Budkowski chez Renault, architecte de l'écurie parfaite ?
C'était l'une des polémiques de la saison 2017 : le recrutement par Renault de Marcin Budkowski, directeur technique du département F1 de la FIA, avec une période d'inactivité forcée de seulement trois mois pour le technicien polonais.
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17
Sutton Motorsport Images
Les autres équipes avaient alors crié au scandale, craignant que tous leurs secrets soient révélés au Losange par un Budkowski qui était au fait des moindres requêtes de chaque concurrent dans le domaine technique.
Il a alors fallu négocier avec Renault afin de trouver un compromis, et si l'arrivée de Budkowski au sein de la structure française ne sera pas retardée, le quadragénaire va d'abord prendre quelques mois pour se familiariser avec les diverses activités de la marque avant de véritablement débarquer à Enstone le 1er avril pour prendre en main l'écurie de Formule 1.
Directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul affirme que le constructeur français n'avait pas forcément l'intention de profiter des connaissances obtenues récemment par Budkowski sur les équipes rivales.
"Je comprends le scepticisme des écuries, mais nous ne recrutons pas quelqu'un du calibre de Marcin au poste de directeur exécutif uniquement pour ce qu'il sait des autres équipes", déclare Abiteboul pour Motorsport.com, ajoutant selon lui que Renault a trouvé un accord avec la FIA qui est "extrêmement juste pour tout le monde" concernant le recrutement de Budkowski.
"Nous le recrutons pour ses capacités, son expérience, ses compétences. Il vient avec un CV fantastique, en dehors de la Formule 1 également, et c'est la personne parfaite pour permettre à Renault d'atteindre le niveau supérieur en Formule 1."
"Les secrets des autres voitures ne nous intéressent pas, et je pense que nous l'avons prouvé en acceptant de le maintenir en isolation de tout développement du châssis jusqu'à avril. Il est notre salarié à partir de janvier, mais n'est pas du tout impliqué dans le développement du châssis. Il est impliqué dans des tâches qui ne sont pas liées à la F1, se concentrant sur nos autres activités en sport auto."
"J'ai aussi besoin qu'il comprenne l'organisation Renault au sens large. Il y a un processus d'acclimatation avant qu'il ne puisse se concentrer sur le développement du châssis et sur l'activité opérationnelle qu'il entreprendra à Enstone à partir du mois d'avril."
La construction d'un projet à long terme
Le rôle de Budkoswki dans l'Oxfordshire ne sera donc pas celui d'un directeur technique mais beaucoup plus général au niveau de l'organisation de l'équipe, laissant Nick Chester, Bob Bell et Rémi Taffin gérer le développement de la monoplace.
"Je suis intéressé par Marcin pour qu'il nous hisse au niveau supérieur", poursuit Abiteboul. "Le job de Marcin, en gros, c'est de faire passer Enstone d'une très bonne écurie de milieu de tableau à une équipe de pointe. Il se concentrera vraiment sur la construction de l'organisation et de l'opération pour assurer que nous soyons en phase avec notre ambition pour 2020-2021, quand nous voudrons commencer à nous battre pour le championnat. Je veux que Marcin construise l'écurie de Formule 1 parfaite du XXIe siècle."
Propos recueillis par Ben Anderson
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments