Bottas remercie Hamilton, Mercedes assume le risque

S'il a tenu sa place sur le podium pendant toute la première partie de course, Valtteri Bottas était tout de même l'invité surprise de la cérémonie protocolaire après le Grand Prix de Hongrie. Mais le Finlandais a pu compter sur la parole de son coéquipier et de son écurie. À l'amorce du deuxième relais, le pilote Mercedes a laissé passer un Lewis Hamilton qui était alors plus rapide pour tenter d'aller faire la chasse aux Ferrari. N'étant pas parvenu à doubler au moins l'une des deux voitures rouges, le pilote britannique a rendu sa position à son coéquipier dans le tout dernier virage.

"Au final, j'étais inquiet de voir l'écart s'accroître", ne cache pas Bottas. "J'ai eu du mal avec les retardataires aujourd'hui. Merci à Lewis d'avoir tenu sa promesse et de m'avoir laissé passer après que je l'ai laissé tenter sa chance face aux Ferrari. C'est dommage car nous avions un bon rythme aujourd'hui, mais nous n'avons pas pu améliorer notre position de départ."

"Quand l'écart était grand, je savais que ça pourrait être un problème, mais je veux remercier l'équipe", insiste celui qui est toujours troisième du championnat et dans la course pour le titre avant la deuxième partie de saison.

Mercedes privilégie ses valeurs

Dans les rangs de l'écurie allemande, on assume pleinement ce choix et ce respect d'une promesse qui pourrait pourtant, qui sait, coûter un titre pilotes en fin d'année si les écarts sont extrêmement serrés.

"Oui, nous pourrions perdre le championnat à cause de ces trois points, mais cet état d'esprit nous a fait gagner trois championnats et nous en fera gagner d'autres", plaide Toto Wolff au micro de Sky Sports. "Nous nous tenons à nos valeurs. C'est l'une des décisions les plus dures que nous ayons dû prendre lors des dernières années, car Verstappen était si proche de Valtteri que nous ne savions pas si ça allait fonctionner. Peut-être qu'un jour, quelqu'un dira que nous avons perdu le championnat à Budapest, mais je continue de croire que les valeurs sont importantes."

"Certainement, cela joue en leur faveur [Ferrari]", ajoute le directeur de Mercedes. "Mais pour l'instant, nous voulons continuer ainsi. S'il y a une situation où un pilote a un avantage clair, nous prendrons cette décision. Pour l'instant, les deux ont de réelles chances de titres dont nous ne voulons pas les priver. Je dois leur tirer mon chapeau pour leur comportement."