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Bilan mi-saison - Lewis Hamilton, la découverte d'une nouvelle galaxie

Hamilton évolue cette saison dans une autre galaxie que son équipier Rosberg, mais également par rapport à l'ensemble du plateau F1, avec une riche vie sociale faisant de lui le sportif le plus reconnu - et bankable - du monde des sports mécaniques.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1

Photo de: XPB Images

En remportant le titre mondial 2014, Lewis Hamilton s'est libéré d'une pression qui demeurait apparente lors de chaque séance de qualifications l'an dernier. Rendant la tâche presque trop simple à son équipier qui osa ainsi croire en ses chances de rafler le N°1, Hamilton a fini par vaincre ses démons paranoïaques et à se donner la possibilité d'arriver serein et sûr de sa force en 2015, grâce à un équilibre mental retrouvé.

 

Un être émotif ayant besoin de vivre en dehors de la piste

Lewis Hamilton a toujours souhaité affirmer sa personnalité et suivre son instinct en apposant sa propre patte dans l'univers très stérilisé de la F1. Au cours de ses premières riches saisons dans le sport avec McLaren, le Britannique a certes secoué l'establishment alors incarné par un Fernando Alonso, convaincu du fait que l'univers F1 tournait en orbite autour de lui, mais la révolution réalisée par l'Anglais était avant tout sportive. Car, dans le garage, le contrôle était absolu du fait de la maniaquerie maladive de Ron Dennis, qui contenait (castrait?) la personnalité de son pilote.

A l'époque, le contrôle de McLaren sur son diamant brut paraissait d'ailleurs justifié : précoce (avant que Vettel et la nouvelle génération de pilotes de la filière Red Bull ne créent de nouveaux points de référence), Hamilton voyait en effet ses performances flotter en dents de scie au cours de son opposition à Jenson Button lors des saisons 2010, 2011 et 2012, notamment en raison de préoccupations familiales et conjugales. Pendant quelques années, il fut légitime de se demander si Hamilton ne gâchait pas son immense talent en ne plaçant pas toute son attention sur le sport.

 

Ce sont pourtant aujourd'hui ces mêmes épisodes à tiroirs de vie de couple incertaine, d'apparitions publiques parmi le gratin en vogue, de développement d'une identité vestimentaire, musicale ou encore sociale, ainsi qu'une forte prise conscience de son pouvoir marketing au-delà du simple cercle de la F1 qui font non seulement de Lewis Hamilton un sportif fascinant à suivre, mais un pilote redoutable. Le Lewis Hamilton de 2015 est pleinement épanoui, dispose d'une foultitude de passions et rayonne au contact d'autres célébrités.

 

 

Un pouvoir marketing extraordinaire

Quiconque ayant passé du temps en Grande-Bretagne ces derniers mois aura remarqué que Lewis Hamilton évolue désormais dans une autre galaxie que ses collègues, qu'ils soient pilotes F1 ou simplement sportifs de haut niveau.

Les kiosques spécialisés dans les revues de mode pointues et peu grand public affichent en couverture un Hamilton au style n'ayant rien à envier au trendy Pharrell Williams (qui invite d'ailleurs à l'occasion son ami en backstage de ses shows). Les magazines masculins spécialisés dans le culte du corps, de la santé ou des tatouages mettent aussi le Champion du Monde à l'honneur dans des photoshoot sur mesure sur lesquels le pilote choisit lui-même sa garde-robe et les angles éditoriaux. Progressivement, Hamilton s'invite ainsi dans la presse de niche, tout en restant très présent dans les publications très grand public branchée sur Hamilton le mondain. L'Anglais atteint son objectif ultime : devenir une icône lifestyle, une marque à part entière, comme Tiger Woods ou Michael Jordan.

Car en développant son univers et s'autorisant un code vestimentaire bien à lui (maillot de basket au Canada, chaîne en or autour du cou, tatouages dévoilés que Ron Dennis le corporate n'aurait pu voir en peinture, chapeaux et foulards), ainsi qu'un train de vie unique (trajets en jet, déplacements avec ses inséparables boxers Roscoe et Coco…), Hamilton a créé sa marque, son futur, quel que soit son palmarès à venir.

Désormais à la tête de ses propres affaires, Hamilton s'est offert le luxe de négocier lui-même son renouvellement de contrat avec Mercedes pour les trois saisons à venir en ce début d'année. Il s'autorise à s'afficher au volant de voitures ne provenant pas de chez Mercedes. A moto sans casque. Un cigare épais comme l'orteil dans le bec, sur un char de parade aux côtés de danseuses de samba. A avoir une (riche) vie hors de la F1. Un tour sur le compte Instagram du Champion suffit à s'en convaincre : sur la centaine d'images les plus récemment postées, seule une demi-douzaine représente une F1.

 

 

Le Britannique appartient à la galaxie des superstars internationales ; tantôt invité aux défilés prêt-à-porter de Balmain ou Tom Ford, tantôt vu avec les membres du clan hollywoodien Kardashian/Jenner, tantôt en studio pour enregistrer un featuring musical ou réaliser un caméo pour apparaitre dans le prochain opus de Zoolander, le blockbuster du trio infernal Will Ferrell/Ben Stiller/Owen Wilson. Pendant le mois du sport auto anglais, quand le Festival de Goodwood réunit la communauté, Hamilton étrenne ses tenues sur la London Fashion Week et dine avec Irina Skayk après avoir présenté son "package" dans un caleçon Calvin Klein.

 

 

Hamilton mélange les genres, et ne peut être plus éloigné de son équipier Rosberg, dont les réseaux sociaux se garnissent des photos de chemisiers bien repassés et de ventre grossissant d'une compagne attendant un heureux évènement. Bernie Ecclestone, le premier, l'a dit tout haut : rien n'est meilleur pour la F1 qu'un Champion pouvant toucher tant de sphères et évoluer dans la galaxie des superstars mondiales en dehors de la piste.

Différent s'il en est, ce bilan mi-saison n'a ainsi pour but que d'illustrer un simple point : Hamilton est pilote F1 pour pouvoir être un bon socialite ; il est aussi un socialite pour être un bon pilote F1. Car un Hamilton imbattable et diablement équilibré dans sa tête est un Hamilton heureux en dehors de l'auto… 

 

 

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