Boullier - En course, Alonso a un GPS dans la tête
Le directeur de course de McLaren a loué le sens de la course "incroyable" dont dispose selon lui Fernando Alonso, ainsi que sa volonté omniprésente de retrouver les sommets.
Fernando Alonso, McLaren MP4-31
XPB Images
Depuis son retour chez McLaren la saison dernière, Fernando Alonso n’a pas décroché les résultats escomptés, souffrant du manque de compétitivité et de fiabilité de sa machine et du moteur Honda. Les progrès réalisés cette année sont toutefois encourageants, et l’écurie de Woking comme son pilote vedette misent sur une année 2017 beaucoup plus faste.
Pour Éric Boullier, qui a joué un rôle clé dans la restructuration de McLaren, le double Champion du monde apporte une large pierre à l’édifice de par ses qualités de pilotes et sa science de la course.
"C’est un pilote complet", souligne Boullier dans une interview accordée à Motorsport.com. "Il est rapide sur un tour. Il est assez bon pour motiver l’équipe, la tirer vers le haut, et son expérience de la course est incroyable. En course, il a un GPS dans la tête et il sait exactement ce qu’il fait."
Pas de crainte d'un départ
Éric Boullier sait néanmoins qu’il en faut beaucoup plus que les actuels résultats en berne de McLaren pour contenter un pilote du calibre d’Alonso. La frustration de ce dernier s’est parfois fait sentir, notamment en fin d’année dernière, jusqu’à alimenter des rumeurs de départ, voire de retraite. Mais le Français y voit davantage une volonté d’être toujours meilleur et partage la vision de son pilote pour aller vers l’excellence le plus vite possible.
"On ne peut pas attendre de lui qu’il soit heureux quand on a l’un des meilleurs pilotes au monde et que c’est un tel compétiteur", précise Boullier. "Je ne suis pas heureux non plus, donc c’est pareil. Je suis ici pour courir et gagner, et essayer de gagner. Je veux avoir la chance d’essayer de gagner, comme Fernando."
Interrogé sur une possible crainte de voir Alonso quitter le navire avant la fin de son contrat de trois ans, qui s’achèvera en 2017, Boullier répond : "Non, car il ne travaille pas comme ça. Il nous a rejoints car il croyait en ce projet, et c’est ce qui est le plus important."
Propos recueillis par Jacobo Vega
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