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Bilan 2022 - Charles Leclerc, les ennemis venaient de intérieur

Charles Leclerc semblait être un des favoris au titre mondial 2022, mais ce statut a fait long feu. Il en manquait bien trop pour ne faire qu'espérer autre chose que l'issue de la saison.

Lec

Bilans Saison 2022

Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2022 de Formule 1, pilote par pilote.

Ces bilans 2022 sont aussi l'occasion pour vous de noter chaque pilote, grâce au module situé au bas de cet article.

Pour la première fois de sa carrière, Charles Leclerc entamait une saison parmi les favoris au titre mondial. Armé d'une Ferrari F1-75 au design si particulier et aux performances d'emblée flamboyantes, dans un début de saison où quasiment tout réussissait aux hommes de Maranello, il semblait écrit que 2022 serait la saison où la Scuderia mettrait fin à sa disette.

Finalement, la disette va se poursuivre encore un an, au moins. Dans une campagne que l'on coupe généralement en deux, on oserait aller jusqu'à dire que dans les deux derniers tiers, l'attelage formé par l'écurie et le pilote n'aura pas été à la hauteur de rivaux absolument pas du genre à laisser la moindre chose au hasard. Et dans le naufrage progressif de l'année 2022 de Ferrari, Leclerc aura eu une part de responsabilité également.

La saison avait donc pourtant excellemment bien commencé : deux victoires sur les trois premiers Grands Prix, avec un rythme en qualifications et en course très convaincant, une machine équilibrée et des luttes maitrisées avec Max Verstappen, qui connaissait de son côté deux abandons sur la même période ; il était difficile de demander beaucoup mieux, et les 46 unités d'avance sur le Néerlandais à ce stade très précoce de la saison avaient de quoi rendre optimiste.

Encore fallait-il véritablement mesurer à quel point les faiblesses de la concurrence étaient réelles et durables : cette RB18 que l'on disait trop lourde, trop sous-vireuse et peu fiable allait s'avérer bien moins problématique par la suite. Et la suite, c'était ni plus ni moins que 19 Grands Prix et plus de 500 points à prendre au maximum. La vraie surprise fut alors en réalité de voir à quelle vitesse le désavantage allait être totalement effacé (dès l'Espagne, trois GP plus tard) avant d'être transformé en net avantage puis en gouffre, à tel point qu'en fin de saison, il était presque difficile de ne pas se laisser aller à parler d'ultra domination.

Dans cette partition de l'échec, il faut se souvenir que les premiers points perdus un peu bêtement furent à mettre au débit de Leclerc lui-même. Certes on ne peut totalement reprocher au Monégasque son envie et son style spectaculaire, mais la sortie de piste dans la Variante Alta d'Imola, à la poursuite de Sergio Pérez, avait tout de l'erreur inutile, du sacrifice un peu précipité de points qui ne fait pas toujours bon ménage avec les ambitions de titre, d'autant plus quand l'avantage est aussi grand aussi vite.

Les trois épreuves suivantes allaient être cuisantes pour trois raisons distinctes : à Miami, d'abord, où la défaite face à Red Bull démontrait que la gestion des pneus en course n'était pas maitrisée par Ferrari. En Espagne, ensuite, où le manque de fiabilité allait se révéler de la pire des manières. À Monaco, enfin, où ne capitalisant pas sur une position stratégique préférentielle et en se fourvoyant, la Scuderia éjectera Leclerc des commandes et même du podium.

Imola, Miami, Barcelone, Monaco : erreur de pilotage, gestion incertaine des pneus, manque de fiabilité et défaillance stratégique. En réalité, tous les éléments de ce qu'allait être la suite de la saison de Ferrari et de Leclerc étaient déjà réunis dans ce premier tiers de la campagne. Et Verstappen avait déjà repris les commandes, en dépit d'une monoplace pas encore totalement à son goût.

Charles Leclerc après sa sortie de piste du Grand Prix de France.

Charles Leclerc après sa sortie de piste du Grand Prix de France.

Le moteur explosé de Bakou, la pénalité sur la grille de Montréal, l'impensable maintien de Leclerc en piste à Silverstone lors du dernier Safety Car alors même que Verstappen vivait l'une de ses rares mauvaises courses de l'année... Autant de coups de couteau dans la bulle spéculative déjà agonisante qui s'était créée autour des ambitions de Ferrari. Autant d'épisodes qui laissent presque penser rétrospectivement que l'excellente gestion stratégique du GP d'Autriche, au lendemain d'un sprint douloureux, n'était qu'un coup de chance dans lequel aucun des éléments cités précédemment n'a eu le temps de venir entraver la marche du #16. Ce qu'on ne savait pas, en revanche, c'est qu'au soir de la 11e épreuve sur 22, Ferrari et Leclerc venaient de signer leur ultime succès de la saison.

Car par la suite, les choses ont repris leur cours normal : en tête, Leclerc se mettra tout seul à la faute lors du GP de France ; la stratégie des pneus durs le fera passer de la première à la sixième place en Hongrie ; parti 15e juste derrière Verstappen à Spa à cause de nouvelles pénalités moteur, il terminera sixième non sans avoir commis un excès de vitesse dans les stands qui lui coûtera une position...

Après cette série, alors que s'achevait la saison européenne de la discipline, il fallait se rendre à l'évidence : au-delà des points manqués çà et là, Ferrari avait tout simplement perdu le fil. La Red Bull avait gommé la plupart de ses défauts, poli ses qualités et était devenu un ogre prêt à engranger les victoires. Les courses de Zandvoort et de Monza allaient simplement démontrer que la Scuderia était plus proche d'être inquiétée par Mercedes que d'inquiéter l'écurie autrichienne.

La pluie de Singapour offrira à Leclerc sa dernière chance réelle de victoire, non saisie, alors que les averses de Suzuka signeront définitivement le glas des chances de titre du Monégasque, sur une erreur de sa part dans l'ultime tour de course. La fin de saison prendra l'allure de ces longs chemins de croix où Ferrari ne fit qu'observer d'assez loin Mercedes s'atteler à tenter de déstabiliser Red Bull, pour finalement y arriver à Interlagos. Pour Leclerc, l'honneur sera "sauf" avec la seconde place au classement pilotes acquise dans une manche finale où tout se sera aligné, notamment sur le plan stratégique.

Aussi bien dans ses propres erreurs que dans les fautes commises par Ferrari, Charles Leclerc a traîné bien trop de boulets pour pouvoir espérer ne serait-ce que tenir la dragée haute à la mécanique parfaitement huilée du duo Red Bull/Verstappen. Il n'y a bien qu'en qualifications, et encore des erreurs ont été commises, qu'il s'est pleinement exprimé en signant le plus de poles cette année. Mais, en dehors de ce qui est le plus visible et d'erreurs "de jeunesse" dans la gestion de certaines phases de course, le Monégasque gagnera sans doute à tirer les leçons des errements de son équipe pour s'en détacher un peu plus, notamment en matière stratégique où, s'il n'est pas possible de passer sous silence les défaillances de la Scuderia, on ne peut s'empêcher de penser qu'un Carlos Sainz adopte une approche bien plus critique du plan de bataille qui peut lui être proposé au point de prendre activement la décision de ne pas le suivre ou au moins d'influer dessus.

Quand l'adversité est aussi solide et puissante, il n'est pas possible de simplement espérer triompher en laissant se multiplier autant d'ennemis intérieurs. Ferrari et Leclerc auront leur part de travail pour les éliminer un à un.

 
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