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Analyse

Bilan 2018 - Vettel, des erreurs et des errements

Pour la seconde saison consécutive, Sebastian Vettel disposait d'une Ferrari capable de jouer le titre. Et pour la seconde saison consécutive, il termine si loin de Lewis Hamilton que la lutte pour le sacre s'est arrêtée avant même le dernier GP.

Sebastian Vettel, Ferrari SF71H revient en marchant après son crash

Sebastian Vettel, Ferrari SF71H revient en marchant après son crash

Bilans Saison 2018

Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2018 de Formule 1, pilote par pilote.

Même si le débat a fait rage toute la saison, une chose est claire : que l'on parle de la Mercedes W09 ou de la Ferrari SF71H, toutes deux avaient le potentiel pour porter leurs pilotes au titre mondial. En termes de domination, la donne a évolué énormément d'un circuit à l'autre, d'un type de pneus à l'autre, d'une météo à une autre, parfois même d'un jour de week-end à l'autre.

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Il est clair en tout cas que Sebastian Vettel a idéalement démarré la saison. Vainqueur en Australie, il signait à Bahreïn une seconde victoire consécutive qui ne devait rien à personne, en résistant à Bottas dans les derniers tours malgré des gommes très usées. Deux victoires en deux courses : il fallait remonter à 1982 pour voir trace d'un pilote non titré malgré un tel début.

Mais dès après cela, les choses ont commencé à perdre en clarté, que ce soit en dehors de tout contrôle comme en Chine, où un Verstappen trop optimiste aura coûté à l'Allemand, au minimum, la quatrième place, ou que ce soit en raison d'erreurs comme en Azerbaïdjan, en Espagne ou en France. Au milieu de ces courses où des points ont été perdus, il y a eu des moments où Ferrari a nettement démontré sa force par rapport à Mercedes comme à Monaco (même si Red Bull et Ricciardo l'ont emporté) ou, plus étonnamment, dans le jardin de Hamilton à Montréal.

Le mois de juillet sera à la fois décisif et révélateur. Si l'aspect décisif aura longuement été évoqué depuis la fameuse sortie de piste du GP d'Allemagne, nous nous attarderons sur son côté révélateur. L'Autriche, d'abord : seul abandon de la saison pour Hamilton. L'abandon, un événement devenu rare pour tout prétendant sérieux au titre mondial, dont il faut profiter au maximum. À Spielberg pourtant, Vettel ne termine que troisième. "Que" troisième ? Oui, car dans une course privée des Mercedes et où les SF71H géraient mieux leurs gommes et avaient un avantage moteur, la Scuderia aurait dû s'imposer. Au final, non seulement c'est Red Bull et Verstappen qui ont récolté le succès mais en plus Räikkönen a terminé devant son chef de file. Bref, Vettel a fini la course derrière deux pilotes devant lesquels il aurait dû s'élancer, sans sa faute des qualifications après laquelle il a reçu trois places de pénalité.

La Grande-Bretagne ensuite. Vettel s'impose, certes, mais alors que Hamilton était renvoyé en fond de peloton dès le troisième virage suite à un accrochage avec Räikkönen, le #44 a tout de même limité au maximum la casse en se classant second. Et si cette position doit évidemment beaucoup à une certaine réussite, avec deux Safety Cars coup sur coup, il est à noter que jamais cette année Vettel n'aura terminé sur le podium d'une course où il est parti/a été envoyé à la faute.

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Bien sûr, à la conclusion de ce mois de juillet, il y a le zéro pointé de l'Allemagne dans les conditions que l'on sait. Toutefois, la seconde place en Hongrie sonnait également et forcément comme une déception sur un tracé taillé pour les Ferrari mais où tout s'est joué lors des qualifications sur piste humide. Au moment de la trêve, l'écart n'avait jamais été aussi haut entre Hamilton et Vettel, l'Allemand comptant 24 points de retard.

Et par la suite, tout s'est mêlé : si la Belgique et la victoire facile ont semblé montrer que tout allait bien chez Ferrari, Monza a vu Vettel partir de nouveau en tête-à-queue et perdre de précieux points alors que Hamilton et Mercedes allaient une nouvelle fois pouvoir parader devant les tifosi. La tournée asiatique va mettre en lumière des évolutions ratées pour la Scuderia qui ne s'en apercevra que trop tard, une fois que trop d'erreurs auront été commises que ce soit par le staff lui-même (la stratégie à Singapour ou le pari des pneus intermédiaires en Q3 à Suzuka) ou par Vettel (le tour manqué en Q3 et l'accrochage avec Verstappen au Japon). Un dernier tête-à-queue à Austin finira de sceller le sort de cette saison qui verra Hamilton être titré à Mexico.

On aura globalement peine à croire que Vettel est le genre de pilote à multiplier les erreurs. Beaucoup l'ont pourtant tancé au sortir de l'exercice 2017, et force est de constater que si les conséquences de certaines manœuvres ont été bien moins spectaculaires en 2018, elles auront été bien plus coûteuses. Mais à cette problématique personnelle, il faut indubitablement ajouter un facteur dont la réelle portée est impalpable : ce qui a pu se passer en interne chez Ferrari. Le début de la "série noire" fin juillet coïncide de façon incroyable avec l'annonce des problèmes de santé puis du décès de Sergio Marchionne, sous l'impulsion duquel la Scuderia a retrouvé de sa superbe depuis 2015.

En fin d'été, c'est l'avenir de Räikkönen qui a été un sujet de préoccupation, et il serait assez intéressant de se demander comment se serait passé Monza dans d'autres circonstances et aussi comment Vettel a lui-même vécu l'arrivée annoncée de Charles Leclerc. Enfin, il y a évidemment la faillite sur le plan du développement. Ferrari ayant reconnu que retirer les évolutions apportées après la trêve l'avait fait revenir à son niveau de compétitivité maximal. Et ce au sortir d'une période où Mercedes avait monté sur sa monoplace des nouveautés lui permettant de gommer une partie de ses faiblesses congénitales, dont ses fameuses jantes perforées.

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Il suffit parfois d'un rien pour faire dérailler une campagne mondiale, surtout à une époque où la fiabilité est quasi totale. Maranello aura d'ailleurs plutôt excellé sur ce plan avec deux abandons en course sur des problèmes techniques (à chaque fois pour Räikkönen, en Espagne et à Abu Dhabi), soit autant que Mercedes. Mais ce sont ensuite trop d'erreurs, trop d'errements, trop d'insuffisances et parfois de manques de réussite qui ont été mis en travers de la voie tracée par un début de saison tonitruant.

Et si les 88 points qui séparent Hamilton et Vettel ne reflètent pas le niveau des monoplaces, ils reflètent en revanche le fait que, comme en 2017, l'important est bien souvent, qu'importent les conditions et les difficultés, de rester constant à défaut d'être brillant, de savoir faire le dos rond et de ne pas perdre inutilement des points, avant d'éventuellement profiter de jours meilleurs et des fautes des autres. Sur tous ces plans et malgré des atouts clairs en main, la saison de Vettel aura été inférieure à celle de Hamilton, la saison de Ferrari inférieure à celle de Mercedes.

Le bilan de Ferrari
 

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