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Ces champions auto et moto qui se sont essayés à la F1 (partie 1)

Qu'ont en commun Mick Doohan, Sébastien Loeb ou encore Tony Kanaan ? S'ils ont connu le succès dans différentes disciplines, ces champions ont tous eu l'opportunité de prendre un jour le volant d'une Formule 1 !

Le champion WRC Tommi Makinen and le champion 500cc Mick Doohan découvrent la Williams FW19

Photo de: Gavin Lawrence / Motorsport Images

Sébastien Loeb

On connait Sébastien Loeb pour ses neuf titres de Champion du monde des Rallyes, mais le Français s'est également illustré dans d'autres disciplines, de l'Endurance au Tourisme en passant par le Rallye-Raid ou encore le Rallycross... et a manqué de peu son rendez-vous avec la Formule 1.

En décembre 2007, Loeb a reçu un très beau cadeau de Noël de la part de Renault : un galop d'essai en F1, à bord de la R27 ayant pris part à la saison qui venait de se terminer. "Je pense que je pourrais être plus rapide mais je ne vais pas dire que j'aurais pu aller une seconde plus vite ou quoi que ce soit, car je ne l'étais pas", expliquait-il alors. "Il y a certainement des domaines où j'aurais pu progresser, surtout au freinage. Parfois, je freinais trop tôt et à d'autres moments trop tard. Je pense que c'est la chose la plus difficile pour n'importe quelle personne qui vient en Formule 1 pour la première fois. Pour le reste, ce n'était pas trop mal. J'ai étudié quelques vidéos avant, ce qui a aidé, notamment pour la trajectoire."

Sebastien Loeb teste la Red Bull RB4

Sebastien Loeb teste la Red Bull RB4

Et la venue de Red Bull chez Citroën en tant que sponsor-titre l'année suivante a facilité la mise en place d'un autre test, cette fois-ci au volant d'une F1 de l'équipe du taureau rouge. Pour l'occasion, Red Bull a vu les choses en grand : tout d'abord, Loeb s'est familiarisé avec sa machine, la RB4 de 2008, à Silverstone, puis le pilote alsacien a été aligné dans une séance d'essais officielle, à Barcelone. Loeb a ainsi bouclé 82 tours et pris le huitième chrono de la journée, à moins de deux secondes du temps de référence établi par Takuma Sato sur Toro Rosso.

Une performance qui a impressionné plus d'une personne chez Red Bull : "Je m'attendais à être agréablement surpris et ça a été le cas", confiait Daniele Casanova, ingénieur performance. "Sébastien a vraiment été impressionnant. Il est monté dans la voiture et n'a pas fait le moindre faux pas. Il est difficile de dire le rythme exact, [...] je dirais que Sébastien tourne autour du milieu de grille, ce qui est grandement impressionnant."

L'idée de faire courir Loeb en Grand Prix a même été prise très au sérieux du côté de Milton Keynes. Il était prévu de l'engager dans une Toro Rosso, l'écurie jumelle, pour le Grand Prix d'Abu Dhabi 2009, néanmoins le refus d'attribution d'une Super Licence par la FIA a définitivement mis un terme à ce rêve.

Sébastien Ogier

Quelques années plus tard, en 2017, c'est un autre génie du rallye s'appelant Sébastien qui a pris le volant d'une Red Bull. La marque de boissons énergisantes était un sponsor de longue date de Sébastien Ogier et a donc facilement pu organiser une journée de roulage sur son propre circuit, habilement nommé Red Bull Ring. C'est donc au volant d'une "vieille" RB7 de 2011 et avec les conseils avisés de l'ancien pilote David Coulthard que le Français a pu réaliser un rêve d'enfant et se faire une idée des folles sensations offertes par une monoplace.

"Quand j’étais gamin, Ayrton Senna était mon idole", expliquait-il. "Je rêvais d’avoir la chance de tester ce genre de voiture. En tant que pilote, on prend du plaisir en allant vite. Et il n’y a rien de mieux qu’une Formule 1 pour ça. Évidemment, tout pilote rêve d’avoir ce genre de sensations."

Avant son test, Sébastien Ogier a pu se glisser dans la Red Bull RB9 de Sebastian Vettel pour une photo en 2013

Avant son test, Sébastien Ogier a pu se glisser dans la Red Bull RB9 de Sebastian Vettel pour une photo en 2013

Jeff Gordon

Dans le cadre d'un événement promotionnel organisé à l'été 2003, deux stars ont échangé leur voiture sur le circuit d'Indianapolis. Juan Pablo Montoya, l'un des pilotes les plus prometteurs de la F1, a pris le volant de la NASCAR de Jeff Gordon, laissant le quadruple champion de la Cup se glisser dans l'étroit cockpit de la Williams FW24.

