Bilan saison - Tchau querido, Felipe Massa !
So long, farewell, auf wiedersehen goodbye. Pour de vrai !
Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images
Bilan F1 2017
Le bilan de la saison 2017 de Formule 1, pilote par pilote.
Artiste parfois inspiré dans une ère où résonnaient symphonies de moteurs V10, V8 et crissements de pneus rainurés, Felipe Massa a offert un dernier rappel sur scène et se destine maintenant à animer d’autres bals costumés.
"Petit Frère" spirituel chez Ferrari du Kaiser Michael Schumacher lui-même, et devenu jeune papa éperdument dévoué après avoir été meurtri dans sa chair lors d’un brutal accident en 2009, Felipe Massa a encore cette attitude innocente et sympathique qui lui a valu une popularité authentique dans le paddock F1 et auprès de nombreux fans. Mais le Brésilien est bel et bien devenu un homme, et a vu s’écrire bien des chapitres au cours de sa carrière F1 durable bien que vierge de titre mondial. Nombre d’entre eux, cependant, le virent incarner – logiquement – le rôle de faire-valoir, d’équipier non-menaçant de pilotes redoutables (Schumacher, Räikkönen, Alonso) ou de "solution par défaut" pour ses employeurs.
Modeste, Felipe Massa s’est avant tout offert une longévité en F1 grâce à son attitude conciliatrice, le soutien indéfectible d'un entourage solide en son manager Nicolas Todt et de son acolyte Rob Smedley et l’atteinte d’un milieu satisfaisant pour certains teams entre performances en dents de scie et comportement fédérateur hors-piste. Mais fédérateur ne signifie pas nécessairement motivant, dans un environnement où la stimulation vient notamment avec la perception d’un potentiel dont Felipe Massa a longtemps peiné à être l’incarnation.
Valeur-refuge pour Williams en 2017
En 2017, à l’heure où Paddy Lowe passait plus de temps à mettre en valeur et défendre les qualités du jeune Lance Stroll, il était évident que Felipe Massa ne faisait plus partie des objectifs à moyen terme du team. Pourtant, le Brésilien, de par le stade atteint dans sa carrière et son tempérament conciliateur, s’est un montré un patient maître de stage, permettant au jeune Canadien de disposer d’un environnement de travail relâché de la pression additionnelle d’un équipier redoutable et potentiellement destructeur de carrière. Mais peut-être, sans doute, l’équipe Williams a-t-elle aussi de nouveau besoin d’un pilote plus affamé, capable de projeter une motivation plus tangible à ses troupes.
Un pilote qui s’appelait Valtteri Bottas jusqu’au terme de la saison 2016, et qui avait battu Massa 17-4 dans l’exercice des qualifications, le score le plus brutal toutes équipes confondues. La performance du Brésilien en 2017 face à Stroll (17-2) en dit donc long sur le niveau devant encore être atteint par le jeune promu, plus que sur une implacable domination du vétéran Brésilien.
Globalement, Massa s’est montré 0"7 plus rapide que Stroll le samedi après-midi. Mais Williams semble penser que le potentiel réel de sa monoplace à moteur Mercedes n’a malgré tout pas été atteint en nombre de circonstances, même aux mains de celui-ci, au point de désirer faire son marché 2018 parmi une liste de pilotes n’ayant pour certains plus disputé de saison complète dans la discipline depuis de nombreuses années (Kubica, depuis 2010 ; Di Resta, depuis 2013)…
En course, le bilan comptable de Massa ne devance que de trois unités celui de Stroll (43 à 40), par ailleurs seul pilote non Mercedes-Ferrari-Red Bull à être monté sur le podium en 2017. Mais l’histoire complète et plus représentative est que le pilote aux huit saisons Ferrari a passé deux fois plus de tours devant son équipier (589 à 297) et a terminé neuf des 13 GP lors desquels tous deux ont vu le drapeau à damier devant celui-ci.
Pour celui qui aime rappeler que les victoires de Singapour 2008 et Bakou 2017 lui étaient destinées, les 43 points de cette année sont aussi synonymes de plus mauvaise saison comptable depuis 2009, saison lors de laquelle son accident lors des qualifications du GP de Hongrie ne lui permit de disputer que neuf courses et inscrire 22 unités.
Avant cela, sa moisson la plus faible remontait à 2004, sa seconde saison en F1 avec Sauber, sous un autre barème de points, plus restrictif, et qui ramené au barème actuel signifie qu’il aurait été crédité de 43 points.
Disons donc simplement que la boucle F1 est clairement bouclée pour celui que l’on reverra sans aucun doute avec toute sa petite famille en pré-retraite dans d’autres paddocks et assouvir une passion demeurée intacte.
Adeus, Felipe !
*Tchau querido : Au revoir, très cher !
La chiffres de Williams en 2017
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