depuis de nombreuses saisons nous expliquait en début d'année tout le bien qu’elle pensait de son compatriote : "Etre un pilote brésilien en F1 implique immédiatement une certaine pression quand on connait les noms que le pays a introduits en F1 : Senna, Fittipaldi, Piquet… Barrichello et Massa sont aussi extrêmement populaires et font partie des discussions de tous les jours des Brésiliens."

"Nasr est un gentil garçon : il est poli, bien éduqué et cultivé. En plus c’est un beau garçon, il a charisme! Il est issu d’une bonne famille mais il a la bonne attitude et c’est un bosseur. Il a clairement du talent et il sera très intéressant de suivre ses progrès, et voir si les Brésiliens l’accueilleront dans leur cœur".

Le futur de Renault?

L’Histoire retiendra que Nasr a inscrit un total de 27 points pour sa première saison en F1 grâce à 6 entrées dans le top 10, et qu’il a fait oublier son équipier Marcus Ericsson (9 pts) en course, en dépit du fait d’avoir découvert de nombreux circuits. Certes, le Suédois pas réputé pour être un foudre de guerre, mais il disposait d’une saison d’expérience et d’un environnement de travail similaire.

La saison 2016 doit maintenant être celle de la confirmation pour celui qui pourrait devenir une propriété intéressante pour toute équipe de premier tiers ou milieu de tableau soucieuse de s’attribuer les services d’un jeune pilote pouvant encore sensiblement évoluer, tout en étant capable d’apporter points réguliers et budget. On pense bien entendu à Renault, dont les intérêts commerciaux sur les véhicules routiers sont très importants au Brésil. Pour cela, il faudra plus nettement se démarquer d’Ericsson en qualifications (battu cette année 10/9 avec un écart moyen de 0,041s au tour mais passé une fois de plus en Q3), et continuer à répondre présent en course dès que les occasions se présenteront, tout en maintenant une réputation de travailleur capable de rester loin des frictions du peloton dans lesquelles les rookies sont bien souvent vus.

 Felipe Nasr en 2015

GP disputés 18
Tours parcourus 1070
Top 10  6
Meilleur résultat  5e (Australie)
Meilleure qualification  9e (Chine, Autriche)
Points marqués  27 
Abandons  2
Clt Championnat 13e 

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