Button : Les records de Schumacher sont à la portée de Hamilton

Auteur de 91 victoires en Formule 1, le septuple Champion du monde allemand a instauré des standards statistiques que peu suspectaient de voir approchés de sitôt.

Si le fossé entre Michael Schumacher et les pilotes en activité sur le nombre de couronnes demeure important (Sebastian Vettel et Lewis Hamilton disposant de quatre titres), le pilote Mercedes a signé à Austin son 62e succès, et a d’ores et déjà pris le record absolu de pole positions.

Tandis que Hamilton doit encore décider de quoi son avenir sera fait au-delà de la saison 2018 − date du terme de son contrat actuel avec Mercedes −, nombreux sont ceux qui pensent désormais qu’une prolongation de carrière de trois saisons au sein d’une équipe pointe pourrait permettre à l’Anglais de devenir le détenteur de tous les records de la discipline.

Jenson Button, ancien équipier McLaren de Hamilton, fait partie de ceux-ci, comme il l’a expliqué dans une interview accordée à la BBC. "Quand vous regardez les faits et les statistiques, bien entendu", assure-t-il, catégorique, quand il est interrogé sur le sujet.

"Je pense qu’on peut honnêtement dire qu’il a une très bonne chance de gagner [le titre] cette année. Et j’espère que ce sera le cas, l’an dernier ayant été une année très difficile pour lui en termes de chance. Cette année, elle a été de son côté et il mérite de remporter le championnat du monde."

Peu de pilotes ont côtoyé autant de temps Schumacher sur la grille que Jenson Button, qui s’est aligné au départ face au Kaiser pendant dix saisons. 

"Michael est toujours le plus grand si l’on regarde les résultats bruts mais si Lewis reste dans le sport, et qu’il est aussi performant qu’il peut l’être, il pourrait s’approcher de sept championnats. Mais seul le temps le dira."

Clarifications sur les propos tenus concernant Hamilton

Button a aussi tenu à préciser que le passage de son autobiographie ayant été mis en lumière et utilisant le terme "bizarre" pour décrire le comportement de Hamilton concernait l’état de leur relation, et non le personnage en lui-même.

"J’ai lu ça l’autre jour ; j'ai fait des interviews en amont du lancement de mon livre et ça m’a fait réaliser pourquoi je n’aime pas donner d’interviews", commente-t-il. "C’est parce qu’ils ont saisi ‘Lewis est bizarre’, ce qui n’est pas exactement ce que j’ai dit dans le livre : je commentais notre relation mutuelle et à quel point elle était tendue. Ça ne pouvait que l’être."

"Nous étions Champions du monde dans la même équipe, tous deux britanniques, dans une équipe elle aussi britannique. J’ai en réalité dit quelque chose de légèrement différent dans la syntaxe ; que Lewis avait fait quelque chose que je trouvais bizarre, étrange. C’est pourquoi le livre est si important pour moi, car ce sont mes mots, et ça n’a pas été sorti de son contexte et utilisé comme un gros titre."