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Business - Comprendre la crise administrative de Caterham

Caterham est en crise

Caterham est en crise. Déchirée en interne, passant de mains en mains et subissant des influences de toutes parts poussant dans des directions opposées, la structure perd progressivement le peu d'identité et de stabilité qui lui restait. A tel point qu'il devient nécessaire d'expliquer comment fonctionne la structure, dont les tentacules partent dans tous les sens!

L'organisation offre désormais publiquement un triste spectacle ; une dispute d'ordre administratif entre les (trop nombreuses) parties concernées, qui ne s'entendent que sur un point : c'est aux autres de payer ! Décryptage de la structure, qui franchit un seuil légal encore plus agressif que lors des disputes autour de l'exploitation de la dénomination Lotus, et qui met en péril l'existence même de l'équipe à très court terme.

Qui est CLS?

Pour faire simple, Caterham Sports (CLS) est une société qui produit les autos pour l'équipe Caterham F1. Il s'agit donc d'un fournisseur, particulièrement jumelé à l'équipe F1. Cette structure a été placée sous administration judiciaire.

CLS, dont le siège se trouve à Leafield, réalise le design et la production des F1 Caterham, sous exploitation de licence, appartenant à la compagnie 1MRT (Malaysia Racing Team).

Qui est 1MRT?

Il s'agit d'une compagnie établie en Malaisie, dans laquelle Tony Fernandes conserve des intérêts, qui possède Caterham Sports et lui fournit les liquidités pour gérer le team dans son fonctionnement de tous les jours.

Autrement dit, 1MRT finance CLS, qui fournit Caterham F1 ! En retour de son investissement pour faire tourner le moulin, 1MRT se rémunère en bénéficiant de l'exploitation des droits commerciaux du team (contrats de sponsoring comme avec Dell et Intel) et reçoit les primes de championnat, aussi infimes soient-elles.

Quel est l'objet du litige?

Tout simplement que 1MRT contrôle toujours le team, en dépit du rachat par les nouveaux repreneurs ! C'est l'équipe F1 (Caterham F1 Team, et non CLS) qui a été rachetée cet été par un consortium comprenant des investisseurs basés en Suisse et au Moyen-Orient.

Obscur, le montage financier a toujours posé des questions. Mais le groupe ayant fait l'acquisition se plaint aujourd'hui de ne pas disposer des droits légaux d'administration de son achat, en dépit du fait de payer les factures au jour le jour en lieu et place de 1MRT depuis juin.

Pour résumer, les racheteurs paient les factures quotidiennes, mais ne perçoivent pas les rentrées, qui arrivent toujours chez 1MRT.

Que faut-il comprendre, au final?

La priorité de la Justice, qui administre désormais le sort du team, demeure de sauver les emplois des quelques centaines de personnes œuvrant pour la structure en Angleterre. Ainsi, des discussions visant à maintenir 1MRT en relations avec Caterham Sports et l'équipe F1 ont été lancées, pour préserver l'intérêt commun.

Les repreneurs, qui veulent voir Fernandes et son entourage définitivement dehors (ce qui est justifié en cas de reprise) ne sont plus disposés à payer les factures si 1MRT collecte les rentrées dans la pratique…

Mais les ardoises sont élevées. La compagnie devrait des sommes estimées à près de 18 millions d'euros à ses fournisseurs, ce qui explique la raison pour laquelle du matériel a été saisi avant la course japonaise. C'est cette saisie, et la tension qu'elle constitue pour l'exercice de l'activité, qui a par exemple provoqué l'ire de Kamui Kobayashi à Sotchi, estimant avoir pris la piste dans des conditions délicates en raison du fait de disposer de pièces usagées (les neuves étant saisies).

Si 1MRT est prompt à prouver qu'ils disposent encore à ce jour de droits sur les encaissements, leur interprétation concernant les sommes à régler est toute autre!

Qu'est-ce qui a été bloqué?

Parmi les pièces saisies par la justice figurent actuellement une F1 de test de millésime 2013, de nombreuses pièces détachées, le simulateur F1, des volants Caterham F1, des pneus et roues, un important stock de matériel de pitcrew (outils et ameublement de ravitaillements) ainsi que du matériel de haute ingénierie et une collection d'articles historiques Caterham et Lotus F1 qui se trouvait à Leafield.

Insolvable, le team ne s'est pas acquitté des plus des 2,5 millions d'euros par semaine attendus par les soutiens, qui devaient régler les crédits.

Toutes les options de vente du team sont désormais envisagées par les nouveaux propriétaires, qui ont entamé des discussions avec le Directeur d'Equipe Manfredi Ravetto et l'actuel directeur de 1MRT, Michael Willmer.

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