"J'ai piloté plusieurs types de voitures au fil des années mais à cette époque, je n'avais conduit que des stock-cars", s'est souvenu l'Américain sur le podcast Beyond The Grid, en 2019. "Sur les ovales fortement inclinés, ces voitures peuvent vous faire subir de bonnes forces g. La puissance brute de cette voiture vous donne de bonnes sensations. Mais sur un circuit plat comme Indianapolis, elle est en difficulté au freinage et en virage... Donc ça a été hallucinant d'avoir une comparaison [d'une NASCAR et d'une F1] sur le même circuit lors de la même journée."

Jeff Gordon bloque les roues de la Williams FW24 de Juan Pablo Montoya

Jeff Gordon bloque les roues de la Williams FW24 de Juan Pablo Montoya

L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais les quelques tours de démonstration de Gordon ont suscité l'intérêt dans le paddock de la catégorie reine. Déjà approché par BAR en 1999, une opportunité que Gordon avait déclinée pour se concentrer sur sa carrière en NASCAR, le pilote s'est entretenu avec les directeurs de Williams et Jaguar entre 2003 et 2004.

"Je pensais que c'était une marche trop grande à franchir", a-t-il ajouté au sujet d'un éventuel départ de la NASCAR pour la F1. "L'occasion s'est présentée. Je suis allé au Grand Prix d'Espagne [en 2004], en vacances. Jimmie Johnson [septuple champion Cup] était avec moi et tout d'un coup, quelques personnes m'ont dit qu'untel et untel aimeraient me parler. Et je me suis retrouvé dans le garage Jaguar. Ils m'ont dit : 'Dis-nous ce qui se passe avec ton avenir, on a vu que tu as piloté la Williams'."

"Ils voulaient probablement savoir si j'avais de l'argent à apporter et si je voulais être pilote de Formule 1. J'ai rencontré Frank [Williams], je crois qu'il est venu à Indianapolis après ce test, pour le Grand Prix. Je suis allé le voir pour prendre un café, et nous avons parlé. Ça a dû être le même genre de questions. Ça n'a jamais été sérieux, ça n'a jamais abouti à quelque chose et je m'y attendais car j'étais bien établi en NASCAR. Dix ans ou huit ans auparavant, si ça s'était produit, les choses auraient été différentes."

Marc Márquez

En juin 2018, dans le cadre d'un événement organisé par Red Bull et facilité par la relation naissante entre la marque autrichienne et Honda, Marc Márquez a été convié à prendre le volant d'une Toro Rosso sur le Red Bull Ring. Si les temps réalisés par l'octuple Champion du monde moto n'ont pas été excellents par rapport aux chronos des pilotes F1, il est important de rappeler que Márquez pilotait une monoplace de 2012 munie d'un moteur V8, sans KERS ni DRS.

"Aujourd'hui, j'ai eu un grand sourire toute la journée ! C'était une belle expérience", avait-il indiqué. "C'était incroyable de piloter une monoplace de Formule 1, car c'est ma première expérience avec une voiture sur un circuit, je n'ai jamais piloté comme cela. J'avais piloté une monoplace de Formule 3, mais ce n'étaient que deux tours, à Motegi."

"Hier, j'étais très, très nerveux, et ce matin aussi – j'ai eu des difficultés à dormir, même plus que lors d'un week-end de course ! Mais nous avons fait en sorte que je puisse en profiter, pas à pas, et c'était vraiment bien. Ils m'ont dit [que je n'étais] pas mauvais [au début], mais j'étais très loin [du rythme], puis étape par étape, j'ai compris des choses, et tout est plus simple quand on est entouré par de telles légendes."

Marc Marquez teste la Toro Rosso F1

Marc Marquez teste la Toro Rosso F1

Jamie Whincup et Craig Lowndes

Avec 134 victoires et dix titres à eux deux, Jamie Whincup et Craig Lowndes font partie de la légende du Supercars, championnat australien des voitures de tourisme. Et grâce au pouvoir du sponsoring, les deux hommes ont eu l'opportunité de se glisser dans l'étroit cockpit d'une Formule 1.

Puisque les deux hommes pilotaient pour Triple Eight et que l'équipe était alors sponsorisée par Vodafone, tout comme McLaren en F1, le géant des télécoms a organisé deux démonstrations dans une MP4-23 en 2010 et 2011. Le cadeau fait à Lowndes a peut-être été meilleur car, contrairement à Whincup qui s'est contenté de l'Albert Park de Melbourne pour faire ses tours, il a pu rouler sur le toboggan de Bathurst !

Jamie Whincup, McLaren

Jamie Whincup, McLaren

Jenson Button, McLaren MP4/23

Jenson Button, McLaren MP4/23

Valentino Rossi

De tous les noms de cette liste, le Docteur a été le plus proche d'une reconversion professionnelle. Tout a commencé au milieu des années 2000, lorsque Valentino Rossi a été invité par Ferrari pour rouler dans une F1, en guise de cadeau. Et en observant les performances de l'Italien, la Scuderia a très vite organisé d'autres séances.

