Briatore avait averti Alonso face au "chouchou" Hamilton
Directeur de l'écurie Renault jusqu'en 2009, Flavio Briatore déclare avoir averti Fernando Alonso qu'il prenait un risque en rejoignant McLaren pour 2007, sa relation avec Lewis Hamilton ayant alors tourné au vinaigre.
Fernando Alonso, McLaren MP4-22, félicite Lewis Hamilton, McLaren MP4-22
Andrew Ferraro / Motorsport Images
Fernando Alonso avait signé avec McLaren dès décembre 2005, juste après le premier de ses deux titres obtenus pour Renault. Le statut de numéro 1 dont il s'attendait à jouir à Woking avait immédiatement été contesté par un certain rookie du nom de Lewis Hamilton, et les deux hommes avaient entretenu l'une des rivalités les plus féroces de l'Histoire de la Formule 1, jusqu'à tous deux perdre le titre pour un seul point face à la Ferrari de Kimi Räikkönen.
"Il est parti chez McLaren, et je n'en étais pas content, car ce n'était pas comme Schumi qui va chez Ferrari : Fernando n'a jamais rêvé de McLaren", analyse Flavio Briatore dans le podcast Beyond The Grid. "Je l'ai prévenu : 'Il y a le petit nouveau, à savoir Lewis Hamilton, et c'est le chouchou de Ron Dennis, comme tu es le mien ! Je te promets que tu vas devoir te battre et qu'il est protégé par Ron Dennis'."
"Il a répondu : 'Non, non, non, je suis plus rapide'. Mais personne, pas même Ron Dennis, n'avait conscience du talent de Hamilton. Car si Ron Dennis l'avait compris, il n'aurait pas dépensé autant d'argent pour recruter Fernando. Si je sais que j'ai un pilote si rapide, pourquoi aurais-je besoin d'un autre ? Et ça a été une grosse bataille."
Briatore demeurait alors le manager d'Alonso, mais a choisi de ne pas interférer dans ce conflit complexe qui opposait l'Espagnol à Hamilton et surtout à McLaren. "Ron Dennis a tout fait lui-même, pas besoin de l'aider ; je me suis contenté de regarder. Je sais ce qui s'est passé. Quand on voit qu'après deux courses, on a changé les pneus de Hamilton en premier, avant ceux d'Alonso, il n'en fallait pas davantage."
Quid d'un retour d'Alonso ?
Le double Champion du monde a finalement échoué à remporter une troisième couronne, vaincu sur le fil en 2010 et en 2012, mais aussi victime de choix de carrière peu inspirés – notamment sa décision de rejoindre McLaren-Honda en 2015, puisqu'il n'y a signé aucun podium en quatre saisons. Ces derniers temps, il s'exerce à de nouvelles disciplines, du Mans à Indianapolis en passant par le Dakar ; il s'est d'ailleurs imposé en Sarthe à deux reprises.
"Fernando, lors de sa dernière année en Formule 1, était mécontent", souligne Briatore. "Maintenant, il est heureux, il sourit tout le temps quand on discute avec lui. Lors des deux dernières années en F1, la voiture n'était pas compétitive, le moteur n'était pas compétitif, il n'avait pas la patience pour attendre. McLaren n'était pas non plus organisé de la meilleure manière qui soit. Maintenant, McLaren va mieux et Fernando est content parce qu'il participe à des courses comme les 24 Heures du Mans. C'est un compétiteur, il fait toujours la course quel que soit le bolide, sur deux ou quatre roues."
Cependant, l'Italien n'exclurait pas un retour d'Alonso dans la catégorie reine du sport automobile, ce pour quoi il estime que son ancien poulain conserve les capacités nécessaires : "Aucun doute. C'est un rottweiler. On verra, je ne sais pas. Beaucoup de contrats vont expirer et il va y avoir des transferts à tous les étages. J'aimerais voir Fernando dans une écurie qui a 50% de chances de gagner. Mais il n'y en a pas énormément : il y a Mercedes, Ferrari et Red Bull."
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