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Analyse

Bilan mi-saison - Williams n'a plus rien à perdre

La chute de Williams fait partie des grandes surprises de cette saison 2018 de Formule 1.

Williams

Williams

Camille De Bastiani

Bilans mi-saison F1 2018

Les bilans équipe par équipe de la première partie de saison 2018 de Formule 1, par Motorsport.com.

Certes, le déclin de la légendaire écurie britannique était inexorable depuis une remarquable troisième place chez les constructeurs au début de l'ère hybride, mais avant les essais hivernaux, personne ne s'attendait à ce que l'équipe chute du cinquième rang à la lanterne rouge chez les constructeurs.

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Certains s'empresseront de pointer du doigt le duo de pilotes. Certes, Lance Stroll et Sergey Sirotkin manquent cruellement d'expérience, mais les rendre coupables de tous les maux revient à oublier que tous deux ont fait leurs preuves en formules de promotion – Stroll a été Champion de F3 Europe, Sirotkin deux fois troisième du GP2 – et ont aisément franchi l'obstacle que sont les 40 points de Super Licence désormais requis par la FIA pour courir en Formule 1.

Il est vrai que Williams a laissé filer l'expérimenté Felipe Massa avant de restreindre Robert Kubica au poste de pilote de réserve – rôle qu'il a exploité au mieux en participant à plusieurs séances d'essais – mais l'écurie avait directement comparé Kubica et Sirotkin lors des essais d'Abu Dhabi en fin d'année dernière et en était venue à la conclusion que le Russe avait un meilleur potentiel, en plus d'un bagage financier plus fourni.

Le fait est que la Williams FW41 n'est pas au niveau de sa devancière. Il a très vite été apparent que cette monoplace était non seulement peu compétitive mais aussi particulièrement instable dans son comportement, l'équipe identifiant ses faiblesses dès les essais hivernaux. Elle était pourtant la première voiture conçue sous la direction du nouveau directeur technique Paddy Lowe, arrivé en mars 2017, qui a remporté de nombreux titres mondiaux avec, déjà, Williams (de 1987 à 1993), McLaren et Mercedes. Si bien que Dirk de Beer, responsable du département aérodynamique, a été remercié, remplacé à ce poste par la récente recrue Doug McKiernan.

En attendant, Williams végète en fond de grille, même si ses pilotes se sont extirpés de la Q1 à sept reprises – Lance Stroll quatre fois, Sergey Sirotkin trois. Contre toute attente, malgré l'expérience de son coéquipier, c'est d'ailleurs Sirotkin qui a l'avantage dans la bataille entre coéquipiers avec un score de 7-5 – en partie grâce à quelques erreurs de Stroll, parti à la faute à Barcelone et à Silverstone.

Mais s'ils parviennent parfois à créer la surprise en qualifications, c'est bien plus compliqué en course. Les pilotes Williams se sont illustrés au Grand Prix de Chine, 14e et 15e devant quatre de leurs rivaux, Lance Stroll signant ensuite deux exploits à Barcelone, où il a devancé une Toro Rosso et une Sauber, et surtout à Bakou, où il a parfaitement tiré son épingle du jeu lors d'une course chaotique pour obtenir la huitième place et marquer les seuls points de Williams cette saison.

Car depuis mai, les FW41 ferment immanquablement la marche sous le drapeau à damier – lorsqu'elles n'ont pas abandonné auparavant. Quant à Sergey Sirotkin, seul pilote du plateau à ne pas avoir marqué de points, il n'a tout simplement jamais bouclé un tour de course dans le top 10… Les pilotes n'ont néanmoins pas grand-chose à se reprocher, si ce n'est le spectaculaire accrochage avec Brendon Hartley provoqué bien involontairement par Stroll devant son public, à Montréal. Dotée de quatre points au championnat, la structure de Grove se retrouve toutefois loin de sa plus proche rivale, Sauber, qui en a déjà marqué 18.

Dans ce contexte, Williams est sous le feu des critiques. Felipe Massa estime que l'écurie paye le fait d'avoir privilégié le budget au talent des pilotes, Jacques Villeneuve – dernier Champion du monde avec Williams – déplore une équipe "morte" et tacle la "grosse erreur" qu'est la présence de Claire Williams à sa tête. Cette dernière, justement, se remet en question et n'exclut pas l'éventualité d'un départ même si sa priorité est de remettre l'équipe sur de bons rails.

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Ce ne sera pas chose aisée : à l'issue de l'année, Williams devrait perdre deux de ses principales sources de revenus. Tout d'abord son sponsor titre, Martini, après cinq ans de collaboration ; ensuite Lance Stroll, dont le père milliardaire est le leader du consortium qui vient de racheter l'écurie Force India – où l'arrivée de Lance n'est certes pas encore confirmée. Claire affirme avoir un plan pour assurer la pérennité de l'équipe à l'avenir, mais Williams n'a décidément plus grand-chose à perdre sur le plan des résultats.

 

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