"Au début, nous l'avons presque fait comme une faveur, dire oui pour exaucer le souhait d'un très grand champion", s'est souvenu Luca di Montezemolo dans un entretien avec Motorsport.com. "Mais à un moment donné, je me suis dit qu'il était rapide. Il n'avait pas encore la constance [...] mais il avait un très grand potentiel et il était très passionné."

Valentino Rossi au volant de la Ferrari F2004

Valentino Rossi au volant de la Ferrari F2004

Le point culminant a été atteint au début de l'année 2006, lors d'essais privés à Valence où s'étaient rendues d'autres équipes. Au volant du châssis de 2005 et d'un moteur V10 bridé (début de l'ère V8 oblige), Rossi avait alors parcouru 1000 kilomètres et tourné à sept dixièmes de Michael Schumacher, qui était au volant de la nouvelle F1 V8 du Cheval cabré. On ne le savait pas encore, mais Ferrari préparait déjà l'après-Schumacher. Et puisque le contrat Yamaha de Rossi allait expirer...

Finalement, Rossi n'a pas signé avec Ferrari, ni avec une autre équipe de F1 d'ailleurs, même si on l'a vu dans la Mercedes W08 de Lewis Hamilton en 2019. Le champion a prolongé l'aventure en MotoGP et grand bien lui en a pris puisqu'il a décroché deux titres supplémentaires. Mais il est certain que de nombreux fans auraient tout donné pour le voir sur quatre roues, comme John Surtees ou Mike Hailwood avant lui.

Tony Kanaan

Honda lésine rarement sur les cadeaux offerts à ses pilotes. Ainsi, pour mieux célébrer le titre de Tony Kanaan acquis en IndyCar en 2004, le constructeur fournissant des moteurs pour l'équipe Andretti Green Racing outre-Atlantique et BAR en catégorie reine a organisé une séance d'essais F1 pour l'heureux Kanaan. "C'est un rêve qui se réalise, je suis comme un enfant qui va à Disneyland !" s'exclamait-il avant de prendre le volant de la 007 pour 51 tours du circuit de Jerez, en septembre 2005.

Une fois chose faite, il avait ajouté : "Je n'avais pas d'attente particulière, donc c'était une bonne journée, on a dû faire quelques longs ajustements sur la voiture donc on n'a pas pu beaucoup rouler, mais j'ai fait 51 tours et je me suis senti bien. Je me suis bien préparé car je m'attendais à ce test. Ce n'est pas ce que j'ai l'habitude de subir, les forces G dans les virages sont plus fortes mais le volant était plus léger, car il y a la direction assistée. Je n'ai pas trop mal au cou, mais je n'ai fait que des runs courts !"

Tony Kanaan, BAR Honda 007

Tony Kanaan, BAR Honda 007

Max Biaggi

Il n'y a pas que Rossi qui a envisagé un passage des deux aux quatre roues, Max Biaggi était également sur le coup. En 1999, le quadruple champion 250cc avait pris le volant d'une Ferrari sur le circuit de Fiorano. Bien que l'Italien ait impressionné, la Scuderia ne lui avait pas donné de seconde chance.

Une nouvelle opportunité en F1 s'est présentée sept ans plus tard, lorsque Mad Max a été poussé vers la sortie en MotoGP à l'issue de la saison 2005. Midland, anciennement Jordan, a invité l'Italien à boucler quelques tours à Silverstone à l'occasion du shakedown de la M16. Un nouveau test sans lendemain pour Biaggi, qui a finalement pris la route du Superbike.

Max Biaggi, Ferrari F300

Max Biaggi, Ferrari F300

Max Biaggi, Midland MF1 Toyota

Max Biaggi, Midland MF1 Toyota

Mick Doohan et Tommi Mäkinen

En avril 1998, sur l'initiative du cigarettier Winfield, Mick Doohan et Tommi Mäkinen ont reçu une invitation de la part de Williams pour tester la FW19 ayant offert le titre à Jacques Villeneuve la saison précédente. La séance d'essais a eu lieu en Espagne, sur le circuit de Barcelone, en présence de Villeneuve pour conseiller les Champions du monde.

Alors que le Canadien est resté sur la touche, dans l'impossibilité de prendre le volant de la Mitsubishi Lancer Evo du Finlandais ou le guidon de la Honda NSR500 de l'Australien sur ordre de son équipe, Mäkinen et Doohan s'en sont donné à cœur joie dans la monoplace… Un peu trop, même, puisqu'ils ont tous les deux fini dans le mur !

Mick Doohan, Williams FW19

Mick Doohan, Williams FW19

Tommi Makinen au volant de la Williams FW19

Tommi Makinen au volant de la Williams FW19

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