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Opinion

Billet d'humeur - Les grands frissons du duel

Après un début de saison à la hauteur des espérances, vient le vœu simple de voir le duel entre Lewis Hamilton et Max Verstappen nous tenir en haleine jusqu'en décembre.

Max Verstappen, Red Bull Racing, 2ᵉ et Lewis Hamilton, Mercedes, vainqueur, se félicitent dans le parc fermé

Max Verstappen, Red Bull Racing, 2ᵉ et Lewis Hamilton, Mercedes, vainqueur, se félicitent dans le parc fermé

Steve Etherington / Motorsport Images

Il y a dans ma bibliothèque une madeleine de Proust, un ouvrage signé du regretté Alan Henry, sobrement intitulé "Les grands duels de la Formule 1". On retrouve dans ses pages des grandes rivalités de la catégorie reine, l'on y voit s'y côtoyer, et la plupart du temps s'y opposer, des noms qui très vite attisent curiosité ou nostalgie : Fangio et Moss, Clark et Hill, Lauda et Hunt, Villeneuve et Pironi, Mansell et Piquet, Prost et Senna, Villeneuve et Schumacher… Depuis sa parution à la fin des années 90, d'autres duos leur ont succédé, évidemment, parmi lesquels Schumacher et Häkkinen. Le plus récent à ranger dans cette catégorie à part est sans doute celui constitué de Lewis Hamilton et Nico Rosberg.

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Cette année, cela fera cinq ans que le titre mondial ne s'est plus joué lors du dernier Grand Prix de la saison. Avec toute la tension incroyable que cela peut susciter. Sept ans aussi que la lutte pour le Graal n'aura pas exposé de réelle rivalité exacerbée entre deux pilotes. Je ne parle même pas ici d'extra-sportif mais simplement d'opposition frontale sur la piste, jusqu'au bout, avec le sentiment de voir deux hommes se rendre coup pour coup au-dessus de la mêlée. Et si 2021 était la bonne ?

Après quatre Grands Prix d'une saison qui doit en compter 23, rien ne nous le garantit, mais tout est là pour avoir envie d'y croire. Certes, Lewis Hamilton a empoché trois des quatre victoires mises en jeu, mais au prix d'une adversité qu'il n'avait certainement plus connue depuis son affrontement avec Rosberg. Et avec un Max Verstappen prenant derrière lui presque le maximum de points possible. Il est vrai que l'on peut repenser au début de saison canon de Sebastian Vettel en 2017, voire même à 2018, avant que la machine Ferrari ne se grippe par deux fois. D'ailleurs, rien ne nous met à l'abri d'un tel scénario. Cependant, le contexte paraît aujourd'hui plus favorable à une lutte qui durera davantage.

En assistant à ce que nous proposent Lewis Hamilton et Max Verstappen depuis un peu plus d'un mois, il y a quelques belles saveurs qui reviennent : celles de deux sportifs hors normes, au talent indéniable et capables de sublimer leur machine ; celles de l'affrontement entre deux écuries qui ne laissent rien au hasard et ont la culture de la gagne ; celles d'une bagarre stratégique entre les cerveaux les plus aiguisés des deux camps ; celles de l'audace qui caractérise les plus grands. Celles des émotions, surtout et avant tout.

Ce qui fait la beauté d'un sport, au-delà de la paroisse pour laquelle chaque passionné prêche objectivement ou non (et c'est bien normal pour tout supporter), c'est sa capacité à nous faire vibrer. Dans la neutralité et l'objectivité de mon métier, – n'en déplaise aux adeptes de la théorie du complot – je ne fais que dresser un constat : oui, mon cœur de passionné, car nous le sommes tous, a vibré devant ces premiers épisodes de 2021 ; stupéfait par la pole position inhabituelle de Verstappen à Bahreïn, scotché par le désir de gagner inaliénable chez Hamilton, secoué par l'audace du même Verstappen au premier virage d'Imola, engourdi aussi, il faut l'admettre, par un rendez-vous bien plus calme à Portimão, avant d'être réveillé en sursaut par le combat de titans à Barcelone, piste pourtant peu réputée pour offrir des courses passionnantes.

L'on pourrait parler de ce qu'il faut corriger dans cette F1 moderne, de ce qui ne plaît pas, de ce qui ne marche pas. Ces sujets existent, il n'est pas question de les omettre. Mais l'on peut aussi se délecter quand il y a de quoi, et ce ne sont pas les chiffres d'audience en hausse qui pourront le contredire. Alors faisons un souhait : que Lewis Hamilton et Max Verstappen nous gratifient d'encore bien des frissons d'ici la fin de la saison, que Mercedes et Red Bull nous donnent le droit de rêver à une finale du championnat à Abu Dhabi, et que le tout rejoigne dans quelques années les ouvrages qui peupleront la bibliothèque des passionnés !

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