Button - Pourquoi arrêter si on est au top dans tous les domaines ?

À 36 ans, le Britannique est un des vétérans du plateau. Seul Kimi Räikkönen est plus âgé, de quelques mois, que le Champion du monde 2009. Avec 285 Grands Prix au compteur, la Formule 1, malgré ses évolutions, n’a plus vraiment de secret pour lui.

Interviewé par Sky Sports, Jenson Button s’est penché sur le métier de pilote et pas seulement sur la course, qui n’est finalement qu’une partie – non-négligeable, évidemment – d’un tout, à commencer par les relations avec les partenaires.

"Si vous ne pouvez pas être une personne différente en dehors de la voiture, c’est une faiblesse", lance-t-il. "Personnellement, je sens que quand vous montez dans la voiture, vous êtes un certain type de personne. Vous donnez tout, vous donnez votre maximum et je sens que personne n’est meilleur que moi pour faire ça tout au long d’un week-end de course."

"Quand vous êtes hors de la voiture, il faut avoir une personnalité différente ou sinon les sponsors ne veulent pas travailler avec vous, les partenaires ne veulent pas travailler avec vous et votre carrière est très courte, même si vous êtes bon en piste."

"Vous devez avoir le package complet et c’est quelque chose que vous travaillez dans le temps et quelque chose que les nouveaux arrivants vont devoir apprendre très rapidement avec la façon dont ce business fonctionne."

Aucune raison d'arrêter

Depuis une dizaine d’années, faute à un contexte mondial moins florissant et des audiences en baisse, la Formule 1 peine à trouver des nouveaux sponsors. L’image devient donc un enjeu de taille et les pilotes sont logiquement une partie de la stratégie des équipes.

"Ce n’est pas l’endroit le plus facile pour trouver des sponsors et des partenaires pour les équipes. Elles ont besoin de pilotes qui ne sont pas seulement rapides sur la piste mais qui sont publiquement très bons, très confiants et quelqu’un à qui ces partenaires peuvent se rapporter."

Il estime que la génération actuelle des jeunes pilotes n’aura pas forcément la chance de progresser dans tous les compartiments du métier : "Je serai surpris si les [pilotes] de 18, 19 ans qui arrivent dans la discipline actuellement peuvent faire une carrière de 17 ans, parce que le monde a changé."

"Je pense que c’est là que j’ai eu de la chance : j’ai pu progresser au fil des années, pas seulement en tant que bon pilote de course mais [au niveau du] package complet dont vous avez besoin pour réussir dans la discipline."

"C’est la même chose avec Fernando. C’est pourquoi nous sommes là depuis si longtemps et pourquoi les équipes veulent toujours que nous courions pour elles, même si nous avons 35 et 36 ans. L'important de rester au top de sa forme et de rester au top dans tous les aspects ; alors il n’y a aucune raison d’arrêter."