Sainz compatit avec Schumacher sur la pression qui l'entoure
La pression des médias et du public à un jeune âge, Carlos Sainz a connu ça. Aussi le pilote McLaren compatit-il avec Mick Schumacher, qui est le centre de l'attention depuis ses premiers essais en Formule 1.
Photo de: Joe Portlock / Motorsport Images
Il y a cinq ans, Carlos Sainz était aux portes de la Formule 1. Le fils du double Champion WRC du même nom faisait partie du Red Bull Junior Team depuis 2010 et disputait sa première saison complète en Formule Renault 3.5, laquelle s'est avérée victorieuse et l'a mené vers un baquet chez Toro Rosso.
Déjà à l'époque, si Sainz s'attardait quelques minutes dans le paddock pour une interview, il pouvait facilement se retrouver entouré d'une nuée de fans avides de photos et d'autographes. Cette situation n'était pourtant pas nouvelle pour l'Espagnol, et n'est pas sans rappeler celle que vit actuellement Mick Schumacher, fils du septuple Champion du monde de Formule 1 Michael Schumacher.
Mick Schumacher discute avec les journalistes à Bahreïn
Lorsqu'il lui est demandé s'il aurait préféré éviter toutes les attentes engendrées par son nom, Sainz répond : "Certainement, surtout quand j'étais petit et que je faisais du karting. J'avais l'impression que beaucoup de gens me regardaient, scrutaient mes résultats et ce que je faisais ; beaucoup de gosses et de pilotes se concentraient sur moi car j'étais le fils de [Carlos Sainz Sr]."
"Je pense que [Mick Schumacher] reçoit beaucoup d'attention médiatique à cause des essais [en F1], donc je compatis avec lui. Mais parfois, l'attention médiatique n'est pas mauvaise. Je pense qu'il est dans une bonne situation."
Il poursuit : "Parfois, les enfants sont un peu méchants, et il y en a un qui se dit : 'Je veux battre le fils de Carlos Sainz plus que quiconque, car peut-être que son père nous regarde'. Quand j'étais petit, je n'aimais vraiment pas ça."
Carlos Sainz gagne une course en FR3.5
"Mon père m'a dit que soit je mordais, soit je me faisais mordre, et quand il m'a dit ça, je me suis rendu compte qu'il fallait que je commence à mordre un peu plus ; sinon, j'allais me faire mordre plus souvent."
"Soudain, j'ai commencé à gagner davantage de respect car j'étais un peu plus agressif. Je ne me rendais pas compte que j'étais peut-être un peu trop gentil, un peu trop amical avec tout le monde, je voulais l'approbation de tout le monde."
La pression sur les épaules de Mick Schumacher devrait en tout cas s'accroître au fur et à mesure que le jeune Allemand se rapproche de la Formule 1, lui qui a marqué ses premiers points en Formule 2 pour ses débuts à Bahreïn et a ensuite testé la Ferrari SF90 et l'Alfa Romeo C38, deux monoplaces actuelles de F1.
Propos recueillis par Stuart Codling
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