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Analyse

Bilan 2018 - Verstappen, pleins feux sur le futur

Comme Vettel avant lui, Max Verstappen dispose de l'estime absolue de Red Bull et de la confiance de la maison dans le fait qu'il est le choix de l'avenir. Il faut dire que le Néerlandais leur a donné l'envie d'avoir envie.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB14

Mark Sutton / Motorsport Images

Bilans Saison 2018

Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2018 de Formule 1, pilote par pilote.

Pour la troisième saison de suite, Max Verstappen a, comme son équipier Daniel Ricciardo, été l'un des seuls pilotes à inscrire son nom sur la liste des vainqueurs d'un Grand Prix de F1.

Sous l'ère hybride, débutée en 2014, seuls sept pilotes ont été en mesure de remporter au moins un Grand Prix : Hamilton (51), Rosberg (20), Vettel (13), Ricciardo (7), Verstappen (5), Bottas (3), et Räikkönen (1). Depuis son arrivée en F1 chez Toro Rosso, en 2015, Verstappen est le quatrième pilote ayant remporté le plus de Grands Prix, devant Ricciardo, Bottas et Räikkönen.

La montée en puissance du jeune Néerlandais se traduit aussi par une transformation bien plus régulière de ses immenses capacités en course, avec un nombre de podiums croissant. Il en est déjà à 22 sur l'ensemble de sa carrière, tous acquis depuis le Grand Prix d'Espagne 2016 lors duquel il a fait ses débuts avec fracas chez Red Bull après un peu plus d'une saison dans l'incubateur Toro Rosso. Vingt-deux podiums, dont ni plus ni moins que la moitié en 2018, qui placent Verstappen troisième meilleur performer de cette ère, ex-aequo avec un Valtteri Bottas ayant disposé d'une Mercedes pendant deux saisons, et une nouvelle fois devant Ricciardo et Räikkönen, connus pour leur régularité en course.

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En comparant le nombre de fois où ils sont montés sabrer le champagne en 2018 devant le public, plus d'un équipier aurait d'ailleurs été sérieusement impacté par le bilan : le score de 11 à 2 en faveur de Verstappen contre Ricciardo n'illustre certes pas le niveau de domination en piste que le Néerlandais a imposé à son équipier, mais il incarne de manière schématique la transformation d'opportunités en qualifications comme en course et la trajectoire stratosphérique empruntée en dépit d'un matériel qui a montré faillir entre les mains du duo Red Bull plus souvent qu'à son tour. Que ceux qui regrettent la F1 d'antan se rappellent cela : y'a-t-il finalement plus vintage aujourd'hui en F1 dans l'approche générale que la vision de la course, week-end après week-end, de ce jeune pilote de 21 ans, qui lorsqu'il ne vit pas un gros aléa mécanique, part le couteau entre les dents et bataille en se souciant peu des décisions de commissaires sportifs dont il juge les sentences erratiques et aucunement en mesure de lui faire changer son approche de la course ? Y'a-t-il aujourd'hui sur la grille un autre pilote au sujet duquel l'on peut dire qu'il peut faire frémir les amateurs de la discipline pendant les 15 années à venir au top niveau ?

Les détracteurs de Verstappen ne manquent pas d'occasions d'illustrer leur propos au moment d'énumérer les erreurs commises par le pilote Red Bull et de revenir sur la quantité d'occasions manquées revenant directement sous sa responsabilité : des apprentissages qui lui sont autorisés par Red Bull et qui seraient plus durement scrutés s'il se trouvait mathématiquement en lice pour le titre de Champion du monde en fin de saison et disposait d'un matériel capable de l'y mener, soyons-en sûrs. Mais il est finalement avant tout frappant de constater qu'une saison pourtant encore une fois émaillée de si nombreuses contrariétés, particulièrement en début d'exercice, se conclue malgré tout dans une position si élevée (quatrième devant Bottas et à deux points de Räikkönen). Il faut se rendre à l'évidence : ce qui fait parfois germer l'erreur chez Verstappen est aussi ce qui génère autant de brillants résultats.

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Et même si le Brésil peut encore servir d'argument pour tempérer le propos, Verstappen gagne en maturité et monte progressivement en force, comme Christian Horner et Helmut Marko l'ont toujours promis, sous la pression d'une attention médiatique et publique rarement atteinte, à l'heure où tant espèrent, quel qu'en soit son nom, un opposant frontal et durable au package Hamilton/Mercedes. Vettel n'a su être celui-ci en 2018 et a même montré – ce n'est pas la première fois – des signes de nervosité particuliers lorsqu'il s'est retrouvé en confrontation directe avec Verstappen en piste.

Verstappen le sait maintenant fort bien. Psychologiquement, il paraît intouchable et doit simplement encore maîtriser les quelques derniers éléments d'immaturité pouvant s'avérer coûteux le jour où un package potentiellement couronnable lui sera remis. Comme tout pilote avant et après lui, son avenir en F1 se dessinera en fonction des opportunités dont il disposera d'avoir le meilleur matériel mis en piste sur une année donnée et de savoir l'exploiter. Une chose est sûre : en surclassant régulièrement son auto depuis son arrivée en F1, Verstappen s'est placé lui-même dans une position où les portes lui ont été ouvertes et où de difficiles choix ont été à faire par son employeur pour lui permettre de se développer, comme en laissant un Daniel Ricciardo méritant partir vers des horizons où une plus grande confiance pourrait lui être donnée quant au fait qu'il ne perdrait pas le contrôle de l'attention de son propre garage.

L'Australien est le premier à comprendre cela, lui qui a poussé dans des circonstances similaires Sebastian Vettel à fuir son équipe face au jeune affamé qu'il était, pour aller construire un nouveau projet avec lequel espérer une nouvelle dimension et des duels contre d'autres pilotes que celui se trouvant dans son propre team. Cette heure est venue pour Ricciardo, et si l'on peut estimer que Red Bull n'en a pas fait assez pour lui faire sentir qu'il restait désiré à bord, Verstappen a lui acheté très tôt la confiance aveugle du team en rendant lui-même ce que Red Bull lui avait offert aveuglément : une énorme prise de risque, à l'heure où le plus grand espoir de la F1 paraphait un contrat longue durée avec un team qui ne savait même pas encore à cette heure-ci de quelle unité de puissance elle serait équipée jusqu'en 2021, puis en accueillant à bras ouvert et soutenant indiscutablement le choix fait.

La suite de l'histoire s'écrira en 2019.

Le bilan de Red Bull Racing

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